Au cours d’une réception donnée le 19 janvier en l’honneur des journalistes, Ralph Tarraf, ambassadeur de l’Union européenne au Liban, a déclaré que son organisation a « les outils pour soutenir le Liban, si toutefois ses dirigeants décident de transformer son secteur public de manière à ce que l’administration soit gouvernée avec davantage de transparence et de remise en question, que le judiciaire soit indépendant et renforcé et que la séparation des pouvoirs soit claire et évite la paralysie du pays à chaque échéance ».
M. Tarraf a énuméré les projets dans lesquels l’UE a épaulé le Liban, le dernier en date étant l’assistance pour l’élaboration de la loi sur l’indépendance de la justice. « Mais notre appui peut seulement se mesurer aux ambitions des décideurs libanais », a-t-il ajouté.
S’attardant sur l’effondrement économique qui frappe le pays, l’absence de réformes et la vacance aux différents niveaux de l’État, le responsable européen a martelé : « Il est grand temps de remettre l’économie sur la voie du redressement. »
M. Tarraf n’a pas omis de parler de la « présence des réfugiés syriens en grand nombre sur le sol libanais », rappelant la « solidarité » de l’UE face à cet afflux de près d’un million de réfugiés.
Faisant écho à des différends qui opposent le gouvernement libanais, désireux d’entamer un processus de retour des Syriens, et diverses parties occidentales soupçonnées par les Libanais d’entraver ce processus, M. Tarraf a poursuivi : « Nous avons fait notre part pour aider et n’avons bloqué aucune tentative de trouver des solutions à long terme à cette crise. L’UE ne s’est jamais opposée à un retour des réfugiés syriens chez eux, mais le retour ne peut avoir lieu que dans les bonnes conditions. Malheureusement, celles-ci ne le sont pas actuellement. »
commentaires (3)
Comme c'est bien dit! Rien que des laches, ces europeens bureaucrates.
RAYMOND SAIDAH
18 h 35, le 21 janvier 2023