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Dernières Infos - Nucléaire

Le chef de l'AIEA à Téhéran en février pour renouer le dialogue


Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi lors d'une réunion avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Kiev, en Ukraine, le 19 janvier 2023. Photo Ukrainian Presidential Press Service/Handout via REUTERS

Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé mardi avoir l'intention de se rendre en Iran le mois prochain pour des discussions "indispensables" visant à amener ce pays à reprendre la coopération sur ses activités nucléaires. "Je serai peut-être de retour à Téhéran en février pour un dialogue politique, ou le rétablissement d'un tel dialogue, avec l'Iran", a déclaré Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), aux députés du Parlement européen. 

Ce voyage interviendrait à un moment peu propice aux négociations menées sous l'égide de l'UE en vue de rétablir un accord conclu en 2015 pour limiter les activités atomiques de l'Iran en échange d'une levée des sanctions internationales. Cet accord, connu sous l'acronyme de JCPOA, est moribond depuis le retrait des Etats-Unis décidé en 2018 par le président Donald Trump. 

"L'accord n'est pas mort, mais il ne bouge pas", a déclaré lundi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Grossi a noté la "grande, grande impasse" sur le JCPOA. La déconnexion de 27 caméras de l'AIEA surveillant ses sites nucléaires déclarés signifie que l'agence ne surveille plus efficacement le programme nucléaire de Téhéran. "Je suis aveugle sur cet aspect depuis au moins un an", a-t-il reconnu. Le directeur de l'AIEA espère "faire des progrès" pour rétablir la coopération iranienne au cours de sa visite à Téhéran. L'Iran a enrichi de l'uranium bien au-delà des limites fixées par le JCPOA pour atteindre un niveau nécessaire à la fabrication d'armes nucléaires. "Cette trajectoire n'est certainement pas bonne", a commenté M. Rossi. "Ils ont amassé suffisamment de matériel nucléaire pour fabriquer plusieurs armes nucléaires, mais il n'en ont pas une seule pour le moment", a-t-il souligné. 

Le stock iranien est de 70 kilogrammes d'uranium enrichi à 60 % de pureté et mille kilogrammes à 20 %. 

La fabrication d'une bombe atomique nécessiterait une conception et des essais, a insisté M. Rossi. "Je ne dis pas que c'est impossible. Et je ne dis pas que nous devrions être complaisants", a-t-il averti.

Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé mardi avoir l'intention de se rendre en Iran le mois prochain pour des discussions "indispensables" visant à amener ce pays à reprendre la coopération sur ses activités nucléaires. "Je serai peut-être de retour à Téhéran en février pour un dialogue politique, ou le rétablissement d'un tel...