Lancement de la 2e phase de la campagne de vaccination, le "danger" toujours présent

Le ministre sortant libanais de la Santé Firas Abiad a annoncé vendredi que la deuxième phase de la campagne de vaccination contre le choléra au Liban a été lancée, tout en avertissant que le "danger" est toujours présent. 

Le Liban a reçu mercredi 900.000 doses supplémentaires de vaccins contre le choléra, offertes avec le soutien de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Groupe international de coordination, dans le cadre de la deuxième phase de la campagne de vaccination dans le pays. Le ministère a exhorté les citoyens à se faire vacciner, notant le nombre élevé de cas dans les pays voisins.

Des représentants de l'OMS au Liban et du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) étaient présents à la réunion de vendredi, en présence du directeur de l'association Amel et des représentants des organisations internationales Medair et Médecins sans frontières, ainsi que la Croix-Rouge libanaise.

M. Abiad a précisé qu'un plan a été élaboré pour commencer à vacciner les zones à fort taux de contamination dans le nord du pays, Baalbeck-Hermel et la Békaa. Le nombre total de cas enregistrés depuis le début de l'épidémie au Liban, en octobre dernier, est de 660 à l'heure actuelle. 23 décès sont à déplorer jusqu'ici.

"Le système de santé libanais a réussi, en coopération avec les partenaires internationaux et locaux, à contenir l'épidémie, même s'il est épuisé en raison de la crise", a déclaré M. Abiad. "Bien que du bon travail ait été fait, en termes de réseaux de services de base liés à la sécurisation de l'eau potable et de l'assainissement, beaucoup reste encore à faire, car la situation actuelle favorise malheureusement la propagation de l'épidémie."

L'Office national du Litani avait récemment indiqué avoir détecté la présence du choléra dans le bassin supérieur du fleuve, en se basant sur dix échantillons à des endroits différents. Quatre échantillons sur ces dix se sont avérés contaminés, tous dans la Békaa. Ils ont été recueillis au niveau pont de Dalhamiyé, dans la source de la localité de Chtaura, dans la rivière du Berdaouné à Zahlé, et au niveau du pont de Marj, situé près d'un camp de réfugiés syriens. "La contamination du Litani par le choléra est due aux rejets d'eaux usées non traitées", avait indiqué l'Office dans un rapport. Les différents points contaminés sont situés "en aval de camps de déplacés syriens, de sorties d'eaux usées ou d'hôpitaux".