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Économie - Liban

Le Trésor américain sanctionne un agent de change et "expert financier" du Hezbollah

Hassan Moukalled se trouve au centre d'un "réseau permettant au Hezbollah de continuer à exploiter et à exacerber la crise économique du Liban", selon le rapport du Bureau de contrôle des avoirs étrangers.

Le Trésor américain sanctionne un agent de change et

Un drapeau du Hezbollah au-dessus du village de Mayss el-Jabal, au Liban-Sud, le 16 décembre 2018. Photo d'archives AFP

Le Trésor américain a annoncé, mardi, des sanctions à l'encontre d'un agent de change libanais et "soi-disant expert financier", ainsi que contre ses fils et son entreprise, en raison de ses liens financiers présumés avec le Hezbollah pro-iranien, qui figure sur la liste noire américaine.

La décision du Trésor a été annoncée alors que la livre libanaise a atteint mardi les 54.000 livres libanaises pour un dollar, un record de dépréciation. 

Exploiter la crise
Selon le compte-rendu détaillé des sanctions publié sur le site du Bureau de contrôle des avoirs étrangers (Office of Foreign Assets Control, OFAC) du département du Trésor, M. Moukalled, qui est basé au Liban, ses deux fils et sa société, sont placés sur la liste des sanctions pour "avoir facilité les activités financières du Hezbollah". M. Moukalled se trouve au centre d'un "réseau permettant au Hezbollah de continuer à exploiter et à exacerber la crise économique du Liban", est-il souligné.

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"Aujourd'hui, le département du Trésor prend des mesures contre un changeur corrompu, dont l'ingénierie financière soutient activement le Hezbollah et ses intérêts aux dépens du peuple libanais et de l'économie du Liban", a déclaré le sous-secrétaire au Trésor pour le terrorisme et le renseignement financier, Brian E. Nelson.

Russie et armes
D'après l'OFAC, M. Moukalled a travaillé en étroite coordination avec des hauts responsables financiers du Hezbollah pour aider cette organisation à établir une présence dans le système financier libanais, et il réalise des transactions commerciales au nom du parti chiite dans toute la région. En collaboration avec un haut responsable financier du Hezbollah, Mohammad Kassir, déjà sanctionné, Hassan Moukalled a coordonné des transactions commerciales impliquant la Russie, ainsi que des efforts visant à aider le Hezbollah à obtenir des armes.

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Le Trésor accuse encore M. Moukalled d'avoir créé son entreprise CTEX au nom du Hezbollah, et décrit celle-ci comme une "société écran financière". Cette entreprise a obtenu, au milieu de l'année 2021, de la banque centrale libanaise, une licence lui permettant de transférer de l'argent au Liban et à l'étranger. "En l'espace d'un an, la société a obtenu une part de marché importante dans le secteur du transfert de devises au Liban et aurait collecté des millions de dollars américains pour la BDL", ajoute le texte.

Riad Salamé
"Hassan Moukalled défend les intérêts de CTEX directement auprès du gouverneur de la banque centrale, Riad Salamé, et reçoit des commissions de plusieurs centaines de milliers de dollars par jour", pointe encore du doigt le rapport de l'OFAC.

Les deux fils de Hassan Moukalled, Rayyan et Rani, sont également sanctionnés par le Trésor, pour leur coopération avec leur père. L'OFAC précise que Rayyan Moukalled est publiquement répertorié comme le directeur administratif de l'une des sociétés de son père, la Lebanese Company for Information and Studies (LCIS). Cette société, ainsi que la Lebanese Company for Publishing, Media, and Research and Studies (LCPMR) sont également visées par des sanctions.

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Suite aux sanctions imposées, "tous les biens et intérêts dans les biens des individus nommés ci-dessus, et de toutes les entités qui sont détenues, directement ou indirectement, à 50% ou plus par eux, individuellement ou avec d'autres personnes bloquées, qui sont aux États-Unis ou en possession ou sous le contrôle de personnes américaines, doivent être bloqués et signalés à l'OFAC". Ces sanctions excluent toutefois les entités "autorisées par une licence générale ou spécifique émise par l'OFAC" et celles qui seraient "exemptées d'une autre manière".

Les États-Unis prennent régulièrement des sanctions à l’encontre de membres du Hezbollah et d'hommes d'affaires accusés de financer ses activités. En novembre 2020, Gebran Bassil, chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Ali Hassan Khalil, bras droit du président de la Chambre Nabih Berry, et Youssef Fenianos, du courant chrétien des Marada, avaient été ciblés par l'OFAC pour corruption et liens avec le Hezbollah.

Le Trésor américain a annoncé, mardi, des sanctions à l'encontre d'un agent de change libanais et "soi-disant expert financier", ainsi que contre ses fils et son entreprise, en raison de ses liens financiers présumés avec le Hezbollah pro-iranien, qui figure sur la liste noire américaine.La décision du Trésor a été annoncée alors que la livre libanaise a atteint mardi les 54.000...

commentaires (2)

ILS ONT SANCTIONNE PRESQUE TOUS LES PAYS DU MONDE ET TOUS S,EN FOUTENT ET RIENT. NASRALLAH DOIT BIEN RIRE AUSSI. LES DOLLARS LUI ARRIVENT DANS DES CAISSES ET EN CASH. ET FRANCHEMENT PARLANT ILS NE PEUVENT RIEN IMPOSER AU LIBAN SANS SON CONSENTEMENT. ILS LE SAVENT BIEN. ET NOUS LE SAVONS BIEN AUSSI.

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 46, le 25 janvier 2023

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Commentaires (2)

  • ILS ONT SANCTIONNE PRESQUE TOUS LES PAYS DU MONDE ET TOUS S,EN FOUTENT ET RIENT. NASRALLAH DOIT BIEN RIRE AUSSI. LES DOLLARS LUI ARRIVENT DANS DES CAISSES ET EN CASH. ET FRANCHEMENT PARLANT ILS NE PEUVENT RIEN IMPOSER AU LIBAN SANS SON CONSENTEMENT. ILS LE SAVENT BIEN. ET NOUS LE SAVONS BIEN AUSSI.

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 46, le 25 janvier 2023

  • Une parmi d'autres. Beyrouth a elle seule est truffée d'officines "récolteuses" du hezb destinées à financer les "sulfateuses"... +1

    Ca va mieux en le disant

    19 h 53, le 24 janvier 2023

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