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Sport - Open d’Australie

L’hécatombe continue parmi les favoris

Après l’écrémage subi par les tableaux masculin et féminin lors de la première semaine, Novak Djokovic se rapproche de son 10e titre à Melbourne, malgré sa blessure à la cuisse. Une défaillance des principales têtes de série, dont la n°1 mondiale Iga Swiatek, qui pourrait faire les affaires de Caroline Garcia, en quête de son premier titre majeur.

L’hécatombe continue parmi les favoris

Elena Rybakina lors de sa victoire en huitièmes de finale face à Iga Swiatek, samedi à Melbourne. Hannah Mckay/Reuters

Plus le tournoi avance, plus les prétendants sautent et plus Djokovic devient favori pour un 22e titre du Grand Chelem. Un dixième sacre en terres australiennes lui permettrait d’égaler au passage le record de Rafael Nadal. Mais le Serbe semble sous la menace permanente d’un abandon à cause de sa cuisse gauche.

« Je savais que physiquement j’aurais des hauts et des bas », a concédé Djokovic après sa victoire en trois sets au troisième tour contre Grigor Dimitrov, de loin l’adversaire le plus coriace sur le papier jusque-là.

Mais le match où il a semblé le plus proche du gouffre a été celui du deuxième tour contre le Français Enzo Couacaud (191e). « J’ai beaucoup souffert. Il y a eu plusieurs moments où ça allait vraiment mal », a-t-il assuré en ajoutant avec satisfaction avoir « survécu ».

La seconde semaine débute pour lui lundi par un duel avec l’Australien Alex De Minaur avant une éventuelle revanche contre le jeune Danois Holger Rune qui l’a battu en finale du Masters 1000 de Paris l’an dernier.

Encore une fois, le parcours à Melbourne du Djoker, qui redeviendra n°1 mondial en cas de titre dimanche, s’apparente à un long chemin de croix. Comme en 2021, lorsqu’il s’était déchiré les abdominaux au troisième tour avant de soulever le trophée, ou l’an dernier, lorsqu’il avait défrayé la chronique sans même jouer, avec sa rétention puis son expulsion du pays faute de vaccin anticovid.

Tableau dépeuplé

Le n°1 mondial Carlos Alcaraz absent, le tableau masculin de l’Open d’Australie a perdu en trois tours le n°2 et tenant du titre Rafael Nadal, le n°3 Casper Ruud, le n°8 et double finaliste sortant Daniil Medvedev, ainsi que le quart de finaliste 2022, Denis Shapovalov, et Félix Auger-Aliassime, auteur d’une fin de saison épique l’an dernier, qui a été éliminé en huitièmes.

Si bien qu’on retrouvera en quarts l’inattendu Jiri Lehecka (71e) qui a déblayé trois têtes de série (Coric, Norrie et Auger-Aliassime), ainsi que les surprenants Sebastian Korda (31e) et Karen Khachanov (20e). Peuvent également les rejoindre Ben Shelton (89e), JJ Wolf (67e) et Tommy Paul (35e).

Seul Stefanos Tsitsipas fait honneur à son statut de prétendant au titre. Le 4e joueur mondial s’est démené pour venir à bout de Jannik Sinner (16e) 6-4, 6-4, 3-6, 4-6, 6-3 dans le choc des huitièmes de finale.

« C’était long... j’ai l’impression d’avoir passé un siècle sur le court. Mais quelle soirée ! » a lancé le Grec de 24 ans. « J’ai vraiment fait de mon mieux, mais j’ai affronté un adversaire très fort qui a joué un tennis incroyable aux troisième et quatrième sets », a-t-il souligné.

Comme l’an dernier, Tsitsipas a donc mis fin au parcours de l’Italien à Melbourne, cette fois un tour plus tôt. Mais contrairement à l’an dernier où il s’était imposé en trois sets à sens unique, il a dû cette année s’employer durant 4 heures et fournir un très grand tennis.

Le match a été spectaculaire et accroché avec au total 48 coups gagnants pour Tsitsipas et 54 pour Sinner. Tsitsipas est parvenu trois fois en demi-finales du Majeur australien (2019, 2021, 2022). Mais c’est à Roland-Garros qu’il a joué son unique finale de Grand Chelem à ce jour, en 2021, lorsqu’il avait été battu par Novak Djokovic.

