Rechercher
Rechercher

Politique - Présidentielle au Liban

Berry rejette l’appel à des séances électorales ouvertes

"Je convoquerai d'autres (séances électorales) en bonne et due forme dès que je jugerai opportun de le faire", lance le président du Parlement dans un entretien à al-Joumhouria.

Berry rejette l’appel à des séances électorales ouvertes

Le président du Parlement libanais Nabih Berry lors de la onzième séance électorale dédiée à la présidentielle, à Beyrouth, le 19 janvier 2023. Photo Ali Fawaz/Compte Flickr du Parlement

"Interdit et inacceptable". Le président du Parlement, Nabih Berry, a été on ne peut plus clair dans son refus de tenir une séance électorale ouverte visant à choisir le prochain président de la République. Une demande réclamée par des députés grévistes de la contestation populaire qui dorment au sein de l'hémicycle depuis jeudi, alors que le Liban est sans chef de l'Etat depuis le 31 octobre, date de la fin du mandat de Michel Aoun, malgré onze séances électorales qui ont toutes échoué.

Dans un entretien accordé au quotidien local al-Joumhouria et publié mardi, le chef du Législatif, qui n'a toujours pas fixé de nouvelle session de la Chambre, affirme qu'il le fera lorsqu'il le jugera opportun.

Collège électoral

"Les demandes de tenue de séances électorales ouvertes, qui ne permettront aucune avancée dans un contexte d'absence d'entente, montrent que de telles séances signifient la paralysie totale et définitive du Parlement, ce qui est interdit et inacceptable", a lancé M. Berry mardi, balayant ainsi la demande des députés contestataires Najat Aoun Saliba et Melhem Khalaf, auxquels certains députés des Forces Libanaises (FL) se sont greffés par moment.

Focus

L’opposition soutient le sit-in de Saliba et Khalaf du bout des lèvres

La Chambre "deviendrait un collège électoral et ne pourrait plus légiférer, alors que la Constitution est claire sur cet aspect : lorsque le Parlement devient un collège électoral, il ne peut plus exercer son rôle législatif. Ce n'est donc pas seulement un blocage du Parlement, mais un blocage du pays", a asséné Nabih Berry.

Selon l'article 74 de la Constitution, "en cas de vacance de la présidence par décès, démission ou pour toute autre cause, l’Assemblée se réunit immédiatement et de plein droit pour élire un nouveau président. Si au moment où se produit la vacance la Chambre se trouve dissoute, les collèges électoraux sont convoqués sans retard, et aussitôt les élections faites, la Chambre se réunit de plein droit".  L'article suivant explique que "la Chambre réunie pour élire le président de la République constitue un collège électoral et non une assemblée délibérante. Elle doit procéder uniquement, sans délai ni débat, à l’élection du chef de l’Etat".

Contrôle des capitaux

Mais le président Berry ne semble pas l'entendre de cette oreille. "Beaucoup de sujets doivent être rapidement décidés en séance plénière du Parlement, comme par exemple la loi sur le contrôle des capitaux", a-t-il poursuivi avant de promettre : "J'agirai bientôt pour convoquer une séance législative consacrée à son étude et à son vote". Ce projet de loi a été longuement étudié par les commissions mixtes parlementaires, et fait partie des conditions requises par le Fonds monétaire international (FMI) pour aider un Liban exsangue.

"Qu'ils viennent et proposent des vrais candidats !"

Évoquant l'initiative des députés contestataires qui tiennent le sit-in au sein du Parlement, M. Berry a lancé : "Qu'ils viennent et nous disent qui sont les vrais candidats qu'ils proposent !", rappelant qu'il a déjà convoqué onze séances parlementaires. "Et j'en convoquerai d'autres en bonne et due forme, dès que je jugerai opportun de le faire", a-t-il tranché.

Lire aussi

Saad Hariri toujours incontournable et... indésirable

Le chef du Législatif a enfin rappelé qu'il a "précédemment appelé au dialogue", mais que les autres forces politiques l'ont refusé. "Malheureusement, leurs désaccords - ceux qui refusent le dialogue, notamment le Courant patriotique libre (aouniste) et les FL - ont des conséquences sur le pays tout entier", a dénoncé M. Berry, en nommant les deux grands partis chrétiens.

