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Michel Aoun salue ses partisans en arrivant chez lui, à Rabieh, après avoir quitté le palais présidentiel de Baabda, le 30 octobre 2022. (Photo : Mohammad Yassine)

Direct Liban

De Baabda à Rabieh, la dernière journée de Aoun au palais présidentiel : retrouvez notre direct ici

Ce qu’il faut retenir

Michel Aoun avait été élu le 31 octobre 2016, après deux ans et demi de vacance présidentielle.

Son sexennat a été marqué par une grave crise socio-économique, considérée par la Banque mondiale comme une des pires depuis la seconde moitié du 19e siècle.

Son mandat se termine lundi alors que le Parlement n'est pas encore parvenu à lui élire un successeur et que le gouvernement actuel est démissionnaire depuis mai.


15:06 heure de Beyrouth

Chères lectrices, chers lecteurs, nous refermons cette couverture en direct du dernier jour de Michel Aoun à Baabda en tant que président. Nos récits, analyses et décryptages sont en préparation. Restez connectés!

(Image Joao Sousa)

14:48 heure de Beyrouth

Dans un communiqué publié en début d'après-midi, Baabda a diffusé le contenu de la lettre envoyée au Parlement par Michel Aoun pour l'appeler à "prendre les mesures ou décisions nécessaires pour empêcher que les choses dévient dans un sens qui ne relève pas de l'intérêt du pays", en ce qui concerne la formation du gouvernement.
"Le Premier ministre Nagib Mikati désigné nous a exprimé, tout comme il l'a fait à d'autres, qu'il n'est pas enthousiaste pour former un nouveau gouvernement, pour différentes raisons", a affirmé le président.
Le président Aoun a, dans ce contexte, refusé que le cabinet sortant exerce les prérogatives du chef de l'État jusqu'à ce qu'un nouveau président soit élu. Selon lui, M. Mikati doit "se récuser afin qu'un nouveau Premier ministre soit nommé et que les décrets de la formation d'un gouvernement soient rapidement émis en vue d'éviter une vacance, sauf si le Parlement lui ôte sa désignation" vu que ce sont les députés qui l'ont désigné.

14:15 heure de Beyrouth

Le président du Parlement, Nabih Berry, a réceptionné dimanche du Premier ministre sortant, Nagib Mikati, une lettre l'informant que le gouvernement de ce dernier continuera d'exercer ses fonctions d'expédition des affaires courantes. Le Premier ministre a envoyé cette lettre après que le président Michel Aoun a envoyé une autre missive à M. Berry pour l'informer de la démission du gouvernement.

M. Mikati a souligné que son gouvernement "continuera d'exercer toutes ses fonctions constitutionnelles, y compris l'expédition des affaires courantes conformément aux dispositions de la Constitution et au décret numéro 2552/1992, si le Parlement n'a pas d'avis différent". Le décret signé par Michel Aoun concernant la démission du gouvernement sortant "n'a aucune valeur constitutionnelle", a ajouté M. Mikati dans sa missive.

Le texte ajoute qu'"empêcher notre gouvernement (...) d'accomplir ses tâches et ses devoirs constitutionnels, y compris l'expédition des affaires courantes, sous quelque prétexte que ce soit, constitue un manquement aux devoirs du président et l'expose à devoir rendre des comptes par rapport à son respect de la Constitution."

13:56 heure de Beyrouth

"Nous n'avons toujours pas de candidat et cela est un signe d'incapacité", confie Gebran Bassil à des journalistes à Rabieh. Interrogé au sujet de sa propre candidature, il a répondu : "Pouvez-vous m'oublier ? Cela vous apaisera." "Nous avons notre candidat logique mais ne l'avons pas nommé pour paver la voie à d'autres candidats", a-t-il ajouté, en référence à lui-même.

(Photo Mohammed Yassine)

13:54 heure de Beyrouth

Michel Aoun est arrivé à sa résidence privée, à Rabieh. (Image Mohammad Yassin)

13:46 heure de Beyrouth

Nous vous proposons de lire ou relire l'éditorial de Issa Goraieb : Le fétichisme du vide

13:44 heure de Beyrouth

Michel Aoun quitte Baabda trois jours après la conclusion formelle d'un accord entre le Liban et Israël sur la démarcation de leur frontière maritime. Cette résolution d'un long litige entre les deux pays, qui n'ont pas de relation diplomatique et qui sont techniquement toujours en guerre, a été présentée par Michel Aoun comme son "cadeau" aux Libanais pour la fin de son mandat. 

