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L'Espagne rapatrie deux femmes et 13 enfants des camps de prisonniers jihadistes en Syrie


L'Espagne rapatrie deux femmes et 13 enfants des camps de prisonniers jihadistes en Syrie

Des drapeaux espagnols. Photo d'archives LLUIS GENE / AFP

Madrid a rapatrié pour la première fois deux femmes et treize enfants espagnols retenus dans des camps de prisonniers jihadistes en Syrie, a annoncé mardi le ministère des Affaires étrangères.

Le groupe a atterri dans la nuit de lundi à mardi à l'aéroport militaire de Torrejon de Ardoz, près de Madrid, a précisé le ministère dans son communiqué. Arrêtées à leur arrivée, les deux femmes seront présentées mercredi à un juge de l'Audience nationale, tribunal madrilène chargé des affaires de terrorisme, en vue de leur mise en examen, a indiqué un porte-parole de cette instance. Accusées de collaboration avec une organisation terroriste, elles encourent cinq ans de prison. Les treize enfants ont été pris en charge par les services sociaux, selon le ministère.

Selon des médias espagnols, l'une des femmes est mariée à un membre de l'Etat Islamique (EI) actuellement détenu en Syrie et l'autre est la veuve d'un jihadiste. Neuf des enfants, âgés de 3 à 15 ans, sont ceux des deux femmes tandis que quatre autres sont des orphelins pris en charge par l'une d'elles, toujours selon les médias.

Le gouvernement espagnol, qui s'était jusqu'alors refusé à les rapatrier, avait finalement annoncé fin novembre le rapatriement de trois Espagnoles et de treize enfants. Mais la troisième femme n'a pas pu être localisée en vue d'être rapatriée lors de la même opération, selon le quotidien El Mundo. "Avec cette opération (...), l'Espagne rejoint ses voisins européens (Allemagne, Belgique, Norvège, Irlande, Suède, Italie, Finlande, Pays-bas entre autres)" ayant déjà rapatrié des femmes et enfants de jihadistes, a souligné le ministère espagnol des Affaires étrangères, expliquant que l'Espagne se mettait ainsi "en conformité avec ses obligations légales".

Selon le quotidien El Pais, ces femmes affirment ne pas avoir participé à des actes de jihadisme et s'être rendues dans les territoires contrôlées par les groupes jihadistes en zone irako-syrienne jusqu'à la chute de l'EI en 2019, uniquement car elles avaient été dupées par leurs maris. Depuis 2019, la question du rapatriement des femmes et des enfants des milliers de jihadistes ayant rejoint les rangs de l'EI a été sensible dans plusieurs pays européens, notamment en France, pays frappé à plusieurs reprises par des attentats jihadistes.

Face à l'hostilité de l'opinion publique, la France a longtemps procédé à des rapatriements au cas par cas. Condamnées en septembre par la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) pour ne pas avoir rapatrié de Syrie des familles de jihadistes français, les autorités françaises ont procédé en octobre au rapatriement de quinze femmes et 40 enfants.

Madrid a rapatrié pour la première fois deux femmes et treize enfants espagnols retenus dans des camps de prisonniers jihadistes en Syrie, a annoncé mardi le ministère des Affaires étrangères.Le groupe a atterri dans la nuit de lundi à mardi à l'aéroport militaire de Torrejon de Ardoz, près de Madrid, a précisé le ministère dans son communiqué. Arrêtées à leur arrivée, les deux...