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Dernières Infos - Crise au Liban

Le conflit avec les banques pourrait compromettre l'accord avec le FMI, prévient le ministre de l’Économie

"Nous ne serons pas en mesure d'obtenir un accord complet avec le FMI sans la restructuration du système bancaire", souligne Amine Salam.

Le conflit avec les banques pourrait compromettre l'accord avec le FMI, prévient le ministre de l’Économie

Le ministre libanais de l'Économie Amine Salam, lors d'une conférence de presse, le 16 septembre 2021. Photo d'archives Dalati et Nohra

Les efforts déployés par le Liban pour débloquer une aide de 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international pourraient être compromis par les divisions sur la manière de gérer les pertes massives du secteur financier, a mis en garde mercredi le ministre libanais de l’Économie Amine Salam.

"Nous ne serons pas en mesure d'obtenir un accord complet avec le FMI sans la restructuration du système bancaire. C'est un point majeur", qui figure parmi les conditions exigées par l'institution financière en vue de débloquer son soutien complet au Liban, a confié M. Salam à l'agence Reuters. Le ministre est également membre de l'équipe de négociateurs libanais avec le FMI.

Sur la même longueur d'onde

"Il faut que le gouvernement, la Banque centrale et les établissements bancaires soient sur la même longueur d'onde", a poursuivi le ministre, notant qu'un accord complet avec le Fonds monétaire international ne pourrait être débloqué sans cette condition.  

L'Association des banques du Liban avait souligné au cours du week-end écoulé qu'elle rejetait la dernière version du plan de relance du gouvernement, qui prévoit un renflouement de certains dépôts et demande aux actionnaires des banques d'injecter de nouveaux capitaux. Elle avait qualifié ce plan de "désastreux" et déclaré que la "majeure partie" des pertes que le gouvernement estime à 72 milliards de dollars serait laissée à la charge des déposants et des établissements bancaires.

Pour leur part, les banques avaient noté qu'il revient à l’État de payer les pertes, notamment en privatisant des actifs publics. L'approbation de l'ABL n'est pas nécessaire pour que le gouvernement commence à mettre en œuvre un plan, mais les experts estiment que le soutien du secteur bancaire pourrait contribuer à trouver une issue à la crise.

Le Liban a conclu un accord préliminaire avec le FMI au début du mois, énumérant un certain nombre de conditions préalables qui, selon l'institution financière, doivent être mises en œuvre avant la conclusion d'un accord complet avec le Liban. Il s'agit notamment de l'approbation d'une réforme de la loi sur le secret bancaire et du "lancement d'une évaluation, banque par banque, assistée par une tierce partie, pour les quatorze plus grandes banques" du pays. Entre-temps, le pays poursuit son effondrement pluridimensionnel, la monnaie nationale ayant perdu plus de 9 % de sa valeur, faisant plonger plus des trois quarts des Libanais sous le seuil de pauvreté.

Les efforts déployés par le Liban pour débloquer une aide de 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international pourraient être compromis par les divisions sur la manière de gérer les pertes massives du secteur financier, a mis en garde mercredi le ministre libanais de l’Économie Amine Salam."Nous ne serons pas en mesure d'obtenir un accord complet avec le FMI sans la...