"Le danger est très grand, et la situation va de mal en pis. Nous sommes arrivés au pire. On ne peut donc pas accepter que la situation demeure ainsi ; la (vacance) présidentielle peut encore durer quelques semaines, mais le pays ne tient plus du tout", a également estimé Nabih Berry. Des propos qu'il réitère régulièrement alors que son propre groupe parlementaire à l'Assemblée vote systématiquement blanc aux séances électorales, avant de quitter la séance, avec le Hezbollah et ses alliés, aboutissant à la perte du quorum.

Réaction de Geagea

Répondant aux critiques de M. Berry, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a affirmé que le dialogue "est déjà en cours entre les différents partis et blocs parlementaires depuis le premier moment de l'échéance (constitutionnelle) pour élire un président de la République".

Il a ajouté que des dialogues ont lieu "directement ou indirectement", et a évoqué les dialogues, "deux fois" entre le chef du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt et le Hezbollah, et "une fois" avec M. Berry. Pour le chef des FL, "malgré de nombreux échanges avec le président Berry, tous ces dialogues n'ont abouti à aucun résultat".

"Quant à l'appel du président du Parlement à des sessions parlementaires successives pour élire un président, surtout après le 31 octobre, il s'agissait plus d'une formalité que d'appels réels, car les sessions auraient dû rester ouvertes pour que les députés se consultent entre eux au Parlement de session en session jusqu'à élire un nouveau président".

"Interdit et inacceptable". Le président du Parlement, Nabih Berry, a été on ne peut plus clair dans son refus de tenir une séance électorale ouverte visant à choisir le prochain président de la République. Une demande réclamée par des députés grévistes de la contestation populaire qui dorment au sein de l'hémicycle depuis jeudi, alors que le Liban est sans chef de l'Etat depuis le...

commentaires (16)

l'Etat-pourriture dans lequel on vit a pour parrain principal Nabih Berri ! Venir lui reclamer de changer ce qu'il a crée releve de la naivete confondante. il faut commencer a larguer les amarres parout ou c'est possible.

Lebinlon

15 h 46, le 25 janvier 2023

Tous les commentaires

Commentaires (16)

  • l'Etat-pourriture dans lequel on vit a pour parrain principal Nabih Berri ! Venir lui reclamer de changer ce qu'il a crée releve de la naivete confondante. il faut commencer a larguer les amarres parout ou c'est possible.

    Lebinlon

    15 h 46, le 25 janvier 2023

  • Miserable clown!!

    Wow

    01 h 22, le 25 janvier 2023

  • Papy. Vous n'en avez pas marre de nous ennuyer (pour rester poli) ? Il n'y a rien d'intéressant à faire dans votre vie en dehors de cet exercice mafieux, stérile et hegrmonieux? Lâchez cette chambre et allez commander vos sandwichs ailleurs avec votre clique.

    Citoyen

    21 h 28, le 24 janvier 2023

  • - IL OSE LEVER LE DOIGT, - COMME LA TAUPE AUX ABOIS. - ILS CHERCHENT POUR LEUR MAINMISE. - UN PARAVENT A LEUR GUISE, = - CHRETIEN VENDU DE SURCROIT, - IGNARE, INAPTE ET SANS FOI. - LIBANAIS, PEUPLE HEROIQUE, - DEFAIS CETTE DOUBLE CLIQUE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 46, le 24 janvier 2023

  • Quand est-ce que cette canaille va comprendre que le parlement ne lui appartient pas en propre mais qu'il est propriete de tout le peuple Libanais ? Il agit avec le parlement comme les voituriers avec la chaussee publique....

    Michel Trad

    18 h 10, le 24 janvier 2023

  • On laisse un tel despote au pouvoir et après on s'étonne que tout aille mal dans notre pays ? Vraiment...entre lui, un gamin effronté et nul en tout, et des enturbannés agissant pour le compte d'un autre pays...on est vraiment gâtés ! Qu'attendons nous pour leur signifier haut et fort: "rentrez chez vous, dans vos résidences luxueuses ou vos bunkers sous terre, rendez vous visite aussi souvent que vous le désirez...mais fichez-nous enfin la paix...!!! - Irène Saïd

    Irene Said

    16 h 35, le 24 janvier 2023

  • Lui est comme les autres, pourri. Il interprète la loi à sa guise et l'impose protégé par le barbu jaune...

