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Dernières Infos - Iran

Des militants dénoncent les "aveux forcés" d'un rappeur arrêté

Des militants dénoncent les

Un drapeau iranien flottant devant le siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique, le 1er mars 2021 à Vienne. Photo JOE KLAMAR / AFP

Des militants des droits humains ont dénoncé mercredi comme des "aveux forcés" des propos attribués à un rappeur célèbre en Iran, arrêté après avoir soutenu les manifestants hostiles au régime. Ces "aveux" ont été filmés et diffusés par l'agence de presse officielle iranienne Irna.

Selon des ONG, Toomaj Salehi avait disparu pendant le week-end après avoir critiqué le pouvoir et soutenu les manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini le 16 septembre, une Iranienne décédée trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs. La vidéo, mise en ligne sur les réseaux sociaux d'Irna, est présentée comme montrant les "premières images" du rappeur après son arrestation.

Les images montrent un homme tatoué portant un T-shirt sans manches noir assis au sol, un bandeau sur les yeux, son corps marqué de traces de sang et de contusions. L'homme dit "Je suis Toomaj Salehi" et reconnaît avoir "commis une erreur".Pour expliquer ces propos, Irna a aussi montré des images d'une  précédente vidéo postée par le rappeur, où il menace les forces de sécurité en disant: "Allez-vous en. Ce n'est pas un conseil d'ami". "J'ai dit que vous deviez partir. Mais ne je parlais pas de vous", dit-il sur la seconde vidéo.

Selon le militant Omid Memarian, basé aux Etats-Unis, il existe "des preuves claires de l'usage de la torture et de mauvais traitements contre les manifestants" dans cette vidéo. Les défenseurs des droits humains accusent régulièrement l'Iran d'avoir recours à des aveux forcés de prisonniers politiques qui sont diffusés par les médias officiels à des fins de propagande. "Les médias officiels, extrêmement inquiets, partagent des aveux forcés du rappeur Toomaj Salehi, obtenus clairement sous la contrainte", a écrit sur Twitter le groupe de défense de la liberté d'expression Article 19. "Salehi n'a rien fait d'autre que d'exercer sa liberté d'expression. Il doit être libéré."

Des dizaines de journalistes, d'avocats, de personnalités de la société civile et de la culture, ont été arrêtés depuis le début des manifestations. Peu avant son arrestation, le rappeur avait donné une interview très critique du régime à la chaîne canadienne CBC. "Vous avez affaire à une mafia prête à tuer la nation toute entière (...) afin de conserver son pouvoir, son argent et ses armes", disait-il. L'AFP n'a pas pu confirmer dans l'immédiat l'identité de l'homme qui apparaît sur la vidéo. Selon les médias officiels, Toomaj Salehi a été arrêté alors qu'il tentait de quitter l'Iran par la frontière ouest, mais sa famille a réfuté cette version, assurant qu'il se trouvait à ce moment-là dans la province de Chaharmahal-Bakhtiari (sud-ouest). 

Des militants des droits humains ont dénoncé mercredi comme des "aveux forcés" des propos attribués à un rappeur célèbre en Iran, arrêté après avoir soutenu les manifestants hostiles au régime. Ces "aveux" ont été filmés et diffusés par l'agence de presse officielle iranienne Irna.Selon des ONG, Toomaj Salehi avait disparu pendant le week-end après avoir critiqué le pouvoir et...