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Nouvelle plainte d'Iraniens aux Etats-Unis contre le président Raïssi

Nouvelle plainte d'Iraniens aux Etats-Unis contre le président Raïssi

Le président de l'Iran, Ebrahim Raïssi, à Téhéran le 18 juin 2021. Photo AFP/Atta Kenare

Des dissidents iraniens et d'anciens prisonniers en Iran, dont une universitaire australo-britannique, ont annoncé mardi à New York le dépôt d'une plainte au civil visant le président iranien Ebrahim Raïssi, attendu mercredi à l'Assemblée générale de l'ONU.

M. Raïssi est la cible de cette plainte, qui n'avait pas encore été rendue publique mardi soir par le tribunal civil fédéral de Manhattan, pour son rôle de juge en Iran dans les années 1980, lorsque des milliers de personnes y avaient été condamnées à mort, selon l'Union nationale pour la démocratie en Iran (Nufdi).

"Au total, j'ai passé 12 mois en cellule d'isolement sur les deux ans et trois mois pendant lesquels j'ai été emprisonnée en Iran. J'ai été soumise à toute une série de tortures psychologiques et physiques et régulièrement soumise à de mauvais traitements cruels, dégradants et humiliants", a affirmé, dans une vidéo diffusée lors d'une conférence de presse à New York, Kylie Moore-Gilbert, universitaire australo-britannique emprisonnée en Iran de septembre 2018 à novembre 2020 pour espionnage.

"Cette action est un pas vers la justice et une tentative pour aider les victimes à retrouver leur dignité", a renchéri un ancien prisonnier politique, Navid Mohebbi, membre de Nufdi, lors de ce point presse.

La plainte au civil invoque une législation américaine sur la protection des victimes d'actes de torture.

Le directeur politique de Nufdi, Cameron Khansarinia, s'est félicité que "les plaignants dans cette affaire, des dissidents iraniens, d'anciens otages iraniens, d'anciens otages occidentaux, soient rassemblés". Selon lui, cela "fait écho aux cris que nous entendons aujourd'hui dans les rues d'Iran : +N'ayez pas peur, n'ayez pas peur, nous sommes tous ensemble+".

En août, également à New York, le mouvement des Moudjahidines du Peuple (MEK), des opposants en exil, avait annoncé le dépôt d'une plainte au civil similaire contre M. Raïssi l'accusant d'avoir fait partie dans les années 1980 d'une "commission de la mort" de quatre juges, qui avait ordonné des milliers d'exécutions et la torture d'opposants iraniens.

Le président Raïssi, élu en août 2021, doit s'exprimer mercredi à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU. Il a rencontré mardi à New York son homologue français Emmanuel Macron, lequel a indiqué avoir parlé avec lui du dossier du programme nucléaire de Téhéran et du "respect des droits des femmes" après des manifestations dans plusieurs villes du pays. 

Des dissidents iraniens et d'anciens prisonniers en Iran, dont une universitaire australo-britannique, ont annoncé mardi à New York le dépôt d'une plainte au civil visant le président iranien Ebrahim Raïssi, attendu mercredi à l'Assemblée générale de l'ONU.
M. Raïssi est la cible de cette plainte, qui n'avait pas encore été rendue publique mardi soir par le tribunal civil fédéral...