Fort de cet "accomplissement", le président Aoun a voulu donner le coup d'envoi de négociations avec Syrie sur leur litige frontalier, mais un "malentendu" a mené à l'annulation de la visite d'une délégation libanaise à Damas. Nous vous expliquons dans cet article toutes les raisons derrière le "niet" adressé par le régime de Bachar el-Assad à Michel Aoun


13:23 heure de Beyrouth

Le président de la Chambre Nabih Berry affirme à L'OLJ qu'il convoquera la Chambre à une séance consacrée à la lecture de la lettre envoyée par le président Michel Aoun au Parlement pour accélérer le processus de formation du gouvernement : "Conformément à l'article 145 du règlement intérieur de la Chambre, je convoquerai la Chambre à une séance dans un délai de trois jours", a-t-il dit.

"Ce qu'il faut à l'heure actuelle, c'est élire un président", a ajouté le chef du législatif dans une critique de la démarche annoncée plus tôt par Michel Aoun, son plus grand adversaire sur la scène locale.

Le président a annoncé, lors de son dernier discours à Baabda en tant que président, à la mi journée, qu'il avait signé le décret de démission du cabinet sortant de Nagib Mikati et adressé une lettre au Parlement pour l'en avertir.

13:21 heure de Beyrouth

Le convoi de Michel Aoun en route vers sa résidence privée, à Rabieh. Son mandat s'achève officiellement lundi soir.

12:53 heure de Beyrouth

"Nous aurions pu réduire les pertes financières si une loi sur le contrôle des capitaux avait été votée", a également affirmé Michel Aoun, alors que le Parlement n'a toujours pas adopté cette loi et que des restrictions illégales sont imposées par les banques sur les dépôts depuis fin 2019. "Comment pourrons-nous être sûrs que les dirigeants actuels pourront reconstruire le pays", s'est par ailleurs interrogé.

Revenant sur l'accord conclu jeudi entre Beyrouth et Tel-Aviv au sujet de la délimitation de leur frontière maritime, M. Aoun a estimé que l'exploitation des ressources offshore, permise par la conclusion de cet accord, permettra de sortir "le pays du gouffre dans lequel ils l'ont enfoncé". Le gaz et le pétrole offshore "fourniront les fonds nécessaires pour sauver le Liban", a-t-il insisté.


12:45 heure de Beyrouth

"Vous savez ce dont souffre le Liban, comment son Trésor, sa banque centrale et votre propre argent sont volés", a poursuivi Michel Aoun devant la foule, soulignant "la nécessité de travailler pour déraciner la corruption".

"Tous les crimes financiers ont été commis par le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) que nous n'avons pas pu mener face à la justice afin qu'il soit jugé", a-t-il également déploré, se demandant "qui le protège". "Le Liban a besoin de réformes et de se débarrasser des personnes qui ont paralysé le pouvoir judiciaire et bloqué l'enquête sur les explosions au port de Beyrouth", a-t-il encore dit. "Ils ont bloqué cette enquête parce que le président du Conseil supérieur de magistrature ne veut pas approuver les nominations judiciaires qui méneraient à la réalisation de la justice", a-t-il encore accusé.

"Ils nous combattent parce que l'enquête en cours les mènera devant les tribunaux", a poursuivi M. Aoun, dans une critique à d'anciens ministres affiliés au mouvement Amal poursuivis par le juge Tarek Bitar, en charge de l'enquête. Le chef du mouvement Amal, Nabih Berry, et Michel Aoun sont traditionnellement à couteaux tirés. Le président a aussi rappelé que "des innocents restent emprisonnés" dans le cadre de l'enquête, dans une référence à des responsables proches du parti aouniste qui sont incarcérés depuis août 2020, alors que l'investigation est bloquée depuis des mois en raison de manœuvres politiques.

