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Le mufti Deriane dénonce une "gestion dans l'ombre" de la présidentielle


Le mufti Deriane dénonce une

Le mufti de la République libanaise, le cheikh Abdellatif Deriane. Photo d'archives Ani

"Il y a bel et bien une gestion dans l'ombre" de l'élection présidentielle, a dénoncé vendredi le mufti de la République Abdellatif Deriane, plus haute instance religieuse sunnite au Liban, à quelques semaines de la fin du mandat du président Michel Aoun le 31 octobre, aucun successeur ne lui ayant été élu.

"Il est vrai que certains s'enferment dans l'obstruction : oui, il y a bel et bien une gestion dans l'ombre", a affirmé le mufti dans une déclaration publiée à l'occasion de la fête musulmane du Maouled, la Naissance du Prophète Mahomet. Dans ce texte rapporté par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), le dignitaire religieux dénonce le retard pris par les responsables politiques, aussi bien au niveau de la présidentielle que de la formation d'un nouveau gouvernement, le cabinet de Nagib Mikati étant chargé d'expédier les affaires courantes depuis mai dernier.

"Après la réunion de Dar el-Fatwa, nous ne sommes pas satisfaits du cours des événements sur ce dossier", a déploré le mufti Deriane, qui avait réuni la grande majorité des députés sunnites le 24 septembre dernier au siège de la communauté, et les avait pressés d'élire un président "rassembleur". Il a regretté que les responsables "se résignent à l'idée d'une vacance imposée, afin de se retrouver finalement obligés de choisir un candidat spécifique" à la présidence. "Cette façon de faire n'est pas seulement un déni de la démocratie et de la volonté des Libanais, elle répète un processus dont nous avons tous compris qu'il est nuisible", a-t-il poursuivi.

"Ce qui se passe avec la présidence s'est passé également avec le gouvernement, en pire. Comment un pays peut-il être gouverné sans un pouvoir exécutif effectif et de pleins pouvoirs ?", a demandé le mufti Deriane.  "Plutôt que d'avoir une seule vacance, nous en avons deux, à la présidence et au gouvernement", a-t-il regretté.

Si aucun président n'est trouvé pour succéder à Michel Aoun, le Liban se retrouvera pour la première fois de son histoire politique dans une vacance totale au niveau de l'Exécutif, sans président et avec un gouvernement démissionnaire.

"Il y a bel et bien une gestion dans l'ombre" de l'élection présidentielle, a dénoncé vendredi le mufti de la République Abdellatif Deriane, plus haute instance religieuse sunnite au Liban, à quelques semaines de la fin du mandat du président Michel Aoun le 31 octobre, aucun successeur ne lui ayant été élu. "Il est vrai que certains s'enferment dans l'obstruction : oui, il y a bel et...