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Les prix des carburants repartent fortement à la hausse après l'abandon de Sayrafa

Les prix des carburants repartent fortement à la hausse après l'abandon de Sayrafa

Une file d'automobilistes faisant la queue devant une station essence à Dora, à l'entrée nord de Beyrouth, le 28 décembre 2022. Photo Hussam Chbaro

Au lendemain d'une journée chaotique provoquée par une forte baisse des prix des carburants qui a poussé de nombreuses stations service à fermer leurs portes en mesure de protestation, les tarifs des carburants ont été fortement majorés jeudi matin, à la suite de l'abandon du taux de la plateforme Sayrafa (38.000 LL, fixé par la Banque du Liban) dans le calcul de ces prix. Les nouveaux tarifs ont été fixés en fonction du taux du marché parallèle (44.200 LL ce matin), comme c'était auparavant le cas à l'exception de mercredi.

Voici les prix selon le dernier barème publié jeudi matin par le ministère de l'Energie :

– 20 litres d’essence à 95 octane : 709.000 livres libanaises (+80.000 LL)

– 20 litres d’essence à 98 octane : 729.000 LL (+83.000 LL)

– 20 litres de diesel (pour les véhicules) : 790.000 LL (+90.000 LL)

– Bonbonne de gaz domestique : 466.000 LL (+53000 LL)

– Kilolitre de mazout (utilisé pour approvisionner les générateurs électriques privés) : 834,53 dollars (inchangé).

Dans un communiqué publié jeudi, le ministère de l'Energie a précisé que le taux du marché parallèle a de nouveau été adopté, "à la demande écrite mercredi soir du Premier ministre sortant" et de la Banque du Liban. Il a expliqué que les banques privées n'ont pas pu assurer les dollars nécessaires aux stations-service.

"Le barème du jour pour les prix des carburants a été fixé en fonction du mécanisme qui était adopté jusque-là, avant la publication de la circulaire de la Banque du Liban (mercredi, et portant sur l'adoption du taux Sayrafa, NDLR), ce qui a ramené la situation à la normale avec l'adoption du taux du dollar sur le marché parallèle", s'est félicité le porte-parole du syndicat des propriétaires des stations-service, Georges Brax. Selon lui, "il était impossible aux stations essence d'acheter des dollars (au taux Sayrafa) auprès des banques".

Mardi, la BDL a en effet publié deux communiqués successifs pour annoncer l’introduction de deux mesures exceptionnelles concernant sa propre plateforme de change, Sayrafa, dont le taux est inférieur de plusieurs milliers de livres à celui du marché libre. La première mesure a été de majorer brutalement le taux de Sayrafa, habituellement modifié tous les jours ouvrés en début de soirée. Fixé à 31 200 livres pour un dollar vendredi soir, il a été rehaussé à 38 000 livres mardi matin. La seconde a été de lever toutes les limites d’achat et de vente pour « les particuliers et les sociétés » dans les banques, et ce jusqu’au 31 janvier 2023. Or, selon les témoignages recueillis mercredi, les acteurs de la filière des carburants n’ont pas pu bénéficier de ce mécanisme.

L'adoption du taux Sayrafa pour le calcul des prix des carburants a provoqué une forte chute de ceux-ci, suscitant la colère des propriétaires. Nombre d'entre eux avaient alors fermé leurs stations, alors que de longues files d'automobilistes se formaient mercredi.

Au lendemain d'une journée chaotique provoquée par une forte baisse des prix des carburants qui a poussé de nombreuses stations service à fermer leurs portes en mesure de protestation, les tarifs des carburants ont été fortement majorés jeudi matin, à la suite de l'abandon du taux de la plateforme Sayrafa (38.000 LL, fixé par la Banque du Liban) dans le calcul de ces prix. Les nouveaux...