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L'Iran dit rester ouvert aux négociations mais pas "pour toujours"


L'Iran dit rester ouvert aux négociations mais pas

Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian avec le Sultan Haitham bin Tariq al-Said à Muscat le 28 décembre 2022. AFP PHOTO / HO / MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES IRANIEN

La fenêtre des négociations sur le nucléaire reste "ouverte" mais ne le sera pas "pour toujours", a prévenu mercredi le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, fustigeant '"l'hypocrisie" des puissances occidentales, en marge d'une visite à Oman, important médiateur régional.

Cette visite dans ce pays arabe du Golfe, également proche des Occidentaux, intervient au moment où le dossier du nucléaire est dans l'impasse, les tensions s'étant accrues entre la République islamique, d'une part, et l'Europe comme les Etats-Unis, d'autre part. Le sultan Haitham d'Oman a reçu mercredi Hossein Amir-Abdollahian, venu lui remettre une lettre du président iranien, Ebrahim Raïssi, "au sujet de la coopération entre les deux pays amis dans différents domaines", selon l'agence de presse officielle omanaise ONA.

La question du nucléaire a été notamment au menu des discussions, selon le chef de la diplomatie iranienne "La fenêtre pour parvenir à un accord ne sera pas toujours ouverte", a-t-il mis en garde, en marge de la rencontre, dans une vidéo diffusée par les médias d'Etat.

Dénonçant "l'hypocrisie" des pays occidentaux, "surtout des Américains", il a souligné qu'il n'était "pas certain que la fenêtre qui est ouverte aujourd'hui le restera demain". "Si les Occidentaux veulent poursuivre leur comportement hypocrite et interventionniste, nous nous dirigerons vers un autre voie", a prévenu M. Amir-Abdollahian.

L'Iran et les grandes puissances ont lancé en avril 2021 à Vienne des pourparlers visant à ressusciter un accord international conclu en 2015 qui garantit le caractère civil du programme nucléaire de l'Iran, accusé malgré ses démentis de chercher à se doter de l'arme atomique.

Au-delà du nucléaire, les Américains et les Européens reprochent à Téhéran sa répression des manifestations dans la République islamique, son appui à la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine ainsi que son soutien à des groupes armés au Moyen-Orient.

La semaine dernière, une vidéo a circulé sur Twitter montrant le président américain Joe Biden où il estimait, dans une conversation informelle, que l'accord sur le nucléaire était "mort". La Maison Blanche n'a pas contesté l'authenticité de cette vidéo.

Lors d'un sommet régional en Jordanie la semaine dernière, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a rencontré son homologue iranien lui demandant l'arrêt de la répression des manifestations et de l'aide militaire à la Russie.

La fenêtre des négociations sur le nucléaire reste "ouverte" mais ne le sera pas "pour toujours", a prévenu mercredi le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, fustigeant '"l'hypocrisie" des puissances occidentales, en marge d'une visite à Oman, important médiateur régional.Cette visite dans ce pays arabe du Golfe, également proche des Occidentaux, intervient...