(Photo REUTERS/Mohamed Azakir)

12:40 heure de Beyrouth

"Vous êtes avec moi et je suis avec vous. Aujourd'hui marque la fin d'une ère, mais il y en aura une nouvelle", a poursuivi Michel Aoun, dans son dernier discours depuis Baabda. "Je laisse derrière moi une situation qui va requérir de se battre et de travailler", a-t-il ajouté.

12:27 heure de Beyrouth

"Ce matin, j'ai envoyé une lettre au Parlement conformément à mes prérogatives. J'ai signé le décret de démission du cabinet sortant de Nagib Mikati", déclare Michel Aoun devant Baabda.

Le gouvernement est déjà considéré comme démissionnaire depuis la fin de la législature précédente et l’élection d’un nouveau Parlement, en mai dernier. Avec l'envoi de cette lettre, le président pourrait vouloir souligner plus fortement l’illégitimité du gouvernement Mikati en cas de vacance à Baabda. Mais il pourrait aussi chercher à signifier une révocation de la désignation du Premier ministre, ce qui ouvrirait grand la porte à des scénarios de chaos constitutionnel, voire même sécuritaire.

(Photo REUTERS/Mohamed Azakir)

12:15 heure de Beyrouth

Michel Aoun est sur le tapis rouge devant le palais présidentiel. Des partisans crient "Dieu, Liban, Michel Aoun et c'est tout".

12:11 heure de Beyrouth

Le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth Élias Audi a affirmé que "la présence d'un président à la tête de l'État est nécessaire tout comme la présence d'un gouvernement homogène qui œuvre conformément à une vision claire et un plan à la fois de sauvetage et réformateur". "Il est dans l'intérêt de tout le monde d'élire un président et de faciliter la formation d'un gouvernement", a-t-il martelé.

11:49 heure de Beyrouth

A lire, ou à relire : Qu’est-ce que le "aounisme" ?, le commentaire d'Anthony Samrani publié dans le cadre de notre série sur "La fin d'un mandat tourmenté".

11:48 heure de Beyrouth

"Dans quelques années, le peuple libanais sera conscient du complot qui a été tissé durant le mandat du président Aoun", estime le vice-président de la Chambre, Elias Bou Saab (proche du CPL). "Nous devons élire un président autour duquel il y a une entente. Aujourd'hui, l'élection d'un nouveau président relève de la responsabilité du président de la chambre, Nabih Berry", ajoute-t-il, alors que ce dernier compte appeler les différentes formations politiques à un dialogue après que le Parlement a échoué, lors de quatre séances électorales, à élire un successeur à M. Aoun. Les députés aounistes ont jusqu'à présent voté blanc lors des différentes séances parlementaires.

"Il est clair que nous continuerons de cheminer avec le président Aoun", assure pour sa part la députée aouniste Nada Boustani. Même son de cloche du côté de son collègue Alain Aoun, qui affirme que Michel Aoun demeurera "notre référence nationale". "Nous voulons qu'il se repose parce qu'il s'est beaucoup fatigué", ajoute-t-il.

11:41 heure de Beyrouth

Antoine Constantine, conseiller politique de Michel Aoun, estime que "l'élection d'un nouveau président de la République ne va pas tarder", malgré "les circonstances actuelles qui paraissent un peu floues". Selon lui, "des circonstances locales et internationales vont aboutir dans les mois à venir à une solution qui sera à la hauteur" des espérances.


11:36 heure de Beyrouth

En image : les partisans de Michel Aoun rassemblés devant le palais de Baabda. (Photo Joao Soussa)

11:26 heure de Beyrouth

Laura Warda, 50 ans, a campé devant le palais présidentiel de Baada. "Michel Aoun a fait beaucoup de sacrifices pour le Liban. Maintenant, la montagne retourne à sa montagne", déclare-t-elle, applaudissant la signature par le président de l'accord sur la démarcation de la frontière maritime avec Israël. A ses côtés, Joseph affirme que "la présidence a fait du mal à Aoun". "S'il n'avait pas été président, il aurait eu plus de soutien. Ils ne l'ont pas laissé travailler à la construction d'un État", estime-t-il. Et selon lui, "Gebran Bassil sera son héritier".

