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Sport - Mondial / Groupe G

Le Brésil prend son envol, mais Neymar titube

La Seleção a fait honneur à son statut de prétendant au titre en dominant sans trembler la Serbie (2-0), grâce à un doublé de Richarlison. Gros point noir de la soirée, Neymar, qui s’est blessé à la cheville, est incertain pour le reste de la compétition.

Le Brésil prend son envol, mais Neymar titube

L’attaquant brésilien Richarlison en lévitation au moment d’inscrire son second but de la soirée d’un magnifique ciseau acrobatique lors de la victoire de la Seleçao contre la Serbie dans le groupe G du Mondial 2022, sur la pelouse du stade de Lusail dans le nord de Doha. Giuseppe Cacace/AFP

Le contraste est saisissant. Descendus le sourire aux lèvres de leur trajet en bus pour rejoindre le stade de Lusail, les « auriverde » du retour avaient plutôt des allures de soupe à la grimace. Pourtant, la Seleção a bien battu la Serbie, avec la manière en prime. Mais les larmes de leur maître à jouer, qui avait déjà dû abandonner prématurément ses coéquipiers lors du Mondial 2014 à cause d’une blessure aux vertèbres, ont largement gâché la fête.

L’entorse à la cheville droite de Neymar s’est tout de suite invitée au cœur des discussions dans les médias locaux. Malgré les déclarations rassurantes du staff médical affirmant qu’il n’y a « rien de cassé », il reste cependant très flou quant à la durée d’indisponibilité de sa star, sortie en boitant avec sa cheville enflée à l’air libre. Sa participation pour le reste de la Coupe du monde (probablement sa dernière selon ses dires) reste donc en suspens.

« Nous devons attendre entre 24 et 48 heures pour avoir une autre évaluation » de la gravité de cette blessure, a déclaré après la rencontre Rodrigo Lasmar, médecin de la sélection brésilienne.

Peu après, le joueur est passé en zone mixte en boitant légèrement, sans répondre aux questions des journalistes, et son évolution quotidienne risque de dominer l’actualité de la sélection dans les prochains jours.

« Nous avons confiance, Neymar rejouera dans cette Coupe du monde », a néanmoins lancé le sélectionneur Tite, d’un ton ferme.

Déjà le but du Mondial ?

Outre ce nouveau feuilleton médical, la Seleção a confirmé que son costume de favori lui allait parfaitement. L’équipe aux cinq étoiles de champion a donné une première impression de son incroyable potentiel offensif.

Face à une Serbie faisant office d’épouvantail dans ce groupe G, le Brésil a fait le travail. S’il lui aura fallu plus d’une heure pour trouver la faille, face à une formation très regroupée devant sa cage, les deux estocades portées par Richarlison, d’un but de renard (62e) puis d’un mémorable enchaînement contrôle-ciseau acrobatique (73e), risquent de tourner longtemps en boucle sur toutes les télévisions de la planète.

Ce n’est qu’une entrée en lice, certes, et il faudra attendre de voir les hommes de Tite évoluer face à une plus grande adversité avant de tirer des conclusions sur leurs chances d’aller au bout. Mais au contraire de l’Argentine et de l’Allemagne, battus par l’Arabie saoudite et le Japon, le Brésil n’a pas montré de failles.

« C’est l’un des favoris, a reconnu le sélectionneur serbe Dragan Stojkovic. En seconde période, nous avons décliné physiquement. Le Brésil a su en tirer profit, ils ont d’excellents joueurs et ils nous ont punis. »

Voilà déjà la Seleção en tête de sa poule (3 points), à égalité avec la Suisse, victorieuse du Cameroun (1-0) et prochain adversaire des auriverde ce lundi. « Avec cette belle victoire et cette belle performance, surtout en seconde période, cela nous donne confiance pour affronter la Suisse », a lancé le capitaine Thiago Silva.

Est-ce l’année de la Canarinha, vingt ans après son dernier sacre ? Même le « Roi » Pelé a exhorté jeudi les Brésiliens à « ramener le trophée à la maison ». Et la Seleção a pris ses aises dans ce stade de Lusail, où elle espère revenir le 18 décembre pour la finale du tournoi.

Avec son schéma ultraoffensif à quatre attaquants, la sélection auriverde a allègrement dominé la Serbie en première période, mais le football samba était un peu à contretemps : l’ailier barcelonais Raphinha a manqué de clairvoyance dans le dernier geste (35e, 46e), comme Vinicius (28e, 41e), et la frappe d’Alex Sandro a trouvé le poteau...

« Soirée magique » pour Richarlison

Passe-muraille habituel du Brésil, Neymar a eu quelques fulgurances, sans trouver la faille. Il est donc resté bloqué à 75 buts, à deux longueurs du record de Pelé en sélection brésilienne, avant de céder sa place à la 79e minute, après être resté sur la pelouse en serrant les dents après le vilain tacle reçu 11 minutes plus tôt.

Entre-temps, au bout d’une percée de « Ney », Vinicius a pu frapper, le gardien a repoussé et Richarlison, qui avait suivi, a délivré les Brésiliens (62e).

Son second but est admirable, peut-être déjà le but du tournoi : contrôle en pleine surface du gauche puis retourné acrobatique du droit pour faire chavirer de bonheur les supporters, qui ont ensuite scandé « Olé » à chaque passe brésilienne.

« C’est l’un des plus beaux buts que j’aie jamais marqués, a savouré Richarlison. C’était une soirée magique, une belle victoire, et maintenant nous avons encore six matches (jusqu’à la finale) pour atteindre notre rêve. »

Bilan de la soirée : le Brésil a une bonne tête de favori... à condition que Neymar soit rapidement remis.

G.B. avec AFP

Le contraste est saisissant. Descendus le sourire aux lèvres de leur trajet en bus pour rejoindre le stade de Lusail, les « auriverde » du retour avaient plutôt des allures de soupe à la grimace. Pourtant, la Seleção a bien battu la Serbie, avec la manière en prime. Mais les larmes de leur maître à jouer, qui avait déjà dû abandonner prématurément ses coéquipiers lors du...

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