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Société - Crise

Au Liban, les enfants plus vulnérables aux maladies mortelles

Le taux de mortalité maternelle a triplé, selon un rapport de l'Unicef.

D'avril à octobre 2021, le nombre d'enfants qui n'ont pas pu accéder aux soins médicaux a grimpé de 28% à 34%, selon un rapport du Fonds des Nations unies pour l'enfance. Photo prise du site de l'Unicef

Le taux de vaccination des enfants au Liban a chuté de plus de 30% et le nombre de femmes qui meurent de complications liées à la grossesse a presque triplé, accentuant une crise sanitaire marquée par des pénuries de médicaments et l'exode du corps médical, ont annoncé les Nations unies dans un rapport publié mercredi.

"La chute critique des taux de vaccination a rendu les enfants vulnérables à des maladies potentiellement mortelles telles que la rougeole, la diphtérie et la pneumonie", a déclaré le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) dans un nouveau rapport intitulé "Une aggravation de la crise sanitaire pour les enfants". "La vaccination systématique des enfants a chuté de 31% alors que le taux était déjà à un niveau inquiétant, rendant un grand nombre d'enfants vulnérables aux maladies", selon le rapport. "Beaucoup de familles n'ont même pas les moyens de payer les frais de transport pour emmener leurs enfants à un centre de soins", explique Ettie Higgins, représentante de l'Unicef. D'avril à octobre 2021, le nombre d'enfants qui n'ont pas pu accéder aux soins médicaux a grimpé de 28% à 34%, selon le rapport. Le gouvernement n'ayant plus les moyens d'importer des produits de base tels que les médicaments, beaucoup de malades ont du mal à se procurer des médicaments vitaux, y compris ceux utilisés pour traiter les maladies chroniques.

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Toujours selon le rapport, plus de 50% des familles n'ont pas pu obtenir les médicaments dont elles avaient besoin et au moins 58% des hôpitaux ont signalé des pénuries de médicaments. De plus, l'effondrement financier a provoqué l'exode des professionnels de santé: 40% des médecins et 30% des sages-femmes ont déjà quitté le pays, souligne l'Unicef.

Mortalité maternelle
Selon le Fonds onusien pour l'enfance, le nombre de femmes au Liban qui meurent de complications liées à la grossesse a presque triplé. Dans son rapport, l'Unicef indique que le nombre d'enfants qui meurent dans les quatre premières semaines après la naissance "a augmenté de façon spectaculaire parmi les réfugiés dans quatre provinces évaluées, passant de 65 décès néonatals au premier trimestre de 2020 à 137 au troisième trimestre."

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En effet, la crise au Liban affecte en particulier les réfugiés syriens, le Liban accueillant, selon les estimations officielles, 1,5 million de déplacés, soit environ un quart de sa population. "Le Liban avait enregistré un succès remarquable dans la réduction des décès maternels, mais les chiffres ont de nouveau augmenté entre 2019 et 2021, passant de 13,7 à 37 décès pour 1.000 naissances", a souligné l'agence dans un rapport publié mercredi.

Fayçal al-Kak, coordinateur du Comité national libanais pour une maternité sans risque, a affirmé que le nombre de décès maternels avait connu un pic en grande partie dû au variant Delta du coronavirus en 2021, mais il a ajouté que la crise était également un facteur. "La crise libanaise est une variable forte. Peut-être que la maman ne fait pas assez de visites, a peur d'aller chez le médecin parce que cela coûte de l'argent", a-t-il déclaré à Reuters. "Le variant Delta et le faible taux de vaccination, en plus de la crise aggravée dans laquelle nous vivons, ont affecté indirectement l'accessibilité, le coût et le transport."

Le taux de vaccination des enfants au Liban a chuté de plus de 30% et le nombre de femmes qui meurent de complications liées à la grossesse a presque triplé, accentuant une crise sanitaire marquée par des pénuries de médicaments et l'exode du corps médical, ont annoncé les Nations unies dans un rapport publié mercredi."La chute critique des taux de vaccination a rendu les enfants...

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