Politique - Géopolitique de la présidentielle au Liban
Avec le mandat Chamoun, Washington et Le Caire entrent en jeu
Dans les milieux politiques, on dit souvent du Liban qu’il est le pays des ambassades et des consulats. Si cette expression est utilisée à outrance et permet aux acteurs de se dédouaner de leurs propres responsabilités, il n’empêche qu’elle raconte aussi une réalité : le rôle prépondérant des puissances extérieures dans les grandes échéances libanaises, en particulier la présidentielle. Depuis 1943, aucun président ne peut se targuer d’avoir été élu sans un feu vert régional et international, même si, du Royaume-Uni à l’Iran, en passant par la France, la Syrie, l’Égypte et les États-Unis, les acteurs impliqués se sont succédé au cours des décennies. Une fois élu, le mandat du président libanais dépend aussi le plus souvent de facteurs régionaux. C’est cette histoire, celle des jeux des puissances, des interférences diplomatiques et des équilibres géopolitiques précaires, que « L’Orient-Le Jour » se propose de raconter dans une série de treize épisodes. Le deuxième, aujourd’hui, raconte comment le mandat de Camille Chamoun a été bousculé par le remplacement progressif du Royaume-Uni par les États-Unis et la montée en puissance de l’Égypte de Nasser.
OLJ / Par Mounir RABIH, le 20 janvier 2023 à 00h00
commentaires (5)
Je me souviens de 1958 et les américains
Eleni Caridopoulou
16 h 50, le 20 janvier 2023