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Dernières Infos - Syrie

HRW accuse Ankara et Damas d'aggraver l'épidémie de choléra

Une laborantine travaillant sur des échantillons à tester pour le choléra, à Alep (Syrie), le 11 septembre 2022. Photo AFP

Human Rights Watch (HRW) accusé lundi la Turquie de contribuer à la propagation du choléra dans le nord de la Syrie, en réduisant le débit des eaux de l'Euphrate, et le régime syrien d'entraver les aides dans les zones sous contrôle kurde.

Pour la première fois depuis 2009, le choléra est réapparu début septembre en Syrie où environ deux tiers des usines de traitement d'eau, la moitié des stations de pompage et un tiers des châteaux d'eau ont été endommagés par onze ans de guerre, selon l'ONU.

"Cette épidémie de choléra dévastatrice ne sera pas la dernière maladie d'origine hydrique à affecter les Syriens si les graves problèmes d'eau du pays ne sont pas immédiatement résolus, en particulier dans le nord-est", a déclaré Adam Coogle, directeur adjoint pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord pour HRW.

"La Turquie peut, et doit, immédiatement cesser d'aggraver la crise de l'eau en Syrie", a-t-il ajouté.

L'ONG de défense des droits humains précise que "les autorités turques n'ont pas assuré un débit d'eau adéquat vers la partie syrienne de l'Euphrate et un approvisionnement constant en eau depuis la station de pompage d'Allouk", tenue par la Turquie dans le nord de la Syrie.

"La Turquie devrait veiller à partager équitablement les ressources en eau de l'Euphrate avec la Syrie et l'Irak et à ce que la station d'Allouk reprenne immédiatement l'approvisionnement en eau des communautés dans le besoin", a ajouté l'ONG.

L'Organisation mondiale de la Santé a fait état de 81 morts et de plus 24.000 cas suspects depuis l'apparition de l'épidémie en Syrie, comptabilisant les victimes dans les zones tenues par le régime, les rebelles et celles sous administration kurde.

La maladie est favorisée par l'absence de réseaux d'égouts ou d'eau potable. Les Kurdes syriens accusent la Turquie voisine, par laquelle passe l'Euphrate, de retenir plus d'eau que nécessaire dans ses barrages, réduisant le débit du fleuve côté syrien, ce qu'Ankara dément.

En Syrie, plus de cinq millions de personnes dépendent de l'Euphrate pour l'eau potable selon l'ONU.

HRW a accusé également le régime syrien d'entraver l'arrivée des aides destinées à combattre le choléra dans les zones contrôlées par l'administration kurdes.

L'ONG a appelé "toutes les parties au conflit" à accorder "aux travailleurs humanitaires un accès sans entrave" à toutes les régions de la Syrie.

Human Rights Watch (HRW) accusé lundi la Turquie de contribuer à la propagation du choléra dans le nord de la Syrie, en réduisant le débit des eaux de l'Euphrate, et le régime syrien d'entraver les aides dans les zones sous contrôle kurde.Pour la première fois depuis 2009, le choléra est réapparu début septembre en Syrie où environ deux tiers des usines de traitement d'eau, la moitié...