Les ordures s’entassent à nouveau dans les rues de Saïda

Des tas d’ordures jonchaient à nouveau, hier, plusieurs rues de Saïda, après que l’entreprise chargée de leur ramassage a cessé de travailler la semaine dernière, rapporte notre correspondant dans la région, Mountasser Abdallah.

La société New Trading and Contracting SAL, chargée de la collecte des ordures, a interrompu son travail depuis plusieurs jours en raison d’un manque de liquidités disponibles pour payer le carburant des véhicules de ramassage, et suite au non-versement de fonds par le gouvernement, a confié un de ses employés à notre correspondant, qui note que ce problème se répète souvent.

Le député de Saïda, Oussama Saad (indépendant), a affirmé hier dans un tweet que « les municipalités doivent trouver une solution immédiate et durable à cette crise sanitaire et environnementale ». « Elles doivent décréter un état d’urgence sanitaire et environnemental et communiquer avec les ministères concernés et le Premier ministre pour protéger les gens du danger (...) il ne faut plus tergiverser, la situation est insupportable », a-t-il plaidé.

Un autre député de Saïda, Abdel Rahman Bizri, a pour sa part affirmé, dans un communiqué, que le problème de l’accumulation des déchets dans la ville et ses environs est « devenu grave et complexe, il menace d’une nouvelle catastrophe environnementale et met en jeu la sécurité de la population ». M. Bizri a ajouté que « la Fédération des municipalités doit trouver le meilleur moyen, le plus rapide et (le plus) durable de résoudre cette crise, et mettre en œuvre le processus de collecte et d’élimination des déchets qui menacent la sécurité publique ». Les municipalités de la région de Saïda et Deir Zahrani doivent « trouver des solutions rapides et permanentes » pour les citoyens, a-t-il dit.

Les amoncellements d’ordures sont un problème récurrent au Liban, et ce depuis bien avant la crise économique qui a commencé en 2019, la situation pâtissant de l’absence d’un plan de gestion durable des déchets. Les autorités ont jusqu’à présent recours au remplissage puis à l’agrandissement des décharges au-delà de leur capacité. La crise des déchets a été exacerbée par l’effondrement économique, le gouvernement ayant du mal à payer les services de base tels que la collecte des ordures.