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La Russie utilise "un prétexte" pour limiter les livraisons de gaz, dénonce Berlin


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Le gazoduc Nord Stream en Allemagne, le 8 mars 2022. Photo REUTERS/Hannibal Hanschke/File Photo

L'Allemagne a de nouveau accusé mercredi la Russie d'invoquer comme "prétexte" l'absence d'une turbine sur le gazoduc Nord Stream pour justifier des baisses de livraison de gaz vers l'Europe, qui pourraient se prolonger voire s'aggraver dans les prochains jours.

"Il s'agit d'une turbine de remplacement qui était destinée à être utilisée en septembre, il s'agit selon nos informations d'un prétexte et nous faisons tout pour supprimer ce prétexte", a déclaré une porte-parole du ministère de l'Economie et du Climat à la presse.

Le géant gazier russe Gazprom a récemment assuré qu'il ne pouvait pas garantir la reprise des livraisons via ce gazoduc en maintenance jusqu'à jeudi matin, invoquant notamment l'absence d'une turbine Siemens, nécessaire selon elle pour faire fonctionner une station de compression et envoyée au Canada pour réparation. L'Europe est suspendue à la décision de Moscou sur le redémarrage de Nord Stream qui approvisionne principalement l'Allemagne mais aussi de nombreux Etats membres. Ce gazoduc ne livre plus qu'à 40% de ses capacités depuis mi-juin.

Le président russe Vladimir Poutine a soufflé le chaud et le froid sur le fonctionnement de Nord Stream dans les prochaines semaines. Dans des propos à la presse dans la nuit de mardi à mercredi, il a laissé entendre que le gazoduc pourrait redémarrer jeudi matin mais que si la Russie ne recevait par la turbine manquante, il opèrerait à 20% de sa capacité dès la semaine prochaine.

Car, selon le président russe, une seconde turbine qui se trouve actuellement en Russie doit à son tour faire l'objet d'une maintenance fin juillet. "Le fait est que, fin juillet, le 26, selon moi -- il faut demander cela à Gazprom -- une autre machine doit être envoyée en réparation, pour des vérifications réglementaires (...) Donc, en ce moment, seulement deux machines fonctionnent et pompent 60 millions de mètres cubes par jour. Si une autre arrive, ce sera bon, on en aura deux en fonctionnement. Mais si elle ne vient pas, il n'y aura que 30 millions de mètres cubes par jour", soit la moitié des faibles livraisons actuelles, a déclaré le chef du Kremlin.

Après des efforts diplomatiques frénétiques de la part de l'Allemagne, la première turbine est sur le chemin du retour depuis le Canada mais le calendrier de son acheminement en Russie est incertain. Vladimir Poutine a également assuré mardi soir que "Gazprom a rempli, continue de remplir et remplira pleinement ses obligations, si quelqu'un en a besoin". Les décisions de Gazprom sur les livraisons de gaz sont jugées "politiques" par le gouvernement allemand, qui y voit une volonté de peser sur les Occidentaux dans le conflit en Ukraine.

L'Allemagne a de nouveau accusé mercredi la Russie d'invoquer comme "prétexte" l'absence d'une turbine sur le gazoduc Nord Stream pour justifier des baisses de livraison de gaz vers l'Europe, qui pourraient se prolonger voire s'aggraver dans les prochains jours.
"Il s'agit d'une turbine de remplacement qui était destinée à être utilisée en septembre, il s'agit selon nos informations d'un...