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Politique - Liban

Aoun : Aucun texte de loi n'empêche que la démission du gouvernement soit acceptée

Il est "inacceptable d'imposer une tutelle au Courant patriotique libre", affirme le chef de l'État.

Aoun : Aucun texte de loi n'empêche que la démission du gouvernement soit acceptée

Le chef de l'État libanais, Michel Aoun, lors d'un discours prononcé à Baabda le 28 octobre 2022. Photo Dalati Nohra

Le chef de l'État libanais, Michel Aoun, a estimé vendredi qu'"aucun texte de loi" n'empêche que la démission du gouvernement sortant de Nagib Mikati "soit acceptée", à trois jours de la fin de son sexennat à la tête de l'État, le 31 octobre. Le président Aoun avait lancé jeudi un ultimatum à M. Mikati, qui est également Premier ministre désigné, lui donnant une "dernière chance" de former son nouveau cabinet d'ici la fin du mandat, sans quoi il signerait un décret de démission de l'équipe ministérielle sortante. Le fondateur du Courant patriotique libre (CPL) a ajouté qu'il est "inacceptable d'imposer une tutelle" à ce parti dans les tractations pour la formation du cabinet.

Dans son interview jeudi, M. Aoun avait accusé une énième fois M. Mikati, également Premier ministre désigné, dont l'équipe ministérielle gère les affaires courantes depuis le 22 mai, de "ne pas vouloir former de gouvernement", alors qu'un bras de fer politique oppose les deux dirigeants depuis des mois.

"Aucun texte de loi n'empêche que la démission (du gouvernement) soit acceptée", a affirmé M. Aoun lors d'une discussion avec des journalistes. "Je m'élèverai contre la non-adoption de critères unifiés pour former un gouvernement", a-t-il poursuivi, dans une référence au conflit avec M. Mikati autour de la répartition des portefeuilles. 

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La menace d’un vide total au niveau de l’Exécutif se précise donc, pour la première fois dans l’histoire du Liban, sauf que selon la Constitution, le gouvernement est déjà considéré comme démissionnaire depuis la fin de la législature précédente et l’élection d’un nouveau Parlement, en mai dernier. Le président pourrait ainsi vouloir souligner plus fortement l’illégitimité du gouvernement Mikati en cas de vacance à Baabda. Mais il pourrait aussi chercher à signifier une révocation de la désignation du Premier ministre, ce qui ouvrirait grand la porte à des scénarios de chaos constitutionnel, voire même sécuritaire.

Le fondateur du parti aouniste a noté, par ailleurs, qu'il est "inacceptable d'imposer une tutelle au CPL alors que nous avons refusé la tutelle de (certains) pays", estimant qu'"il est honteux que Gebran Bassil soit toujours blâmé", M. Bassil étant le chef du CPL et son propre gendre. M. Aoun reproche à Nagib Mikati de vouloir imposer, dans les tractations gouvernementales, des ministres qui reviendraient normalement à la quote-part du CPL. 

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"Pas d'accords secrets" 

Au lendemain de la signature d'un accord sur le tracé de la frontière maritime libanaise avec Israël, M. Aoun a assuré que "faire la paix avec Israël n'est pas envisagé et il n'y a pas d'accords secrets". La veille, le Premier ministre israélien Yaïr Lapid avait fait valoir que cet accord constituait une "reconnaissance" de fait de l’État hébreu par le Liban. 

M. Aoun s'est également exprimé au sujet du tracé de la frontière terrestre avec la Syrie, après l'annulation récente par Damas d'une visite d'une délégation libanaise chargée par lui-même d'aller en Syrie discuter de cette question. "Le rendez-vous a été ajourné  pour des raisons qu'on ne connaît pas peut-être pas, mais je pense que le côté syrien n'est toujours pas prêt", a-t-il souligné, notant que "les négociations , même avec les amis, sont difficiles". "Si l'appel téléphonique avec le président syrien Bachar el-Assad n'était pas positif, nous n'aurions pas demandé de date pour envoyer une délégation" libanaise, a-t-il conclu.

Le chef de l'État libanais, Michel Aoun, a estimé vendredi qu'"aucun texte de loi" n'empêche que la démission du gouvernement sortant de Nagib Mikati "soit acceptée", à trois jours de la fin de son sexennat à la tête de l'État, le 31 octobre. Le président Aoun avait lancé jeudi un ultimatum à M. Mikati, qui est également Premier ministre désigné, lui donnant une "dernière chance"...

commentaires (13)

Creuse encore avec un peu de chance tu trouveras un os pour le donner à ton héritier de malheur.

Sissi zayyat

12 h 00, le 29 octobre 2022

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Commentaires (13)

  • Creuse encore avec un peu de chance tu trouveras un os pour le donner à ton héritier de malheur.

    Sissi zayyat

    12 h 00, le 29 octobre 2022

  • Ce monsieur ne veut que son intèrêt personnel et celui de sa famille. Quant à l’intérêt de notre pays, il semble que ce soit son dernier souci. Les faits l’ont toujours clairement démontré. Son seul but c’est le pouvoir sans partage, quitte a s’allier au diable.

    Goraieb Nada

    08 h 46, le 29 octobre 2022

  • Selon la constitution, c'est le premier ministre issu des consultations parlementaires qui forme le gouvernement. Il doit ensuite obtenir la confiance du parlement. Aucun texte constitutionnel ne reserve une part au president de la republique et, a fortiori, au parti politique dont il est issu. Je n'ai pas de sympathie particuliere pour Mikati autour duquel courent des remugles nauseabonds de prises illegales d'interets et de corruption. Cependant, c'est lui le premier ministre en charge de former le gouvernement. Par ailleurs, le gouvernement est demissionnaire d'office apres les elections, car le parlement qui lui a accorde la confiance n'existe plus. Quand le president declare qu'il va accepter sa demission, c'est pure gesticulation mediatique sans aucun effet constitutionnel. "Un coup d'epee dans l'eau".

    Michel Trad

    20 h 57, le 28 octobre 2022

  • Hitchcock lui-même n'aurait put imaginer un tel suspense... la comédie cretine continue jusqu'à la dernière seconde...

    Wlek Sanferlou

    18 h 54, le 28 octobre 2022

  • Il a été le représentant du CPL pendant 6 ans, au lieu de travailler pour tous les libanais. Et, aux dernières nouvelles, il manipule 9 ministres qui seraient aux ordres. Pourquoi alors veut-il changer ce gouvernement ? Car, il préconise un long vide à la présidence jusqu'à l'arrivée de son gendre. Il rêve le pauvre. Mikati ne doit pas lâcher jusqu'à l'élection d'un nouveau président qui mérite de représenter les libanais, tous les libanais.

    Esber

    18 h 52, le 28 octobre 2022

  • Il n'y a pas de" critères unifiés" ou pas (sauf la parité chretiens-musulmans). Il n'y a pas de "quote-part du CPL" ou d'aucun autre parti. Ceux-ci n'ont aucun droit d'ingérence dans la formation du gouvernement qui est du ressort des seuls président de la république et chef du gouvernement. Finalement, la Constitution ne doit pas être mauvaise puisque le bazard commencé dès qu'on sen écarte.

    Yves Prevost

    17 h 16, le 28 octobre 2022

  • Tiens...tiens...voilà que notre Super Papi National se réveille tout à coup de sa sieste de 6 ans et se montre dans tous les médias du matin au soir...pour quelle raison au juste ??? - Irène Saïd

    Irene Said

    16 h 36, le 28 octobre 2022

  • Son seul souhait c'est de réduire ce pays en cendre ... il l'a démontré depuis le départ, quand il a quitté le Liban, quand il est revenu et maintenant en quittant sa présidence funeste. Il mérite l'asile et son gendre la prison à vie dans une cellule sans portes ni fenêtres...

    Zeidan

    15 h 35, le 28 octobre 2022

  • Mais quel raisonnement de débiles profonds …ces deux là s’accrochent à leur morceau de viande comme des hyènes qui ne veulent pas lâcher leur proie.

    Citoyen Lambda

    15 h 09, le 28 octobre 2022

  • FALLAIT DANS CE JEU SI SERRE APPELER GASPAROV A L,AIDE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 37, le 28 octobre 2022

  • Aucun texte de loi ne dit que vous avez le droit d'inventer des lois anti-constitutionnelles. Prière de cesser le délire avec votre gendre.

    Esber

    14 h 37, le 28 octobre 2022

  • PATRIOTES RÉVEILLEZ VOUS ET RÉCLAMEZ ISSAM KHALIFE PRÉSIDENT POUR NETTOYER TOUTE LA MAFIA. J’ÉTAIS UN DES SEPT MEMBRES ET LE BRAS DROIT DE ISSAM DANS « HARAKAT AL WAII ». JE CONNAIS ISSAM COMME JE RESPIRE. IL EST CAPABLE À RELEVER LE PAYS ET NE RAMENER QUE LES PATRIOTES COMPÉTENT AU POUVOIR. RENSEIGNEZ VOUS BIEN POUR CONNAÎTRE CET HOMME EXCEPTIONNEL QUI EST DR ISSAM.

    Gebran Eid

    14 h 35, le 28 octobre 2022

  • UN ADAGE DIT QUE L,HOMME A DEUX TETES CELLE D,EN HAUT POUR MANGER ET PENSER ET CELLE D,EN BAS POUR EJECTER. QUAND IL LES CONFOND C,EST UN DRAME. LA LIBRE EXPRESSION.

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 11, le 28 octobre 2022

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