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L'équipage iranien d'un cargo reste retenu


L'équipage iranien d'un cargo reste retenu

Le Boeing 747 de la compagnie vénézuélienne Emtrasur immobilisé à l'aéroport Ezeiza de Buenos Aires en Argentine, le 6 juin 2022. Photo REUTERS/Sebastian Borsero

Cinq membres d'équipage iraniens d'un avion cargo vénézuélien restaient lundi retenus depuis une semaine en Argentine, qui examine notamment leurs possibles liens avec les gardiens de la révolution iraniens, selon les autorités. Un juge fédéral argentin a ordonné lundi la rétention pour 72 heures supplémentaires des passeports des membres d'équipage iraniens, actuellement logés dans un hôtel.

Arrivé en Argentine le 6 juin, le Boeing 747 de la compagnie vénézuélienne Emtrasur, qui appartenait autrefois à l'iranienne Mahan Air, est immobilisé depuis mercredi à l'aéroport Ezeiza de Buenos Aires, après avoir tenté en vain de se rendre en Uruguay.

Après l'atterrissage, "des informations ont été reçues d'organisations étrangères qui ont mis en garde contre l'appartenance d'une partie de l'équipage à des sociétés liées aux gardiens de la révolution iraniens", a expliqué lundi le ministre argentin de la Sécurité Anibal Fernandez. Les gardiens de la révolution sont l'armée idéologique de la République islamique d'Iran.

En outre, les contrôles de routine ont détecté "des choses qui n'étaient pas logiques. Ils avaient déclaré un équipage plus petit que celui qui a voyagé et cela a conduit à une enquête (...) qui se poursuit", a-t-il déclaré sur Radio Perfil.

Ce week-end, des sources au sein des services d'immigration argentins avaient indiqué que les passeports saisis pouvaient être récupérés et que l'équipage pouvait à tout moment quitter le pays via un vol régulier. Mais entretemps, la Délégation des associations israélites argentines (DAIA) a saisi la justice, revendiquant un "intérêt à enquête" au nom de la communauté israélite du pays. La justice a accédé à la requête, décidant de retenir les passeports pour 72 heures. Elle a aussi validé l'immobilisation de l'appareil - qui transportait des pièces automobiles - au nom d'un "soupçon raisonnable que la raison invoquée pour entrer en Argentine pourrait ne pas être la vraie".

L'Argentine considère toujours sensible la présence à bord de voyageurs iraniens, en raison d'alertes rouges d'Interpol à l'encontre d'Iraniens accusés d'être liés à l'attentat à la bombe de 1994 contre le centre AMIA de la communauté juive argentine, qui a fait 85 morts et 300 blessés. Selon le ministre Fernandez, aucune alerte d'Interpol ne vise les membres d'équipage en question.

A Téhéran, le ministère iranien des Affaires étrangères a estimé lundi que l'affaire de l'avion faisait partie d'une "opération de propagande" contre Téhéran, dans un contexte de tension entre l'Iran et les pays occidentaux au sujet du nucléaire.

Les gardiens de la révolution iraniens, et plus spécifiquement leur unité d'élite la Force al-Qods, sont inscrits sur la liste noire d'"organisations terroristes étrangères" des Etats-Unis. Téhéran réclame qu'ils en soient retirés. 

Cinq membres d'équipage iraniens d'un avion cargo vénézuélien restaient lundi retenus depuis une semaine en Argentine, qui examine notamment leurs possibles liens avec les gardiens de la révolution iraniens, selon les autorités. Un juge fédéral argentin a ordonné lundi la rétention pour 72 heures supplémentaires des passeports des membres d'équipage iraniens, actuellement logés dans...