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Culture - Musique

Béchara el-Khoury, une actualité foisonnante

Certains de nos compositeurs libanais sont très sollicités en Europe. C’est le cas notamment de Béchara el-Khoury, considéré comme l’un des plus importants de sa génération, toutes nationalités confondues.

Béchara el-Khoury, une actualité foisonnante

Le compositeur Béchara el-Khoury. DR

Le Festival Chant de la terre, fondé par la pianiste Ariane Jacob et qui se tient dans le cadre bucolique du bois de Vincennes à côté de Paris, avait souhaité mettre Béchara el-Khoury à l’honneur pour sa première édition en juillet 2022. Ainsi, Mare nostrum, œuvre d’une quinzaine de minutes pour dix instruments (un quintette à cordes et un quintette à vents), a été interprété par les solistes de l’Orchestre Colonne placés sous la direction de Louise Muller Monod. Cette œuvre qu’il avait écrite en 2013, avait été commandée par Emmanuel Pahud, flûtiste mondialement connu et première flûte super soliste de l’Orchestre philharmonique de Berlin pour le Festival de l’Emperi. Il avait invité Béchara el-Khoury à être compositeur en résidence au festival cette année-là et avait fait également interpréter Sept Pièces picturales brèves, pièce d’une vingtaine de minutes pour flûte, clarinette et piano, ainsi que Souvenirs de la mer phénicienne pour flûte solo. Deux ans plus tard, en novembre 2015, le célèbre flûtiste avait créé Faraway Colours, premier concerto pour flûte et grand orchestre avec l’Orchestre philharmonique de Strasbourg sous la direction de Hans Graf, puis l’avait rejoué en 2016 en Chine avec le Shanghai Symphony Orchestra.

Le 19 août courant, le Festival de musique de chambre d’Entrecastaux en Provence, qui en est à sa 40e édition et dont la direction musicale est assurée par la violoniste Olivia Hughes, programmait Images pour quatuor à cordes « La Nuit ». Les quatre instrumentistes Sébastien Surel, Olivia Hughes, Violaine Despeyroux et Christophe Morin ont affirmé s’être sentis submergés par l’émotion au contact de cette œuvre sombre et tourmentée qui est dans la mouvance de la seconde École de Vienne (Alban Berg, Arnold Schoenberg …) et dont les silences font partie intégrante du discours musical. Le public, conquis, a accueilli très chaleureusement cette pièce qui se présente en un mouvement d’une dizaine de minutes. Écrite originellement en 1983, l’œuvre a été réécrite en 2021 et créée la même année au Festival de Caunes-Minervois par le quatuor Ellipse.

En ce qui concerne les prochains projets de Béchara el-Khoury, Images pour quatuor à cordes « La Nuit » sera joué le 20 novembre à Paris par l’ensemble Les Cordes résonnantes, dans le cadre du Festival Musicales du Liban. Et pour en revenir à la flûte, le deuxième concerto, Nordic Dreams, sera interprété en création mondiale les 24 et 25 novembre au Concerthall de Copenhague par le Danish National Symphony Orchestra avec en soliste Ulla Miilmann, sous la direction de Fabio Luisi. Le concert sera filmé par la télévision danoise.

Notons que toutes ces œuvres de Béchara el-Khoury sont publiées chez l’éditeur Durand. Encore relativement méconnu au Liban, son pays d’origine, ce grand compositeur est à l’origine d’un immense catalogue d’une richesse et d’une diversité extraordinaires, qu’il est urgent de (re)découvrir !

Le Festival Chant de la terre, fondé par la pianiste Ariane Jacob et qui se tient dans le cadre bucolique du bois de Vincennes à côté de Paris, avait souhaité mettre Béchara el-Khoury à l’honneur pour sa première édition en juillet 2022. Ainsi, Mare nostrum, œuvre d’une quinzaine de minutes pour dix instruments (un quintette à cordes et un quintette à vents), a été interprété...

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