11:19 heure de Beyrouth

Le chef de l'Église maronite Béchara Raï a souhaité au chef de l'État, dans son homélie dominicale, "le meilleur après une longue vie au cours de laquelle il a occupé différentes positions militaires et nationales avant d'être élu président". Mgr Raï a regretté que Michel Aoun quitte le palais de Baabda "sans confier la présidence à un successeur ni à un cabinet de plein pouvoir", le gouvernement de Nagib Mikati étant chargé de gérer les affaires courantes depuis mai 2022.

Il a exhorté les députés, chargés de l'élection d'un successeur à Michel Aoun, au "dialogue et à préserver le quorum" lors des séances électorales, en allusion aux parlementaires, notamment ceux affiliés au parti aouniste et au tandem chiite Amal-Hezbollah, qui se sont retirés à l'issue du premier tour des séances précédentes, ce qui avait abouti à une perte du quorum et à la levée des séances.

Béchara Raï a ainsi estimé que les députés "contribuent indirectement aux crises politique, financière, sociale et économique dans le pays". "La vacance politique n'est pas un destin mais un complot contre le Liban", a-t-il lancé.

11:14 heure de Beyrouth

Manale* (qui a demandé à ce que nous n'utilisions pas son vrai nom), 53 ans, travaille à la cafétéria du palais de Baadda depuis que Michel Aoun est président. "Nous sommes émus, mais pas tristes", déclare-t-elle en prenant un selfie devant le bâtiment. "Nous ne nous mêlons pas de ce qui se passe, nous sommes là pour servir le président".

11:12 heure de Beyrouth

Georges, 58 ans est venu de Batroun pour camper devant le palais présidentiel de Baabda. "Je suis soulagé qu’il parte. Au pouvoir, il ne pouvait pas nommer les corrompus. Maintenant, il pourra le faire. Il quitte la maison du peuple pour recevoir l’amour du peuple", estime-t-il. "Michel Aoun nous a fait vivre un rêve", ajoute ce quinquagénaire. S'exprimant au sujet de la crise socio-économique et financière que le Liban traverse depuis trois ans, Georges estime qu'elle "aurait pu être pire" si un autre président que Michel Aoun avait été au pouvoir. Pour lui, Gebran Bassil, le gendre du président et chef du CPL, "continuera à mettre en œuvre le message de Michel Aoun". "Mais nous ne l’aimerons jamais autant", avoue-t-il.

11:00 heure de Beyrouth

Sur la place Sassine, dans le quartier d'Achrafieh à Beyrouth, Christiane, la cinquantaine, explique être venue de Jounieh malgré une douleur au pied qui l’empêche de marcher jusqu'à Baabda. “Je suis venue pour remercier le général. C’est ma façon d’exprimer ma solidarité. Je ne pourrai pas continuer jusqu’à Baabda mais je suivrai les célébrations à la télévision”, dit-elle. Christiane dit ne pas être déçue du mandat Aoun. “Il a beaucoup travaillé pour la diaspora, l’audit juricomptable et d’autres dossiers. Pour trouver un président comme le général Aoun, il faut remonter à l’époque de Camille Chamoun !" lance-t-elle.

10:53 heure de Beyrouth

Le député Ibrahim Kanaan (Metn/CPL) a commenté dans une interview télévisée le vide politique que la fin du mandat d'Aoun va créer : tandis que les députés ne sont pas parvenus à élire un successeur à Michel Aoun, dont le mandat s'achève lundi soir, du côté du gouvernement, celui de Mikati n'est que chargé de l'expédition des affaires courantes. "Les restrictions sur la conduite des affaires seront encore plus sévères si le président de la République signe un décret acceptant la démission du gouvernement", selon M. Kanaa. Toutefois, cela permettrait de donner "un élan pour l'élection d'un président."

La menace d'une vacance totale au niveau de l'exécutif, une première dans l'histoire du Liban, se concrétise alors que le mandat Aoun expire lundi et qu'aucun nouveau cabinet n'a été formé.

Samedi, Michel Aoun avait déjà agité le spectre d'un "chaos constitutionnel".


10:49 heure de Beyrouth

Et voici un nouveau point lecture : L’ombre du Hezbollah sur le président Aoun, un éclairage publié dans le cadre de notre série sur "La fin d'un mandat tourmenté".