    Zeidan

    15 h 49, le 24 janvier 2023

  • Comment faire pour dégager ce type? Au moins Bassil avait raison sur 1 seule chose.

    Achkar Carlos

    15 h 34, le 24 janvier 2023

  • Quand Berry fâché, lui toujours faire ainsi...

    I A

    15 h 03, le 24 janvier 2023

  • FOUTAGE de gueule. La première séance si pas de majorité absolue pour élire un président . La 2e séance ( si elle est encore ouverte et si les crétins de députés marionettes ne sortent pas de l'Hémicycle ) nous aurons un président sur la base de la majorité relative. Et basta. En 1 journée, un président sera ELU ( et pas nommé). EVIDEMMENT, si à la 2e séance, les députés de BERRI,BASSIL et NASRALLAH sortent ...Tout sera bloqué. Reste à Berri de dire à ses gars de rester et voter au 2e tour. Trop dur?? M'enfin !!!!

    LE FRANCOPHONE

    14 h 13, le 24 janvier 2023

  • Une fois pour toutes comprenons bien que le Liban dont parle M Berry n’existe plus. Cette comédie du double jeu a assez duré. Il est temps d’être franc et de réclamer une nouvelle équation géopolitique. Le vivre ensemble est une utopie du passé. Nous ne pourrons jamais vivre dans un même pays que le Hezbollah et ses alliés

    Lecteur excédé par la censure

    14 h 08, le 24 janvier 2023

  • Je cite ce passage """LE DANGER EST TRES GRAND, ET LA SITUATION VA DE MAL EN PIS. NOUS SOMMES ARRIVES AU PIRE. ON NE PEUT DONC PAS ACCEPTER QUE LA SITUATION DEMEURE AINSI ; LA (VACANCE) PRESIDENTIELLE PEUT ENCORE DURER QUELQUES SEMAINES, MAIS LE PAYS NE TIENT PLUS DU TOUT", A EGALEMENT ESTIME NABIH BERRY. DES PROPOS QU'IL REITERE REGULIEREMENT ALORS QUE SON PROPRE GROUPE PARLEMENTAIRE A L'ASSEMBLEE VOTE SYSTEMATIQUEMENT BLANC AUX SEANCES ELECTORALES, AVANT DE QUITTER LA SEANCE, AVEC LE HEZBOLLAH ET SES ALLIES, ABOUTISSANT A LA PERTE DU QUORUM."""" Peut-on parler de vacance présidentielle, selon les termes de M. Berry ? Non, car à mon avis, et je peux me tromper de commentaire, nous ne sommes pas dans le cas de vacance de pouvoir, pour une raison toute simple, le sommet du pouvoir au Liban est tricéphale. Pendant le congé de l’un, deux autres prennent le relai. On est sûr et certain, que le président de la Chambre et homme fort du Liban, est inquiet pour la vacance présidentielle… L’humour libanais ne connaît pas de limite…

    Nabil

    13 h 04, le 24 janvier 2023

  • - DANS LA CAVERNE ALIBABIQUE, - ALI BABA, FRIPPON FRAUDEUR, - DU BARBU COMPLICE CACIQUE, - ET PRIVE MANIPULATEUR, = - SIMSOM OUVRE ET FERME A SA GUISE, - ET LA SOTTISE LE COURTISE, - AU LIEU DE LUI METTRE UNE FIN, - ET DE S,EN AFFRANCHIR ENFIN !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 04, le 24 janvier 2023

  • Les séances électorales ouvertes ne mèneront à rien tant qu'il y aura absence d'entente.Elles auront pour conséquence de bloquer le travail législatif du parlement. M.Z

    ZEDANE Mounir

    11 h 56, le 24 janvier 2023

  • Y en un qui se prend vraiment pour Jupiter et le plus sérieusement de l'univers. C'est grave, Docteur ?

    Remy Martin

    11 h 35, le 24 janvier 2023

  • Et qui pour le dissuader d’imposer sa dictature sans jamais respecter la constitution? Personne . Il ira la où on le laissera aller.

    Sissi zayyat

    11 h 27, le 24 janvier 2023

Retour en haut