Rechercher
Rechercher

Culture - Hommage

Jana Tamer « difficile à oublier »

Jana Tamer « difficile à oublier »

Jana Tamer curieuse de tout et toujours perfectionniste. Photo DR

Jana Tamer, journaliste, chercheuse et éditrice libanaise, s’est éteinte avant-hier à Paris à l’âge de 73 ans des suites du Covid, selon le témoignage d’une amie. « Un esprit libre et révolté », de l’avis de tous ceux qui l’ont connue, Tamer avait signé deux ouvrages auscultant l’étymologie des noms et prénoms du monde arabe : Les sources étonnantes des noms du monde arabe (Maisonneuve et Larose – 2004) et L’abécédaire des prénoms du monde arabe : étymologie et histoire (éditions Erick Bonnier – 2020). Elle a également traduit de l’arabe vers le français Les Mémoires de Fouad Boutros aux éditions L’Orient-Le Jour. Diplômée en sciences politiques, munie de son certificat en langue syriaque obtenu à l’Institut catholique à Paris ainsi que de ses connaissances des langues araméenne et persane, elle a pu examiner ces prénoms et patronymes dont le sens s’est perdu. Après avoir dirigé la maison d’édition d’an-Nahar, Jana Tamer a fondé sa propre maison éponyme.

De 2006 à 2007, elle a collaboré avec L’Orient-Le Jour à travers des textes d’opinion, des entretiens politiques et des critiques artistiques. Ses collègues se souviennent d’elle comme de quelqu’un de très perfectionniste et de très humble à la fois. « Elle avait cette sobriété dans le physique qui contrastait avec la douceur de sa voix », se souvient Colette Khalaf. « Je garde d’elle l’image d’une femme à la tête inclinée et au regard plongé dans les livres », ajoute-t-elle.

Lire aussi

Lorsque le prénom réunit des cultures, des histoires et des valeurs diverses

Maria Chakhtoura, ex-chef du service culturel de L’Orient-Le Jour, amie d’université de longue date de Jana Tamer, témoigne avec émotion du travail de la journaliste chevronnée « à la culture solide et ouverte au dialogue, ce qui lui permettait d’aborder les sujets et les situations de façon à en tirer les meilleures analyses, toujours intéressantes ».

Maria Chakhtoura ne manque pas de louer par ailleurs « le courage, la ténacité et l’exigence avec lesquels elle affrontait les accidents de la vie, tant professionnels que personnels, qui surprenaient souvent amis et connaissances. Curieuse de tout et toujours droite malgré ses souffrances, elle n’a cessé d’entreprendre des projets alors qu’elle se savait condamnée (par un cancer, NDLR)... Un sacré personnage, Jana, pour qui l’amitié n’était pas un vain mot. Si elle n’était pas toujours facile à vivre, elle est en tout cas difficile à oublier », conclut Maria Chakhtoura.

Jana Tamer, journaliste, chercheuse et éditrice libanaise, s’est éteinte avant-hier à Paris à l’âge de 73 ans des suites du Covid, selon le témoignage d’une amie. « Un esprit libre et révolté », de l’avis de tous ceux qui l’ont connue, Tamer avait signé deux ouvrages auscultant l’étymologie des noms et prénoms du monde arabe : Les sources étonnantes des...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut