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Le Hezbollah ne peut imposer un président de la République, affirme Geagea

Le Hezbollah ne peut imposer un président de la République, affirme Geagea

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea lors d'un entretien à Houna Loubnan, le 21 novembre 2022. Capture d'écran.

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a affirmé lundi que le Hezbollah n'était pas capable d'imposer un candidat au poste présidentiel et que son parti soutenait toujours le député de Zghorta Michel Moawad et ne soutiendra pas le chef des Marada, Sleiman Frangié. Depuis le 1er novembre, le Liban est entré dans une vacance politique inédite au niveau de l'Exécutif, sans président et avec un gouvernement d'expédition des affaires courantes.

"Le Hezbollah ne peut imposer un président de la République, sinon il l'aurait fait dès le départ. L'équilibre des pouvoirs au sein du Parlement a changé ainsi que les circonstances et les données", a déclaré M. Geagea lors d'un entretien à Houna Loubnan. "Les FL sont par définition le principal représentant des chrétiens au Liban et elles ont le plus grand bloc parlementaire. Cela signifie qu'elles ont une influence réelle et fondamentale dans l'élection présidentielle et la nomination du prochain Premier ministre (...)", a-t-il ajouté. 

Selon le chef des FL, M. Frangié est "un candidat sérieux pour le Hezbollah" mais aucune annonce n'a été faite "parce qu'il sait qu'il ne pourra pas devenir président pour l'instant". 

Il a aussi assuré que son parti ne pouvait soutenir la candidature du chef des Marada "qui se trouve sur un autre axe et par conséquent, en l'élisant nous ne serions pas cohérents avec nous-mêmes". "Nous n'avons pas beaucoup d'options devant nous, à part celle de nous rendre au Parlement et de choisir le président qui nous convient indépendamment de celui qui a le plus de chance, sinon nous devons considérer ce système comme étant inadapté", a-t-il poursuivi. 

"Je n'ai vu aucune démarche de la France pour encourager la candidature de M. Frangié alors que nous sommes en contact permanent et sachant qu'ils échangent des noms de candidats potentiels avec l'Arabie saoudite", a encore dit M. Geagea.  

Sur la possibilité que le Parti socialiste progressiste (PSP) cesse de soutenir M. Moawad pour opter pour M. Frangié, M. Geagea a répondu que selon ses informations, le PSP devrait continuer à voter pour M. Moawad. Tout le monde perçoit la gravité et la délicatesse de la situation qui ne tolère pas de compromis", a affirmé le chef des FL.

Concernant le chef du Courant patriotique libre (CPL) Gebran Bassil qui se trouvait récemment à Doha puis à Paris la semaine dernière, M. Geagea a affirmé : "Bassil s'active mais quel est le résultat de ses actions ? L'important reste l'étendue de son influence sur le cours des événements. Sans le Hezbollah, ses pertes auraient doublé et il aurait perdu encore plus d'influence". 

Les députés ont échoué à élire un nouveau président de la République à chacune des séances électorales organisées depuis début septembre, la dernière en date, jeudi dernier, étant la sixième. Aucun accord politique sur un candidat n'a en effet été trouvé entre les différents groupes politiques, comme cela est de coutume au Liban. Les députés FL ont systématiquement voté pour le député de Zghorta Michel Moawad, qui a obtenu 43 voix lors de la dernière séance.



Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a affirmé lundi que le Hezbollah n'était pas capable d'imposer un candidat au poste présidentiel et que son parti soutenait toujours le député de Zghorta Michel Moawad et ne soutiendra pas le chef des Marada, Sleiman Frangié. Depuis le 1er novembre, le Liban est entré dans une vacance politique inédite au niveau de l'Exécutif, sans président...