10:48 heure de Beyrouth

Point rappel : Michel Aoun avait accédé à la présidence le 31 octobre 2016, 30 mois après le départ de son prédécesseur, Michel Sleiman. Il avait finalement été élu lors d'une 46e séance électorale. Son parti et ses alliés avaient bloqué toutes les séances parlementaires précédentes pour l'élection d'un président. Son élection avait finalement eu lieu à la faveur d'un compromis avec notamment le courant du Futur de Saad Hariri et les Forces libanaises de son rival de toujours, Samir Geagea.

10:40 heure de Beyrouth

Jean Bassil, 48 ans, qui suit le parti aouniste depuis les années 90, est arrivé samedi de Paris pour assister au départ de Michel Aoun de Baabda. "Je suis venu pour dire au général qu’il est +Bey el-kell+ (le père de tous, ndlr), et pour le remercier de tout ce qu’il a fait pour l'avenir du Liban, afin qu’on puisse un jour y revenir", précise-t-il. Selon lui, Michel Aoun "a combattu la corruption". "Il a essayé d’être un résistant autant que possible mais en tant que président, il devait suivre la Constitution", confie-t-il.


10:33 heure de Beyrouth

Point lecture, pour aller plus loin : Le CPL peut-il survivre à la fin de la présidence Aoun ?, un éclairage publié dans le cadre de notre série sur "La fin d'un mandat tourmenté".

10:32 heure de Beyrouth

Le mandat de Michel Aoun a été marqué par une grave crise socio-économique, qui a poussé 80 % de la population sous le seuil de pauvreté selon l'ONU, et qui a été qualifiée par la Banque mondiale d'une des pires crises mondiales depuis la seconde moitié du 19e siècle. La pandémie de coronavirus a également pesé sur le sexennat du président Aoun, au cours duquel a en outre eu lieu la double explosion au port de Beyrouth du 4 août 2020, autant de facteurs qui n'ont fait qu'accélérer l'effondrement de l'Etat et de ses institutions. Parallèlement, les réformes nécessaires pour sortir le Liban de l'ornière n'ont globalement pas été lancées.

10:31 heure de Beyrouth

Rita Maalouf, 56 ans, supporter du parti aouniste depuis 1989, a fait le trajet de Sin el-Fil à Baabda pour afficher son soutien au président Aoun. Vêtue d'un T-shirt orange, assise dans un fauteuil roulant, elle affirme avoir une "confiance aveugle en lui". "Il a essayé de combattre la corruption mais ils ne l’ont pas laissé travailler. Il a manqué de chance pour son mandat avec toutes les crises que le pays a traversées. Mais ce qui compte, c’est que grâce à lui, le Liban a pu délimiter sa frontière maritime avec Israël", souligne-t-elle. "Pour moi, ce jour est une victoire, la vérité l'emporte".

10:27 heure de Beyrouth

A Baabda, des chansons à la gloire de Michel Aoun et des extraits de ses anciens discours sont diffusés par des haut-parleurs. Les drapeaux oranges du CPL sont de loin plus nombreux que ceux du Liban. Ce qui est aussi le cas sur les routes menant à Baabda.

Dans les jardins du palais présidentiel, les tentes qui avaient été plantées sur le gazon la veille pour permettre aux partisans aounistes de dormir sur place sont toujours installées. Il y en a plus de 130 selon un des organisateurs.

10:20 heure de Beyrouth

A Baabda, Lodie est venue avec sa fille pour une "sortie de famille". Drapeau du CPL à la main et t-shirt floqué du portrait de Michel Aoun avec le slogan "Nous te ferons confiance jusqu'à la mort", tout comme sa fille de 13 ans, elle explique soutenir le président depuis les années 80. "Nous sommes fières de lui. Nous savons que même s’il quitte le palais, il continuera d'oeuvrer pour le pays. Je n’ai jamais eu de doute à son égard et chaque fois qu'il était la cible de critique, cela renforçait mon soutien envers lui." Pour cette mère de famille, la crise économique est "un complot pour que Michel Aoun perde des partisans... mais qui a échoué".

