Des secouristes de la Croix rouge libanaise dans le port de Tripoli, au Liban-Nord. Photo Michel Hallak
Un bateau transportant une soixantaine de migrants a fait naufrage samedi au large du Liban, a indiqué la Croix-Rouge libanaise dans un communiqué.
Selon le ministre des Transports Ali Hamiyé, 45 personnes ont pu être sauvées par l'armée, qui a malheureusement aussi retrouvé le corps sans vie d'un enfant, une petite fille d'un an et demi. Une quinzaine de personnes restent portées disparues. Aucun communiqué n'a jusqu'à présent été publié par l'armée à ce sujet.
Le directeur du port de Tripoli, Ahmad Tamer, a de son côté indiqué que des unités de la marine et des embarcations civiles se sont dirigées vers l'île Ramkine, au large de Mina, après avoir appris qu'une embarcation transportant des migrants illégaux à destination de Chypre y avait coulé.
Réagissant à l'annonce de ce drame, le Premier ministre Nagib Mikati est entré en contact avec le commandement de l'armée afin de s'enquérir des circonstances du "naufrage d'une embarcation qui transportait des passagers de manière illégale, au large du Qalamoun" et d'appeler la troupe à se déployer afin d'aider aux opérations de sauvetage, selon un communiqué de son bureau de presse. Il a également contacté le ministre des Transports afin de lui demander de mobiliser toutes les personnes concernées au port de Tripoli.
La plupart des personnes essayant de quitter de façon clandestine le Liban par la mer sont des réfugiés syriens, mais le nombre de Libanais tentant aussi de partir est en hausse, alors que le pays est plongé dans une grave crise économique et politique. En deux ans, le pouvoir d'achat des Libanais s'est effondré et la monnaie nationale a perdu plus de 95% de sa valeur sur le marché libre.
Entre janvier et novembre 2021, au moins 1.570 personnes dont 186 Libanais ont pris la mer clandestinement ou tenté de la prendre à partir du Liban, selon l'agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) dans ce pays. Principale destination : Chypre, membre de l'Union européenne, à quelque 160 km de là.
commentaires (3)
Toujours prompt, le "MIArrondisseur d'angles", à faire des déclarations très médiatiques et à donner des ordres dans toutes les directions...une fois que le drame est arrivé ! Que faisaient donc les FSI, l'Armée, le directeur du port de Tripoli etc....AVANT... l'embarquement des ces malheureux soi-disant 60 "migrants" ??? Ni vu, ni connu ??? Ou alors complices-bénéficiaires de ce criminel commerce très juteux financièrement ? Au fait...à quoi sert encore exactement chez nous le "chef du gouvernement"...??? Irène Saïd
Irene Said
10 h 17, le 24 avril 2022