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Une jihadiste américaine, ex-cheffe d'un bataillon féminin de l'EI, plaide coupable

Une jihadiste américaine, ex-cheffe d'un bataillon féminin de l'EI, plaide coupable

Une photo non datée d'Allison Fluke-Ekren fournie par le bureau du shérif d'Alexandria en Virginie. Photo d'archives Alexandria Virginia Sheriff's Office/AFP

Une jihadiste américaine accusée d'avoir dirigé un bataillon féminin du groupe État islamique (EI) et fomenté des projets d'attentats contre les États-Unis a plaidé coupable mardi de "soutien matériel à une entreprise terroriste", a annoncé le ministère de la Justice.

Allison Fluke-Ekren, une mère de famille de 42 ans, a notamment admis "avoir donné une formation militaire à plus de cent femmes et filles, dont certaines âgées de 10 et 11 seulement", à qui elle a appris à manier des fusils d'assaut ou des ceintures d'explosifs, selon un communiqué du ministère. Transférée de Syrie en janvier, cette ancienne institutrice radicalisée a plaidé coupable mardi devant une juge fédérale à Alexandria, près de Washington. Sa peine sera prononcée le 25 octobre. Elle encourt jusqu'à 20 ans de prison.

Après une enfance sans histoire dans une ferme du Kansas, dans le centre des États-Unis, elle s'était installée en Egypte en 2008 avec son second mari et deux enfants issus d'un premier mariage. En 2011, la famille s'était installée en Libye, où, selon les autorités judiciaires, son mari avait dérobé des documents après l'attaque du consulat américain de Benghazi.

Ils rejoignent la Syrie vers 2012 parce que, selon un témoin cité dans l'acte d'accusation, "elle veut s'engager dans le jihad". Elle ne reste d'abord que six mois et ne s'y installe définitivement qu'en 2014 avec les enfants. Son époux est devenu sniper pour l'EI. Forte d'une connaissance des armes, acquise sur la ferme de ses parents, elle est chargée de former les autres femmes de combattants au rudiment des AK-47 et grenades.

Pour "venger" des enfants tués dans un bombardement, elle propose d'organiser un attentat dans une université américaine et se targue, devant témoin, d'avoir obtenu une promesse de financement des chefs de l'EI. Enceinte, elle renonce à ce projet. Un peu plus tard, elle fomente un nouveau plan: s'en prendre à un centre commercial aux États-Unis. Cette fois, son mari la dissuade de passer à l'acte.

En 2016, il meurt dans un bombardement et, quelques mois plus tard elle est remariée à un autre combattant de l'EI, un Bangladais spécialiste des attaques par drones. Après son décès, elle épouse un autre membre du groupe, chargé de la défense de Raqa, selon l'acte d'inculpation. En parallèle, elle forme un bataillon féminin "la Katiba Nussaïba", entrée en action en février 2017 pour aider à défendre Raqa. Son parcours après la chute du califat n'est pas connu, ni les conditions de son arrestation ou le sort réservé à ses enfants.

Une jihadiste américaine accusée d'avoir dirigé un bataillon féminin du groupe État islamique (EI) et fomenté des projets d'attentats contre les États-Unis a plaidé coupable mardi de "soutien matériel à une entreprise terroriste", a annoncé le ministère de la Justice.Allison Fluke-Ekren, une mère de famille de 42 ans, a notamment admis "avoir donné une formation militaire à plus de...