Stéphanie, sa fille, est très émue. "J'aime Michel Aoun. Depuis mes six ans je manifeste pour lui, je me sens en sécurité quand je vois son visage, comme s'il avait le visage de dieu". 


10:14 heure de Beyrouth

Un peu de lecture pour commencer cette journée : Qu’est-ce que le « aounisme » ?, le commentaire d'Anthony Samrani publié dans le cadre de notre série sur «La fin d'un mandat tourmenté ».

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10:12 heure de Beyrouth

Depuis ce dimanche matin, des dizaines de partisans du président se rassemblent devant le palais à Baabda, selon notre correspondante sur place, Caroline Hayek.

10:11 heure de Beyrouth

Dès samedi soir, des dizaines de partisans s'étaient réunis dans les jardins du palais de Baabda, où des tentes ont été installées. Le président Aoun et Gebran Bassil, le chef du Courant patriotique libre, le parti qu'il a fondé, ont rendu visite dans la soirée de samedi aux campeurs afin de les remercier pour leur présence.

10:04 heure de Beyrouth

Bienvenue sur notre couverture en direct de cette dernière journée du président Michel Aoun au palais présidentiel. Une journée au cours de laquelle le chef de l'Etat quittera donc officiellement Baabda pour se rendre à son domicile privé, à Rabieh. Ce départ devrait être suivi par un important cortège de partisans du président.

commentaires (18)

Stupéfiant, ce masochisme des aounistes! Ils célèbrent le 13 octobre le jour oû, vaincu, leur leader s'enfuit se réfugier à l'ambassade de France. et le 30 octobre, le second départ de Baabda de leur idole, clôturant le mandat présidentiel le plus catastrophique de l;histoire du Liban!

Yves Prevost

07 h 58, le 31 octobre 2022

Tous les commentaires

Commentaires (18)

  • Stupéfiant, ce masochisme des aounistes! Ils célèbrent le 13 octobre le jour oû, vaincu, leur leader s'enfuit se réfugier à l'ambassade de France. et le 30 octobre, le second départ de Baabda de leur idole, clôturant le mandat présidentiel le plus catastrophique de l;histoire du Liban!

    Yves Prevost

    07 h 58, le 31 octobre 2022

  • Dans un monde aussi divisé on a que le dialogue. Qu’on commence du commencement et comprendre ce que nos compatriotes cherche, et de la on commence a trouvé des sujets qui nous rapproche. Sinon notre société va rester divisé et la haine va encore rentrer dans nos cœurs. On a le choix, ou bien on reste individualiste (notre situation qui nous a ramené à où on est )ou bien on devient responsable sous une loi (la loi d’aimer notre Liban et pas juste nos intérêts personnel. Je t’aime mon Liban.

    Pantelis Chatziathanasiou

    23 h 23, le 30 octobre 2022

  • Bon débarras, lui et toute sa clique ! Brahim Kanaille, monsieur gendre, Jareissati et tutti quanti …

    Citoyen Lambda

    19 h 31, le 30 octobre 2022

  • La masse est stupide…

    Jack Gardner

    18 h 46, le 30 octobre 2022

  • Qui paye tous ces gens là pour la propagande ?

    Eleni Caridopoulou

    18 h 32, le 30 octobre 2022

  • Bon débarras, il ne lui reste plus qu’à prendre un aller simple pour l’enfer qu’il a promis (et fait subir) à ses concitoyens !

    DC

    17 h 43, le 30 octobre 2022

  • Mikati n'est pas Hariri. Cette fois-ci, il aura raison de vous, et il continuera son travail comme si rien n'était.. Votre dernier essai a échoué, et pour toujours.

