Un avion de la Middle East Airlines parti vendredi après-midi à destination de l'aéroport londonien de Heathrow a été forcé d'atterrir, suite à un problème technique, à Athènes, où les passagers sont restés coincés pendant de longues heures dans une salle d'attente, rapportent deux d'entre eux à L'Orient-Le Jour.
Selon la plateforme de suivi du trafic aérien Flight Aware, le vol ME203 Beyrouth-Londres a effectivement atterri à l'aéroport Eleftherios Venizelos d'Athènes deux heures après son départ à 17h27 du Liban. Selon une carte publiée par ce site, l'Airbus A321 a été dérouté à 19h15. Après avoir longé l'ouest de la Turquie et juste avant de survoler l'île grecque de Lesbos, il a effectué un virage à 90 degrés vers Athènes, où il s'est posé à 19h26. Sur le site du hub aérien de Heathrow, l'arrivée de l'avion prévue à 20h30 GMT a été officiellement "annulée". Aucune mention n'était faite toutefois d'un vol supplémentaire de la MEA au départ d'Athènes ni à l'arrivée au Royaume-Uni.
La Middle East Airlines n'a pas commenté jusque-là l'incident et était injoignable samedi.
D'après Youssef Safieddine, qui se trouvait à bord de l'avion, un autre appareil a bien été envoyé par la compagnie aérienne libanaise "douze heures" après l'arrivée du vol à Athènes, un long délai au cours duquel les passagers "ont été séquestrés dans une petite pièce". Dans une vidéo qu'il a publiée sur son compte Instagram, on peut voir des dizaines de personnes dans une salle d'attente, certains tentant d'obtenir des réponses de la part d'un employé présent sur les lieux. "Il est actuellement 23h30 et nous n'avons reçu aucune nouvelle de la part de MEA. Même l'équipage de l'avion a disparu", écrit-il en commentaire, dénonçant le "monopole" de la compagnie dans le pays et les prix exorbitants réclamés pour les vols "jusqu'à mi-septembre, date à laquelle tout le monde rentre chez soi après la fin des vacances et avant la rentrée scolaire". La Middle East Airlines "ne se soucie pas de ses passagers, qui sont littéralement coincés dans un autre aéroport", a-t-il dénoncé.
Un réacteur partiellement démonté
Un autre passager a, lui, publié une photo d'un avion MEA dont l'un des réacteurs est partiellement démonté. Pendant le vol, certains passagers ont entendu un grand bruit, tandis que le personnel de cabine faisait des aller-retours "frénétiques" dans le couloir de l'avion, , raconte cet homme, qui préfère garder l'anonymat. "Mais nous n'avons eu aucune information, seulement qu'il y avait un problème technique", ajoute-t-il. Malgré tout, les personnes dans l'avion sont restées relativement calmes et l'atterrissage à Athènes a eu lieu sans heurts, selon lui. Il reproche toutefois au pilote de ne pas avoir pris la "responsabilité de s'adresser aux passagers pour expliquer ce qu'il se passe". "Le pilote et l'équipage ont simplement disparu et on ne les a pas revus". Il explique encore à L'Orient-Le Jour qu'une fois à Athènes, ce n'est en effet qu'après cinq heures d'attente sans eau ni nourriture que des employés de l'aéroport d'Athènes ont fourni des sandwiches, des snacks et de quoi boire aux passagers, qui avaient été invités à "boire l'eau du robinet des toilettes" en attendant. Ils n'ont pu embarquer à bord d'un autre appareil que "vers 4h du matin" et sont finalement arrivés à destination dans la matinée.
Selon des informations de médias locaux, le trajet vers Heathrow a dû être retardé au départ d'Athènes, l'aéroport londonien n'accueillant aucun vol dans la nuit et jusqu'à six heures du matin.
Il s'agit du deuxième incident impliquant la MEA ces dernières semaines, après une grave mésaventure survenue le 10 août, lorsqu'un vol Madrid-Beyrouth, dont le commandant de bord était Abed el-Hout, fils du président de la compagnie aérienne Mohammad el-Hout, a été escorté pendant un moment par des avions de chasse au-dessus de la Grèce. Selon Athènes, les autorités grecques avaient déclenché l’alerte "Renegade" à la suite d’un signalement du centre de contrôle aérien de l’OTAN situé en Espagne, en vue d’intercepter l’avion civil en question, qui ne répondait pas aux appels radio. Pour Beyrouth en revanche, il n'y a eu aucun manquement de la parti des pilotes libanais.
commentaires (28)
je reponds rarement au commentaire d'autres internautes mais ce qu'a ecrit M ou Mme Tamim est du second degré ? du sarcasme fin ? ou une deconnection de la realité ? a moins que ... c'est toi Ryad qui utilise un pseudonym pour vendre ta salade decatie ??
Lebinlon
10 h 03, le 29 août 2022