Pendant que l’on te pleure,
Ton âme se réjouit
D’habiter la Demeure
Où tout chante et reluit.
Pendant que l’on te pleure,
Ta mission se poursuit
Dans des sphères meilleures,
Loin des feux et du bruit.
Après ton long périple
Artistique ici-bas,
On a besoin, là-bas,
De tes talents multiples.
Et tu fais, d’un pas leste,
Ton entrée de géant
Sur les planches célestes,
Triomphant du néant.
Pendant que l’on s’afflige,
L’auteur-compositeur
Superbement dirige
La troupe du Seigneur !
Le grand metteur en scène,
Poète et parolier,
A repris le collier :
Nouvel acte, on enchaîne !
Du Très-Haut, qui l’admire,
Il a reçu l’aval
Pour mettre dans sa mire
Les mêmes festivals ;
Et voici les spectacles
De Baalbeck et de Jbeil
Qui portent au pinacle
Nos beaux-arts sans pareils !
Pendant qu’elle s’égare,
Ta patrie, Roméo,
Cherchant tes idéaux,
Tu rallumes ton phare !
De là-haut tu éclaires
De ton cœur le décor,
Appelant notre terre
À défier toute mort !
Pendant que l’on te pleure
Et la musique aussi,
Que l’opéra s’écœure
Car tu es loin d’ici...
Toi tu pleures de joie
Tout près des êtres chers
Qui, de toi, sont si fiers
Et tout près de Salwa !
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