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Sport - Mondial

La Belgique en mode diesel

Tombeurs (1-0) d’une surprenante équipe du Canada, les Diables rouges ont assuré l’essentiel mais ont montré d’inquiétantes lacunes défensives.

La Belgique en mode diesel

Kevin De Bruyne (au centre) en action lors de la victoire de la Belgique (1-0) face au Canada sur la pelouse du stade Ahmad Ben Ali d’al-Rayyan, à l’ouest de Doha. Jewel Samad/AFP

La Belgique se fait de plus en plus vieille, ce n’est pas une découverte, mais cette entrée en lice l’a montré de façon criante. Sans le talent de son dernier rempart Thibaut Courtois, plus que décisif en arrêtant un penalty, les Diables rouges n’auraient certainement pas empoché les trois points de la victoire aux dépens du Canada et son effectif plein de jeunesse.

Mais ce supplément d’envie et de fougue comporte aussi son lot d’inexpérience, dont les hommes de Roberto Martinez ont su profiter pour l’emporter sur la plus petite des marges (1-0), grâce à un but de Michy Batsuhayi. Peu importe la manière, la Belgique prend la tête du groupe F au lendemain du match nul concédé par la Croatie au terme de l’âpre combat que lui a livré le Maroc.

Histoire de penalties

« On est moins forts qu’en 2018 », avait prévenu avant le match Eden Hazard, qui se souvient forcément du joueur sensationnel qu’il était alors et de l’équipe qui avait terminé sur la troisième marche du podium en Russie, après avoir espéré bien mieux.

Mercredi soir sur la pelouse du stade Ahmad Ben Ali, le début de match lui a donné raison, parfois dans des proportions très inquiétantes, quand le Canada poussait fort, pressait vigoureusement et faisait vaciller les jambes vieillissantes de l’arrière-garde belge.

Les Diables peuvent encore une fois remercier Thibaut Courtois, de nouveau élu meilleur gardien du monde cette année en recevant le trophée Lev Yachine. Partant du bon côté pour repousser le penalty très moyennement tiré par Alphonso Davies (10e), le portier madrilène pensait redonner de l’air aux siens avant de haranguer le modeste contingent de supporters belges présent à Doha.

Mais trois minutes plus tard, le talentueux ailier canadien Tajon Buchanan se fait faucher par Jan Vertonghen dans la surface. Un nouveau pénalty qui paraît évident, mais que l’arbitre ne siffle pas en raison d’un hors-jeu... inexistant que la VAR n’invalide pas.

En tribune, le grand absent Romelu Lukaku se cache les yeux, désespéré par le début de match raté des siens et par le spectacle guère rassurant d’une première période totalement dominée et maîtrisée par les Canadiens, qui auraient pu encore être gratifiés d’un nouveau pénalty après le croche-patte d’Axel Witsel sur Richie Laryea dans les 16 mètres belges.

Progresser en gagnant

Dépassés par la vitesse des jeunes Canadiens, les Belges tiennent miraculeusement le score. Discret pour sa part, Kevin De Bruyne, manifestement furieux de la tournure des évènements, profitait de chaque arrêt de jeu pour râler sur à peu près tout le monde et l’affaire semblait vraiment mal emmanchée.

Mais après 40 minutes à haut rythme, les Nord-Américains ont eu besoin de souffler et ont laissé un peu plus d’espace aux Belges qui ont su en profiter : sur une ouverture de Tobby Aldeirwereld dans la profondeur, Michy Batshuayi reprend le ballon du gauche et trompe Milan Borjan (1-0, 44e).

La seconde période a confirmé les qualités et les limites des

« Canucks », toujours soutenus par des « Ouh ah Canada, say ouh ah Canada » sur l’air de « Ouh ah Cantona, say ouh ah Cantona », et toujours aussi maladroits dans les 20 derniers mètres.

« On a notre place ici »

Pour leur seconde Coupe du monde après s’y être invités en 1986, les Canadiens devront encore patienter pour inscrire leur premier but et leur premier point.

« Mes joueurs ont montré ce soir qu’on avait notre place ici », a tout de même relevé le sélectionneur des Nord-Américains John Herdman, « vraiment fier » de la performance des siens.

Son homologue Roberto Martinez l’était beaucoup moins, mais il a trois points comme base de travail. Il a aussi constaté que Hazard, qui a montré pas mal de bonnes choses dans la protection de balle et la gestion du jeu, n’avait que 60 minutes d’autonomie pour l’instant, et que Batshuayi ne valait pas Lukaku dans le jeu en pivot.

Mais avec ce succès, le temps joue pour lui. « On doit faire notre autocritique, analyser ce match et progresser, mais faire ça avec trois points, quand je vois ce qui s’est passé dans le reste du tournoi, c’est important », a-t-il relevé. Effectivement, tout le monde ne peut pas en dire autant.

G.B. avec AFP

La Belgique se fait de plus en plus vieille, ce n’est pas une découverte, mais cette entrée en lice l’a montré de façon criante. Sans le talent de son dernier rempart Thibaut Courtois, plus que décisif en arrêtant un penalty, les Diables rouges n’auraient certainement pas empoché les trois points de la victoire aux dépens du Canada et son effectif plein de jeunesse.Mais ce...

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