    Esber

    17 h 25, le 30 octobre 2022

  • Voilà un peuple qui pavoise pour des ratés Quelle misère intellectuelle Allez Ouste... Et que les autres suivent très vite Kellon ya3né kellon

    KASSIR Mounir

    17 h 08, le 30 octobre 2022

  • Il suffisait de voir le lamentable cirque en ce 30 octobre 2022 mené par ses: 1) supporters...2) admirateurs...3) courtisans...pour comprendre comment leur idole a pu se maintenir sur son fauteuil durant 6 années sans se croire obligé de faire quoi que ce soit de valable pour son pays et...son peuple ! Et on se demande: mis à part l'accord avec Israël, dont il n'est pas le seul initiateur. qu'a-t-il fait pour le Liban ? Si avec ce maigre bilan, ils lui font un tel "triomphe"...avec un bilan plus brillant...ils l'auraient sacré SAINT...??? - Irène Saïd

    Irene Said

    17 h 02, le 30 octobre 2022

  • Il y a une poignée d'irréductible orangeophiles qui sont là... il est loin le temps des foules, la plupart ont compris. Bon débarras même si nous savons que leur pouvoir de nuisance est encore possible surtout en fin de règne, c'est à ce moment que le danger est le plus important.

    Zeidan

    16 h 19, le 30 octobre 2022

  • C'est malheureusement au Liban que l'on trouve, en densité, la plus forte concentration d'individus porteurs d'une tare psychique ..... Que les anciens, nostalgiques, le célebrent , ce qui est déjà difficilement compréhensible, mais les jeunes qui nous sortent une poésie logorrhéique concernant ce triste individu, dont on devrait effacer le nom dans les cours d'histoire à venir, ce qui atténuerait notre mépris....

    C…

    15 h 50, le 30 octobre 2022

  • "Si l'on était responsable que des choses dont on a conscience, les imbéciles seraient d'avance absous de toute faute. L'homme est tenu de savoir. L'homme est responsable de son ignorance. L'ignorance est une faute." Milan Kundera

    Sabri

    15 h 20, le 30 octobre 2022

  • Combien ont-ils été payes ses soi-disant fans pour créer une foule artificielle? A moins qu’ils ne soient aussi aveugles que lui!

    CW

    14 h 50, le 30 octobre 2022

  • C'était la dernière de toutes ses folies, rédigée bien sûr par celui qui sort avec lui. Inutilement.

    Esber

    13 h 50, le 30 octobre 2022

  • "… Des partisans crient "Dieu, Liban, Michel Aoun et c'est tout" …" - et le reste du pays crie: Allah, Lebnen, la hown ou bass!…

    Gros Gnon

    12 h 40, le 30 octobre 2022

  • Comment ces quelques hurluberlus continuent à encenser celui qui a détruit leur pays et est allé jusqu’à leur offrir en guise de cadeau d’adieu, le choléra? Ils doivent être plus illuminés que ce que nous pensons puisque tout le monde s’accorde à dire que le Liban est arrivé à un stade de décomposition en un temps record grâce à lui et à sa bande de vendus et n’est toujours pas au bout de ses peines puisqu’ils envisagent de l’achever avec son peuple pour leur seul intérêt et le plaisir de le voir disparaître si leurs caprices ne sont pas assouvis. Bravo les patriotes vous pouvez espérer encore plus de malheur puisque vos vœux n’ont jamais été déçus grâce à lui et à sa bande de traitres. Vous méritez l’enfer que vous vivez et qu’il vous a tant promis.

    Sissi zayyat

    11 h 47, le 30 octobre 2022

  • Qu’on le veuille ou non, ce mandat n’a été jalonné que de catastrophes et de drames pour le Liban. Si le président Aoun voulait, comme il le prétend, accomplir beaucoup de choses et qu’ils (je ne sais pas qui sont les ils) ne l’ont pas laissé travailler, cela veut dire que Monsieur Aoun n’avait ni la carrure ni le profil ni la personnalité pour être président de la républiques puisqu’ils ont été plus forts que lui

    Lecteur excédé par la censure

    10 h 59, le 30 octobre 2022

  • L,AVEUGLEMENT INNE ET LE FANATISME FRAPPENT DE PLEIN DANS LA TETE TOUS CEUX QUI SE DISENT CPLIENS. IL FUT L,HOMME DES BOYCOTTAGES AVEC SON GENDRE QUI N,ONT LAISSE AUCUN P.M. ET SON GOUVERNEMENT TRAVAILLER POUR LE PAYS. ILS SE SONT VENDUS AU BARBU ET A SES SEIDES IRANIENS. LES CHRETIENS LE SAVENT AVANT LES AUTRES CITOYENS. MA FI CHI BI BALESH...

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 45, le 30 octobre 2022

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