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Campus - INNOVATION

Dribblets, une application en ligne pour valoriser le travail des ONG libanaises

Aider les associations caritatives sérieuses à mieux se faire connaître, exposer leur travail sur le terrain et faciliter ainsi le processus de donations, tel est le but de cette application créée par Marc Bitar et Rudy Choufani.

Dribblets, une application en ligne pour valoriser le travail des ONG libanaises

Marc Bitar et Rudy Choufani, les créateurs de Dribblets. Photo DR

Son projet, Marc Bitar l’avait pensé depuis les bancs de l’université où il poursuivait une licence d’ingénierie à la LAU, sans vraiment le réaliser. « Après l’explosion du 4 août 2020, je me suis rendu compte de l’importance qu’aurait eu cette application en ligne en canalisant les dons qui affluaient de l’étranger vers ces nouvelles ONG, sur des sites de dons souvent douteux », confie Marc Bitar, en ajoutant : « À cause d’une mauvaise gestion des finances, où l’argent n’a pas été utilisé correctement, des scandales ont éclaté, entraînant une méfiance des donateurs et écornant la crédibilité des ONG sérieuses. » Désireux d’aider le Liban et surtout les anciennes associations travaillant sur le terrain depuis des années, le jeune homme aujourd’hui basé à Londres décide alors de relancer son idée. Il commence par recenser ces organisations, avant d’être rejoint par un ami d’enfance, Rudy Choufani. Ce dernier travaille à Paris en tant que consultant et veut également apporter son aide au Liban. Les deux jeunes hommes peaufinent les détails de « ce concept nouveau, accessible et facilement utilisable par tous », et créent Dribblets. Une application qui permet aux associations sérieuses de mieux se faire connaître, aux donateurs d’être mieux informés, entre autres, en communiquant directement avec l’ONG qu’ils souhaitent soutenir, établissant ainsi une relation de confiance entre le public et les organisations. « Ce qui est très important », souligne Marc Bitar. Ce n’est donc pas uniquement une application qui permet d’envoyer des dons, à l’instar d’autres applications, « mais qui met en avant le travail accompli par les associations sur le terrain ».

Une sorte de LinkedIn pour les organisations

« Les associations doivent avoir déjà un passé sérieux et fiable dans le domaine social et caritatif au Liban, être référées par d’autres ONG qui existent déjà sur la plateforme et être enregistrées auprès de l’État », souligne Marc Bitar, en expliquant les conditions requises pour accéder à cette plateforme. « Chaque ONG possède donc un espace où elle devra créer son propre profil, présenter la mission qu’elle soutient, le travail qu’elle accomplit sur le terrain via des vidéos, des photos et des textes mis à jour progressivement. Les personnes désireuses de faire un don pourront, grâce à l’application Dribblets, surfer sur la page où figurent déjà plus d’une vingtaine d’ONG, choisir celles qui correspondent le plus à la cause qu’ils désirent soutenir et effectuer par la suite un transfert d’argent, grâce à un lien situé au bas de la page de chaque ONG », précise encore le jeune homme. Un système de suivi (tracking) permettra au donateur — s’il ne désire pas rester anonyme — de recevoir une notification sur son portable l’informant de la bonne réception du montant envoyé à l’association choisie. Par ailleurs, pour valoriser le travail des ONG et encourager le public à les soutenir, les jeunes concepteurs de Dribblets ont établi un système de points, qui offrirait aux utilisateurs de la plateforme certaines récompenses, comme des rabais dans des restaurants ou des supermarchés.

Projets d’expansion

À partir de l’an prochain, les deux jeunes gens comptent développer une stratégie de marketing encore plus importante, en s’adressant aux influenceurs pour les inciter à faire connaître et encourager les ONG libanaises. « Nous sommes actuellement en contact avec l’Agence française de développement (AFD) », confie Marc Bitar. Cette dernière collabore avec des ONG françaises « qui sont très intéressées d’entrer en contact avec les associations libanaises ». Et le jeune homme de conclure : « Tout le pays repose sur ces ONG qui travaillent et soutiennent les différentes causes de la population depuis des années. Il était donc de notre devoir de redorer leur image ternie par le manque de sérieux de certaines ONG qui ont profité de la situation du 4 août 2020, afin de rétablir la confiance des donateurs et de mettre en avant le travail formidable accompli par toutes ces associations. »

Son projet, Marc Bitar l’avait pensé depuis les bancs de l’université où il poursuivait une licence d’ingénierie à la LAU, sans vraiment le réaliser. « Après l’explosion du 4 août 2020, je me suis rendu compte de l’importance qu’aurait eu cette application en ligne en canalisant les dons qui affluaient de l’étranger vers ces nouvelles ONG, sur des sites de dons...

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