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Politique - Législatives

Sans Hariri, un paysage politique morcelé à Beyrouth II

Lecture à chaud des résultats encore non définitifs dans cette circonscription de la capitale.


Une piscine gonflable installée par les partisans de l'ancien Premier ministre Saad Hariri, à Beyrouth, le 15 mai 2022. Photo JOSEPH EID / AFP

38,33 %. C’est le taux de participation aux élections législatives parmi les inscrits à Beyrouth II (6 sunnites, 2 chiites, 1 druze, 1 grec-orthodoxe, 1 protestant). Si, à première vue, ce chiffre pourrait paraître décevant, il l’est moins quand on sait que seuls 41 % des inscrits ont fait le déplacement vers les bureaux de vote en 2018 dans cette circonscription. Le pari de Saad Hariri semble donc plutôt raté, mais celui de Fouad Siniora, qui agitait l’épouvantail d’un raz-de-marée du 8 Mars à Beyrouth pour mobiliser l’électorat en sa faveur, n’a pas non plus porté ses fruits.

Les résultats

- Comme prévu, la liste soutenue par le Hezbollah et ses alliés a remporté le plus grand nombre de votes. Cela permet à la liste de réélire trois députés : Amine Cherri (Hezollah) et Mohamad Khawaja (Amal) aux deux sièges chiites de la capitale, et Edgar Traboulsi (Courant patriotique libre) au siège protestant.

- La liste de la contestation a réussi à décrocher deux sièges : un siège sunnite à Ibrahim Mneimneh et le siège grec-orthodoxe à l’ex-bâtonnier de Beyrouth, Melhem Khalaf.

- La liste « C’est Beyrouth », soutenue par la Jamaa islamiya et des figures indépendantes, a également fait élire deux de ces membres. Il s’agit probablement de l’indépendant Nabil Badr et le chef de file de la Jamaa islamiya Imad Hout, tout deux sunnites.

Ce qui reste à savoir

- Si Fouad Makhzoumi (sunnite) a été réélu à son siège, il n’est pas encore clair s’il a pu conduire un autre membre de sa liste au Parlement.

- Il n’est pas encore clair si la liste des Ahbache prosyriens et celle soutenue par Fouad Siniora et les Forces libanaises ont pu dépasser le seuil électoral.

- Le général Mahmoud Jamal de la liste « C’est Beyrouth », qui jouit d’une certaine popularité auprès des électeurs du courant du Futur, pourrait être élu à la place d’un de ses colistiers.

- Si le vote de la diaspora, compté en dernier, lui est favorable, la liste de la contestation pourrait décrocher un troisième siège.

Ce qu’il faut retenir

- Saad Hariri n’aura pas réussi à faire régner l’abstention à Beyrouth II. Toutefois, Fouad Siniora non plus n’a pas gagné son pari, n’ayant pas pu s’imposer comme une alternative au leadership haririen. Enfin, les chiffres positifs de la contestation et ceux des figures indépendantes ont endigué le Hezbollah et ses alliés, qui n’ont pas réussi à tirer profit de l'absence du leader du Futur.

38,33 %. C’est le taux de participation aux élections législatives parmi les inscrits à Beyrouth II (6 sunnites, 2 chiites, 1 druze, 1 grec-orthodoxe, 1 protestant). Si, à première vue, ce chiffre pourrait paraître décevant, il l’est moins quand on sait que seuls 41 % des inscrits ont fait le déplacement vers les bureaux de vote en 2018 dans cette circonscription. Le pari de Saad...

commentaires (1)

TRES BIEN ! ET, ce sont les libanais sunnites en general & le Liban qui sortent gagnants. dans l'espoir de se débarrasser pour de bon de cette maladie qui veut qu'un zaim chapeaute non pas un parti politique mais toute une communauté confessionnelle. Khalasss BY BY BIRDY

Gaby SIOUFI

10 h 17, le 18 mai 2022

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Commentaires (1)

  • TRES BIEN ! ET, ce sont les libanais sunnites en general & le Liban qui sortent gagnants. dans l'espoir de se débarrasser pour de bon de cette maladie qui veut qu'un zaim chapeaute non pas un parti politique mais toute une communauté confessionnelle. Khalasss BY BY BIRDY

    Gaby SIOUFI

    10 h 17, le 18 mai 2022

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