Réussite américaine

Chez les femmes, la n°1 mondiale Iga Swiatek a perdu en huitièmes et la n°2 Ons Jabeur dès le deuxième tour. Si bien que l’Open d’Australie 2023 restera dans l’histoire comme le premier tournoi du Grand Chelem de l’ère Open (depuis 1968), à être privé en quarts de finale des deux premières têtes de série à la fois chez les hommes et chez les femmes.

Les joueurs américains étaient nombreux au premier tour (14) et étaient encore quatre en début de deuxième semaine, ce qui n’était plus arrivé depuis 2004 avec André Agassi, Andy Roddick, James Blake et Robby Ginepri.

Mais contrairement à il y a 19 ans, ce ne sont pas les plus attendus.

Pas de Taylor Fritz (9e et vainqueur l’an dernier à Indian Wells avant de se qualifier pour les Masters) ni de Frances Tiafoe (17e et demi-finaliste du dernier US Open après avoir battu Nadal).

Ce sont Shelton, Wolf, Paul et Korda qui se sont invités en huitièmes. Et ils seront au moins deux en quarts puisque Shelton et Wolf sont opposés pour rejoindre Korda.

Dans le tableau féminin, Jessica Pegula (3e) mène d’un bras de fer la représentation US, mais elle a été abandonnée par Coco Gauff (7e) en 8es de finale.

Garcia, dernier espoir tricolore

Comme elle en a désormais l’habitude, Caroline Garcia s’impose comme l’unique représentante des espoirs du tennis français.

La Lyonnaise est encore une fois la seule Tricolore, hommes et femmes confondus, à s’inviter en deuxième semaine d’un majeur. Samedi, elle a renversé un match très mal débuté pour finalement battre l’Allemande Laura Siegemund (158e) 1-6, 6-3, 6-3 et ainsi accéder aux huitièmes de finale.

« Elle a très bien joué, a très bien utilisé la vitesse de ma balle », a reconnu la 4e joueuse mondiale de 29 ans qui affrontera la Polonaise Magda Linette (45e) ou la Russe Ekaterina Alexandrova (18e) pour une place en quarts.

Incapable dans la première manche (4 coups gagnants, 16 fautes directes) de mettre en place son jeu face à une adversaire à qui tout réussissait, Garcia a dû

attendre la deuxième manche pour retrouver de l’efficacité au service et ainsi rééquilibrer les débats et égaliser à un set partout.

Mais Siegemund s’est accrochée sans jamais faciliter la tâche à son adversaire. Ainsi, quand Garcia a réussi le break pour mener 4-3 dans la troisième manche, a-t-elle dû se battre pour confirmer sur sa propre mise en jeu.

Et c’est finalement elle qui a conclu sur le service de Sigemund sur sa seconde balle de match et alors que l’Allemande avait eu trois occasions de remporter son jeu.

« Le dernier jeu résume toute la partie », a estimé Garcia qui a sauvé au total six balles de break sur neuf concédées. Mais elle a fini avec 29 coups gagnants pour 37 fautes directes.

Le Majeur australien est celui des quatre qui lui a le moins réussi historiquement. Elle n’y a atteint qu’une fois les huitièmes de finale en 2018 et restait sur une défaite au premier tour l’an dernier. Mais depuis son changement de dimension entamé l’été dernier, où elle s’était hissée en finale de l’US Open avant de remporter le Masters du Turin, la Lyonnaise n’a plus aucune raison de se fixer la moindre limite. Surtout dans un tableau aussi dégagé...

G.B. avec AFP

Plus le tournoi avance, plus les prétendants sautent et plus Djokovic devient favori pour un 22e titre du Grand Chelem. Un dixième sacre en terres australiennes lui permettrait d’égaler au passage le record de Rafael Nadal. Mais le Serbe semble sous la menace permanente d’un abandon à cause de sa cuisse gauche.« Je savais que physiquement j’aurais des hauts et des bas », a...

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