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Sport - Interview

Maxime Chaya se bat sur tous les fronts

Championnats du monde de bikejoring et de VTT-Marathon, signature d’une bande dessinée inspirée de ses exploits : inlassable, le sportif de l’extrême libanais ne cesse de gravir ses multiples « Everest ».

Maxime Chaya se bat sur tous les fronts

Maxime Chaya et son chien Pepper s’entraînant pour les championnats du monde 2022 de bikejoring de l’ICF, qui se dérouleront du 28 avril au 1er mai dans les Côtes-d’Armor (France). Photo fournie par Maxime Chaya

Le grand sportif qu’est Maxime Chaya, alpiniste et adepte des sports extrêmes qui n’est certainement plus à présenter après ses divers exploits – il a notamment été le premier Libanais à gravir l’Everest et à y planter, le 15 mai 2006, « un Cèdre là ou rien ne vit » (celui du drapeau libanais) –, s’est lancé deux nouveaux défis pour l’année en cours : participer aux championnats du monde de bikejoring et à ceux de VTT-Marathon. À cette occasion, L’Orient-Le Jour l’a rencontré dans le but d’obtenir de plus amples informations et détails concernant ses projets.

Le second opus de la série de BD « Maximum Max », intitulé « Le pérégrin du zénith », vient de paraître. Une signature est programmée à l’ABC d’Achrafieh après-demain mercredi, à partir de 16h. Photo fournie par Maxime Chaya

« Pour ce qui concerne le bikejoring, tout a commencé lorsque j’ai adopté un chiot, que j’ai baptisé Pepper, en mars 2021. Six mois plus tard, alors que je faisais du vélo avec Pepper courant à mes côtés, je suis tombé et me suis fracturé la hanche. La chute était de ma faute, mais Pepper était le coupable », relate Maxime Chaya. Accepter cette nouvelle et dure réalité a été très difficile, surtout pour quelqu’un qui a accompli tant de choses au fil des ans (tout en restant indemne) : les Sept Sommets (le point culminant de chaque continent), les Trois Pôles (Nord, Sud et l’Everest – également appelé le troisième pôle), l’océan Indien à la rame, le Quartier Vide (l’envoutant Rub’ al-Khali dans le désert d’Arabie) à vélo, etc. (voir www.maximechaya.com pour de plus amples informations).

« Alors que je me remettais de mon opération à la hanche, raconte Maxime Chaya, j’ai eu le temps de réfléchir à l’incident et j’ai dû faire face à une décision incroyablement difficile, comme jamais auparavant : soit donner Pepper et échouer lamentablement dans son adoption, soit trouver un moyen de transformer d’une manière ou d’une autre cet événement négatif en quelque chose de positif ». Peu après, « j’ai découvert par pur karma que j’avais chuté en pratiquant un sport dont j’ignorais l’existence, le bikejoring – sport où un chien court devant un vélo tout terrain (VTT) en le tirant, harnaché avec une laisse bungee et un harnais spécial – et que la race de Pepper (German Shorthaired Pointer), compte tenu de sa vitesse, de son endurance et de sa passion pour la course, se trouve être la mieux adaptée à cette discipline », dit-il encore.

Intarissable, Maxime Chaya poursuit sur sa lancée : « L’enthousiasme apparemment inépuisable de Pepper m’a fait envoyer quelques courriels dans le but de canaliser son énergie de manière constructive. Résultat, Pepper et moi avons été invités à représenter le Liban aux prochains championnats du monde 2022 de bikejoring de l’International Canicross Federation (ICF), du 28 avril au 1er mai, dans les Côtes-d’Armor en France. Le bikejoring est un monde nouveau que je découvre davantage chaque jour. Pepper et moi nous entraînons avec diligence depuis quelques mois et nous avons hâte de prendre le départ. »

Une planche du second volume de la série de BD « Maximum Max », intitulé « Le pérégrin du zénith ». Le premier opus, paru en novembre 2018, s’intitulait « Métamorphose sur la Montagne magique ». Photo fournie par Maxime Chaya

Héros de BD

D’autre part, ce grand amoureux du sport nous confie s’entraîner en vue de participer aux championnats du monde Masters 2022 de VTT-Marathon de l’Union cycliste internationale (UCI), qui se dérouleront dans les Dolomites en Italie, le 25 juin. Ayant raté de peu le podium en 2012 au Brésil (il s’est classé 5e), ainsi que l’occasion de prendre le départ l’année dernière à cause de son accident, Maxime Chaya espère décrocher une médaille cette année malgré les trois vis dans sa hanche.

