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Formation du gouvernement : Berry s'entretient avec Mikati et Taymour Joumblatt


Formation du gouvernement : Berry s'entretient avec Mikati et Taymour Joumblatt

Le Premier ministre désigné Nagib Mikati (g), s'entretenant avec le président du Parlement, Nabih Berry, à Aïn el-Tiné, le 29 novembre 2021. Photo d'archives Hassan Ibrahim / Parlement libanais

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, s'est entretenu lundi avec le Premier ministre désigné, Nagib Mikati, et Taymour Joumblatt, chef du groupe parlementaire du Parti socialiste progressiste (PSP), au sujet de la formation d'un nouveau cabinet au Liban, alors que le bras de fer entre le chef de l'État Michel Aoun et M. Mikati semble se corser, faisant stagner les tractations gouvernementales.

A l'issue de sa réunion avec M. Berry, le chef du gouvernement a quitté Aïn el-Tiné sans faire de déclarations à la presse. De son côté, le député druze a indiqué que son groupe parlementaire, le Rassemblement démocratique, tiendra une réunion dans l'après-midi à l'issue de laquelle la formation annoncera sa position concernant le dossier gouvernemental.

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, s'est dernièrement rapproché du Hezbollah, assurant que les dossiers sur lesquels il diverge encore avec le parti chiite avaient "été mis de côté", sans donner plus de détails. Les deux partis n'ont pas annoncé leur position quant à l'échéance présidentielle et la mise sur pied d'un nouveau cabinet.

M. Mikati, dont l'équipe ministérielle gère les affaires courantes depuis le 22 mai, semble faire l'objet de pressions de toutes parts afin de former un cabinet de pleins pouvoirs avant la fin du sexennat de Michel Aoun, le 31 octobre, notamment de la part de M. Berry, qui veut retirer à M. Aoun tout prétexte pour rester à Baabda. Plusieurs observateurs redoutent en effet son maintien à la tête de l'État, sous prétexte de l’impossibilité pour un cabinet sortant d’exercer les prérogatives du président en cas de vacance de la magistrature suprême.

Le président de la Chambre devrait exprimer une position ferme concernant ce dossier mercredi, lors d’une allocution à l’occasion du 44e anniversaire de la disparation du fondateur du mouvement Amal, l’imam Moussa Sadr.

Selon des informations obtenues par L’Orient-Le Jour auprès de sources politiques informées, M. Aoun s’est montré ouvert à l’idée de maintenir un cabinet de 24 ministres, alors qu’il avait réclamé auparavant l’ajout de six ministres d’État sans portefeuille, mais représentant les différentes formations politiques, pour un total de 30 ministres. De plus, il aurait expliqué à M. Mikati qu’il n’avait pas de problème à le laisser remplacer le ministre sortant de l’Économie, Amine Salam, et celui des Déplacés, Issam Charafeddine, par des personnalités de son choix. "Une cinquième rencontre aura probablement lieu cette semaine entre le Premier ministre désigné et le chef de l’État pour poursuivre les tractations ", a confirmé une source proche de M. Mikati. 

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, s'est entretenu lundi avec le Premier ministre désigné, Nagib Mikati, et Taymour Joumblatt, chef du groupe parlementaire du Parti socialiste progressiste (PSP), au sujet de la formation d'un nouveau cabinet au Liban, alors que le bras de fer entre le chef de l'État Michel Aoun et M. Mikati semble se corser, faisant stagner les tractations...