Rechercher
Rechercher

Politique - Francophonie

Le Parlement ratifie l’accord sur l’ouverture d’un bureau régional de l’OIF à Beyrouth

« La ratification de l’accord de siège est la dernière étape d’un long processus lancé au lendemain du sommet d’Erevan en octobre 2018 », selon Jarjoura Hardane, délégué auprès de l’OIF.

Le Parlement ratifie l’accord sur l’ouverture d’un bureau régional de l’OIF à Beyrouth

Le représentant personnel du chef de l’État auprès de l’OIF, Jarjoura Hardane. Photo DR

Le Parlement a ratifié mardi un accord portant sur la création au Liban d’un bureau régional de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Cet accord avait été signé par l’administrateur de l’OIF, Geoffroi Montpetit, et le ministre des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, le 6 décembre dernier, au palais de Baabda. Pour l’OIF, « le Liban est important pour la francophonie. C’est un vivier francophone au Moyen-Orient », avait affirmé M. Montpetit lors de la signature de l’accord.

« Le bureau régional de l’OIF est une institution convoitée que plus d’un pays aurait voulu abriter », a confié à L’Orient-Le Jour Jarjoura Hardane, délégué du président de la République auprès de l’OIF, dont les efforts se voient enfin couronnés. « C’est une ambassade au plein sens du terme qui s’ouvre », a-t-il ajouté, se félicitant aussi bien des bénéfices en tous genres que le Liban tirera de cette ouverture, en ces circonstances difficiles que traverse le pays, que du rayonnement de la francophonie qu’elle assurera, du Caire à Erevan et de Damas à l’Iran.

La présidence de ce bureau se fera à l’initiative de la secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo. Elle ira à un représentant non libanais, qui sera chargé d’appliquer le plan d’action de l’accord, a précisé M. Hardane. Dès sa publication au Journal officiel, la présidence de l’OIF pourra prendre possession du magnifique étage que le Liban met à sa disposition, rue des Banques, entre le Sérail et le Parlement.

De haute lutte

« C’est de haute lutte que nous avons obtenu ce privilège pour le Liban », reprend M. Hardane, qui revient sur les incessants efforts déployés, au cours des deux années passées, pour obtenir la domiciliation de ce bureau au pays du Cèdre. « De nombreux retards ont dû être compensés, venus aussi bien des crises qui ont entravé la bonne marche des institutions que des restrictions dues à la pandémie du Covid-19 », déclare M. Hardane.

« La ratification de l’accord de siège par le Parlement est la dernière étape d’un long processus lancé au lendemain du sommet d’Erevan en octobre 2018 et mené avec détermination par les autorités libanaises », rappelle-t-il. Il symbolise le renouvellement par l’OIF de la reconnaissance du Liban comme pôle de rayonnement francophone au Moyen-Orient et dans le monde.

« La demande du français est en augmentation, assure le représentant du Liban à l’OIF, aussi bien au Liban que dans la région, y compris dans le Golfe, et aussi bien sur le plan scolaire que dans les domaines académique et scientifique. Le trilinguisme libanais est apprécié partout où vont nos diplômés et nos entrepreneurs ».

Membre à part entière depuis 1973 de l’organisation qui compte aujourd’hui 88 États, dont 56 membres de plein droit, le Liban avait accueilli en 2002 le 9e Sommet de la francophonie, puis en 2009 la 6e édition des Jeux de la francophonie.

Il compte environ 2,5 millions de francophones, soit un peu moins de 40 % de sa population, et le français est ancré dans son système éducatif scolaire et universitaire. L’accord, rappelle-t-on, consacre une proposition du président Aoun, formulée lors du sommet des chefs d’État francophones à Tunis en octobre 2018. En concertation avec la Tunisie, pressentie pour obtenir l’unique représentation du monde arabe, le Liban avait proposé l’ouverture de deux représentations pour des raisons de spécificité et de complémentarité, l’une à Tunis, l’autre à Beyrouth. La proposition avait été retenue à la grande satisfaction des pays concernés, qui ont consenti à des efforts financiers pour lui assurer un avenir.

L’OIF disposait jusque-là de six bureaux régionaux établis à Port-au-Prince (Caraïbes et Amérique latine), Lomé (Afrique de l’Ouest), Libreville (Afrique centrale), Antananarivo (océan Indien) et Hanoï (Asie et Pacifique).


Le Parlement a ratifié mardi un accord portant sur la création au Liban d’un bureau régional de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Cet accord avait été signé par l’administrateur de l’OIF, Geoffroi Montpetit, et le ministre des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, le 6 décembre dernier, au palais de Baabda. Pour l’OIF, « le Liban est important...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut