Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Présidentielle au Liban

"Nous savons qui nous voulons élire", affirme le Hezbollah

Le chef du groupe parlementaire du Hezbollah Mohammad Raad au cours d'un événement du parti à Majdal Zoun (Liban-Sud), le 13 novembre 2022. Photo envoyée par notre correspondant Mountasser Abdallah

Le chef du groupe parlementaire du Hezbollah Mohammad Raad a affirmé dimanche que le parti chiite "sait qui il souhaite" élire à la présidence de la République du Liban pour succéder à Michel Aoun et s'active pour atteindre cet objectif. Depuis le 1er novembre, le pays est entré dans une vacance totale du pouvoir exécutif : il n'a pas de président et le gouvernement est chargé de l'expédition des affaires courantes depuis le 22 mai après les élections législatives.

Au cours d'un événement organisé à Majdal Zoun, au Liban-Sud, Mohammad Raad a affirmé : "Face à l'échéance présidentielle, nous savons qui nous voulons élire et nous agissons pour que cette personne accède à la présidence". Pourtant, après cinq séances parlementaires consacrées au scrutin, aucun président n'a été élu, et le Hezbollah a voté blanc à toutes ces séances tout comme ses alliés, le mouvement Amal et le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) ainsi que les Marada. Les chefs du CPL et des Marada, respectivement Gebran Bassil et Sleiman Frangié, sont tous deux alliés au Hezbollah, rivaux entre eux, et considérés comme de potentiels candidats à la présidence. Toutefois, le Hezbollah n'a toujours pas affiché son soutien officiel à l'un des deux, et préfère pour le moment voter blanc.

"Nous sommes pressés plus que tout autre" de parvenir à cette élection, a également lancé Mohammad Raad. "La question n'est pas d'élever la voix, mais d'agir avec sérieux", a-t-il poursuivi. Si une majorité de bulletins blancs a une nouvelle fois été constatée lors de la dernière séance parlementaire, le seul candidat apparemment en tête de l'élection présidentielle est le député de Zghorta, Michel Moawad, considéré comme proche de Washington et opposé au Hezbollah, obtenant jeudi 44 voix. Un chiffre insuffisant pour être élu.

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé vendredi que son parti veut un président "qui ne trahira pas la Résistance, ne complotera pas contre elle et ne la poignardera pas dans le dos", le terme de Résistance faisant référence au parti lui-même.

Mohammad Raad a également évoqué le dossier gouvernemental : "Nous avons déployé tous les efforts possibles pour que soit formé un gouvernement qui dirige les affaires du pays avant la fin du mandat (de Michel Aoun), mais ils ont été vains, car il y a des obstinés qui désirent que le pays reste dans la vacance politique", a-t-il dénoncé. La formation du gouvernement est restée lettre morte en raison de désaccords entre l'ex-chef de l’État Michel Aoun et le Premier ministre désigné, Nagib Mikati.

Le chef du groupe parlementaire du Hezbollah Mohammad Raad a affirmé dimanche que le parti chiite "sait qui il souhaite" élire à la présidence de la République du Liban pour succéder à Michel Aoun et s'active pour atteindre cet objectif. Depuis le 1er novembre, le pays est entré dans une vacance totale du pouvoir exécutif : il n'a pas de président et le gouvernement est chargé de...