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Dernières Infos - Crise politique au Liban

Le CPL critique l'organisation d'un Conseil des ministres "amputé"


Le CPL critique l'organisation d'un Conseil des ministres

Les fidèles du président Michel Aoun rassemblés devant le palais de Baabda à l’occasion de la fin de son mandat le 31 octobre. Photo Mohammad Yassine

Le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) a critiqué mardi soir l'organisation, par le Premier ministre sortant Nagib Mikati d'une réunion du gouvernement sortant "amputée" d'une partie de ses ministres, prévue pour mercredi, et qu'il a qualifiée d'"anticonstitutionnelle". 

Lundi, M. Mikati avait programmé une réunion de son cabinet, qui est uniquement chargé de l'expédition des affaires courantes depuis les élections législatives de mai, pour mercredi après des tractations avec les différents partis. Ce Conseil des ministres aura pour but de discuter de questions liées à l'électricité alors que le fournisseur public ne parvient pas à alimenter ses centrales faute de carburant.

Dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire, le CPL a déclaré qu'il "rejette le fait que le gouvernement sortant se réunisse de manière anticonstitutionnelle sous prétexte de garantir l'électricité". "Des solutions constitutionnelles sont disponibles pour fournir du carburant par le biais de décrets itinérants (signés par les ministres concernés, ndlr) qui garantiraient les intérêts de la population sans aller jusqu'aux violations de la Constitution et du Pacte national, qui aggraveraient les divisions et entraîneraient le pays vers l'inconnu", ajoute le texte. Le CPL reproche à M. Mikati d'insister à réunir son cabinet alors que la plupart des ministres chrétiens devraient la boycotter. "Tous les ministres qui participeront aux réunions du cabinet porteront la responsabilité de l'atteinte au pacte national et de la violation de la Constitution", a ajouté le CPL.

Après la fin du mandat présidentiel de Michel Aoun, le 31 octobre, le Liban s'est retrouvé pour la première fois de son histoire dans une période de double vacance au niveau de l'Exécutif. Face à cette situation inédite, le Parlement avait statué début novembre que le cabinet sortant ne pourrait se réunir qu'en cas d'urgence. Depuis, la question de l'organisation de Conseils des ministres fait polémique. Le CPL et les Forces libanaises estiment que de telles réunions ne devraient pas avoir lieu et les aounistes accusent M. Mikati de vouloir s'arroger des prérogatives réservées au président de la République. 

Dans ce contexte de tensions, le ministre libanais sortant de l’Énergie Walid Fayad avait annoncé lundi qu'il avait envoyé des décrets à signer à d'autres ministres pour demander une avance de crédit de 300 millions de dollars au trésor public pour financer le carburant pour EDL et concernant un accord avec l'Irak. Mais les décrets ont été rejetés par Nagib Mikati, qui insiste à convoquer son gouvernement afin de discuter de ces dossiers.

Des ministres du Hezbollah, l'allié politique du CPL, devraient participer à la séance. Une position qui creuse encore plus le le fossé entre les deux partis, causé notamment par le soutien du parti chiite à une candidature possible de Sleiman Frangié à l'élection présidentielle. M. Frangié est le rival politique du chef du CPL, Gebran Bassil.

Le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) a critiqué mardi soir l'organisation, par le Premier ministre sortant Nagib Mikati d'une réunion du gouvernement sortant "amputée" d'une partie de ses ministres, prévue pour mercredi, et qu'il a qualifiée d'"anticonstitutionnelle". Lundi, M. Mikati avait programmé une réunion de son cabinet, qui est uniquement chargé de l'expédition des...