Il est né !

Comme une étoile au milieu de l’obscurité de nos ignorances, Il est né. Il nous émerveille... Il nous dévoile ses trésors... Il est présent au cœur de nos déserts... Il est parmi nous, comme une attraction gravitationnelle qui nous pousse vers le beau.

Il nous certifie qu’apprendre, c’est d’abord observer par la voie du cœur, dans l’intimité secrète, sacrée. Le contempler, c’est entrer dans le monde subtil par la porte des yeux. Le rencontrer, c’est partir à la découverte de notre profondeur humaine, de notre humus, de notre humilité. Ses paroles sont des sources. Elles jaillissent comme l’eau fraîche, inaltérable, pour purifier nos toxines mentales, drainer nos fatigues, recycler nos doutes, nos épreuves. Ses mots sont des plantes médicinales. Nous pouvons les respirer mille et une fois, elles libèrent un parfum sans cesse renouvelé. Peu à peu, elles fleurissent en nous comme des graines de conscience, de mieux-être, de sagesse.

Il sait nous fortifier avec le temps pour devenir des arbres de la connaissance. Il nous aide à faire concentrer nos forces intérieures afin de faire accroître sans relâche la bonté. On devient généreux, on goûte la paix en soi. Et au-delà du visible, la vie s’offre à nous dans toute sa magnificence. Et nous redevenons plus conscients, plus intelligents, plus aimants, donc, plus libres.

Que nous propose-t-Il ? Quel est son secret ? Compassion, amour des êtres, partage, charité, justice seront ses réponses.

Sans Lui, sans sa présence, nous serons toujours, dans un sens existentiel, décapités, démunis, noyés, étranglés, mutilés, enterrés vivants, corrompus, etc., car en ce siècle nourri de tous les totalitarismes, la naissance d’un marin sauveur pourrait nous conduire vers des rivages de conscientisation et de discernement. C’est pourquoi Il est né. Il a le sens de l’existence. Ses questions sont des pierres qui nous permettent de franchir le fleuve. Le sens de l’écoulement de l’eau sera nos esprits déployés. C’est ainsi qu’en chaque particule, chaque atome, chaque molécule, chaque cellule de matière, vivent cachées et œuvrent à l’insu de tous l’omniscience de l’éternel et l’omnipotence de l’infini.

Combien son langage de l’amour nous rassure de n’être ni maître ni esclave. Combien il nous apprend que la conjonction des opposés s’incarnerait d’un regard de tolérance, que la vie est service, et si nous saurions servir, nous comprendrions que le service est joie. Combien aussi Il nous affirme qu’il suffit qu’un seul homme en haïsse un autre pour que la haine gagne de proche en proche l’humanité entière.

Quand s’efface de nous toute dualité, où l’œil irait-il se reposer ? Là où Il est né, là où Il est passé sur cette Terre en nous chuchotant d’une voix grandement modeste : qui parle sème, qui écoute récolte.

Avec lui, l’important, ce n’est pas de vivre, moins encore de réussir, mais de rester humain. Donc « savoir aimer ».

Il est né pour nous tracer le chemin d’une vraie interrogation, s’échapper de la dialectique de l’ici et du maintenant, et s’éloigner du presque rien pour devenir presque tout.

Il est né... Il n’est ni silencieux ni lointain... On naîtra en Lui... On osera notre vie !

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