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Dernières Infos - Syrie

Frappe sur un convoi d'armes et de carburant de milices pro-Iran à destination du Liban

La défense anti-aérienne syrienne tirant contre des missiles visant la capitale Damas, le 20 juillet 2020. Photo d'archives AFP

Un raid a visé dans la nuit de mardi à mercredi un convoi d'armes et de carburant de milices pro-iraniennes en Syrie, près de la frontière avec l'Irak, faisant au moins 14 morts selon une ONG syrienne.

Un responsable des gardes-frontières irakiens a confirmé la frappe, sans faire état de victime.

La coalition internationale antijihadistes dirigée par les Etats-Unis et dont des membres sont stationnés en Syrie et en Irak, a affirmé ne pas être à l'origine du raid, alors qu'Israël s'est refusé à tout commentaire.

La coalition et Israël ont mené plusieurs raids ces dernières années contre les milices pro-iraniennes en Syrie, en guerre depuis 2011, où l'Iran et ses alliés aident militairement le régime de Bachar al-Assad.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), la frappe a visé "des camions d'armes et des camions-citernes" chargés de carburant, dans la région frontalière de Boukamal, dans l'est de la Syrie. Le raid a fait "au moins 14 morts", d'après l'OSDH, basé au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Selon le responsable des gardes-frontières irakiens, la frappe a visé en territoire syrien un convoi de "camions-citernes chargés de carburant, venant d'Iran", qui a transité par l'Irak et se dirigeait vers le Liban. Il a précisé que 22 camions-citernes ont transité par l'Irak. Dix d'entre eux ont été visés après leur passage en territoire syrien et quatre ont "entièrement brûlé", a-t-il dit.

Le militant Omar Abou Leila, qui dirige le site d'information Deir ez-Zor 24, a estimé qu'il pourrait s'agir "d'une frappe israélienne". Le raid a visé "un convoi qui était entré en territoire syrien", ainsi que plusieurs points frontaliers tenus par des combattants irakiens" pro-iraniens, a-t-il ajouté.

Réduire le flux d'armes iraniennes

Une porte-parole de la coalition internationale antijihadistes a affirmé à l'AFP qu'il ne s'agissait pas d'un raid de l'armée américaine ou de cette coalition. "Nous ne commentons pas les informations de presse étrangères", a déclaré pour sa part un porte-parole militaire israélien interrogé par l'AFP. Israël commente rarement ses frappes menées en Syrie.

Pour l'expert militaire Riad Kahwaji, "l'objectif d'Israël", qui a récemment bombardé en Syrie les aéroports de Damas et d'Alep, et le port de Tartous sur la Méditerranée, est de réduire le flux d'armes acheminées par l'Iran à ses alliés en Syrie.

L'Etat hébreu "veut empêcher le Hezbollah et les milices pro-iraniennes en Syrie d'obtenir des armes qui leur donneraient un avantage militaire et remettraient en cause la supériorité aérienne ou navale d'Israël", a expliqué à l'AFP M. Kahwaji, chef de l'Institut pour les Affaires militaires au Moyen-Orient.

Les groupes armés pro-iraniens jouissent d'une importante influence militaire dans la zone frontalière entre la Syrie et l'Irak, et sont déployés sur la rive ouest de l'Euphrate, dans la province syrienne de Deir ez-Zor. Cette zone est un important point de passage des armes, des combattants et des marchandises entre l'Irak et la Syrie.

En septembre 2021, des drones non identifiés avaient visé des véhicules et des camions des forces paramilitaires du Hachd al-Chaabi, une coalition de groupes armés pro-Iran intégrés à l'Etat irakien, dans la zone de Boukamal, faisant au moins trois morts.

L'OSDH a affirmé qu'une position militaire des milices pro-iraniennes, fortement présentes dans la région, avait également été visée par le raid nocturne.

Plusieurs factions pro-iraniennes - le Hezbollah libanais, ainsi que des groupes iraniens, irakiens ou afghans - combattent en Syrie, et leurs sites militaires ainsi que leurs entrepôts et des camions transportant armes et munitions sont régulièrement visés par des frappes.

Un raid a visé dans la nuit de mardi à mercredi un convoi d'armes et de carburant de milices pro-iraniennes en Syrie, près de la frontière avec l'Irak, faisant au moins 14 morts selon une ONG syrienne.Un responsable des gardes-frontières irakiens a confirmé la frappe, sans faire état de victime.La coalition internationale antijihadistes dirigée par les Etats-Unis et dont des membres sont...