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Moyen-Orient - DROITS DE L’HOMME

L’ONU ouvre une enquête sur la répression en Iran

L’ONU ouvre une enquête sur la répression en Iran

Des portraits de victimes de la République islamique d'Iran sont placés sur le sol devant le siège des Nations-Unies à Genève, avec des manifestants qui brandissent le drapeau d'avant la Révolution islamique, le 24 novembre 2022. Valentin Flauraud/AFP

Réunis en urgence à l’initiative de l’Allemagne et de l’Islande, les 47 États membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont décidé lors d’un vote de nommer une équipe d’enquêteurs de haut niveau pour faire la lumière sur toutes les violations des droits humains liées à la répression des manifestations en Iran. Cette mission indépendante – qui n’a guère de chance de pouvoir se rendre sur place – devra collecter les preuves et les conserver pour servir à d’éventuelles poursuites. La répression du mouvement déclenché par la mort de Mahsa Amini il y a plus de deux mois a fait au moins 416 morts, dont 51 enfants, selon l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège. Selon le rapporteur spécial de l’ONU sur l’Iran, plus de 15 000 personnes ont été arrêtées, tandis que la justice iranienne a déjà prononcé six condamnations à mort en lien avec les manifestations et annoncé cette semaine l’arrestation de « 40 étrangers » accusés d’implication dans les « émeutes » qui secouent le pays.

Pendant les débats, le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, dont la demande de visite en Iran est restée jusqu’à présent lettre morte, a appelé Téhéran à « cesser » son « usage inutile et disproportionné de la force ». Il est « important qu’il y ait un moratoire sur la peine de mort et que le gouvernement écoute le peuple et entende ce qu’il a à dire, et s’engage dans un processus de réforme car le changement est inévitable », a-t-il ajouté.

S’exprimant avant le vote, la chef de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, avait encouragé les pays qui en général votent avec l’Iran à avoir le courage de s’abstenir. Sans surprise, la Chine, la Russie, le Venezuela et Cuba ont néanmoins apporté leur soutien à l’Iran durant les débats, l’ambassadeur chinois Chen Xu défendant comme à son habitude « le dialogue et la coopération (...) pour promouvoir et protéger les droits de l’homme ». Devant le Conseil onusien, l’une des représentantes iraniennes a ainsi accusé hier les pays occidentaux de « manquer de crédibilité morale » pour faire la leçon à son pays, dénonçant les sanctions américaines et européennes.

Par la voix de son vice-ministre des Affaires étrangères, Ali Bagheri Kani, l’Iran a pour sa part annoncé hier la formation d’un comité, relevant du ministère de l’Intérieur, chargé d’enquêter sur les décès en lien avec les protestations, déclarant qu’une cinquantaine de policiers ont été tués et que des centaines d’autres ont été blessés, sans donner de bilan du nombre de victimes parmi les manifestants.

Source : AFP

Réunis en urgence à l’initiative de l’Allemagne et de l’Islande, les 47 États membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont décidé lors d’un vote de nommer une équipe d’enquêteurs de haut niveau pour faire la lumière sur toutes les violations des droits humains liées à la répression des manifestations en Iran. Cette mission indépendante – qui n’a guère de...

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