Pour mémoire

Monsieur Maxime et Maximum Max

En outre, parallèlement à ses activités sportives, Maxime Chaya fait l’objet d’une série de bandes dessinées, largement inspirée de ses aventures et gravitant autour de son personnage, Maximum Max. Le second volume vient de paraître, pour lequel une signature est programmée au mall de l’ABC à Achrafieh (niveau 0), après-demain mercredi 9 mars, à partir de 16h.

« Le premier album de cette collection de BD (Métamorphose sur la Montagne magique) a vu le jour en novembre 2018, en trois langues – français, anglais et arabe – et fut un succès phénoménal.

La suite vient de paraître avec le second album (Le pérégrin du zénith), dont le scénario est écrit par Johnny Karlitch et les dessins réalisés par Tony Abou Jaoudé », nous dit Maxime Chaya, qui est encore plus fier du beau travail collectif que représente ce « sommet » – la série BD – plutôt que d’avoir conquis des montagnes en tant qu’alpiniste.

Pour cet aventurier, atteindre un « sommet » peut être perçu au sens propre comme au figuré. Il souhaite ainsi donner l’exemple à la jeunesse libanaise d’aujourd’hui et l’inciter à se dépasser et à gravir son propre « Everest », malgré la situation peu propice et le manque actuel d’opportunités au pays du Cèdre. « Si j’avais attendu des jours meilleurs pour réaliser mes rêves, je serais toujours dans l’attente », martèle-t-il. « C’est donc dans un contexte difficile, celui de la crise au Liban (politique, économique et sociale), que ce second opus de la série Maximum Max a vu le jour grâce au génie de l’artiste Tony Abou Jaoudé, au talent de scénariste de Johnny Karlitch, ainsi qu’à l’acharnement et au professionnalisme de l’équipe éditoriale de Hachette-Antoine » (la librairie Antoine), poursuit-il.

Le second album des aventures de Maximum Max raconte comment ce sportif de l’extrême, à peine redescendu du Kilimandjaro en Afrique, s’est lancé dans l’ascension de trois autres cimes figurant dans le Challenge des Sept Sommets : l’Elbrouz en Russie, l’Aconcagua en Argentine et, enfin, le Denali en Alaska, respectivement les points culminants d’Europe, d’Amérique du Sud et d’Amérique du Nord. Déterminé à aller de l’avant et toujours plus haut, le héros subira des épreuves qui le pousseront à puiser au plus profond de sa forte volonté les ressources pour se dépasser et réussir.

Comme le premier album, ce second opus (paru en deux langues, français et anglais) contient de très intéressantes informations sur la haute montagne.

Les lecteurs du Pérégrin du zénith découvriront entre autres les volcans, le vent blanc, les moyens de respecter l’environnement, ainsi que les gelures et les amputations qui peuvent survenir à ceux qui manquent de respect aux règles de la montagne.

Enfin, les deux albums sont également illustrés par quelques-unes des images capturées par la lentille de l’aventurier durant ses expéditions. Ces mêmes photos qui ont servi d’inspiration au scénariste ainsi qu’au dessinateur.

Le grand sportif qu’est Maxime Chaya, alpiniste et adepte des sports extrêmes qui n’est certainement plus à présenter après ses divers exploits – il a notamment été le premier Libanais à gravir l’Everest et à y planter, le 15 mai 2006, « un Cèdre là ou rien ne vit » (celui du drapeau libanais) –, s’est lancé deux nouveaux défis pour l’année en cours :...

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