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Lifestyle - Cuisine de famille

Les beignets de courgettes et fenouil de Walid Mouzannar, Alia et Nicolas Mogabgab

C’est grâce à leur mère, leur grand-mère ou grand-père, un parent proche ou plus éloigné que la passion de la cuisine les a pris, spontanément, presque inconsciemment, souvent depuis de très nombreuses années. Qu’ils en aient fait un métier ou un plaisir, ces hommes, femmes et ados, tous libanais, reprennent un flambeau pétri de souvenirs, d’arômes et de parfums qui remontent à leur enfance, comme un pays que l’on ne quitte jamais. Ensemble, d’une génération à l’autre, ils remplissent des cahiers d’ingrédients, de modes de préparation, de conseils et d’astuces qu’ils transmettront sans doute un jour à la nouvelle génération pour conserver, indélébile, le goût des recettes simples et authentiques.

Les beignets de courgettes et fenouil de Walid Mouzannar, Alia et Nicolas Mogabgab

Walid Mouzannar entouré de sa fille Alia et de son petit-fils Nicolas. Photo João Sousa

La petite histoire de Walid, sa fille Alia et son petit-fils Nicolas

Dans la famille Mouzannar, et aujourd’hui (par extension et alliance) Mogabgab, ce goût pour la cuisine ne pouvait que se transmettre de père en fille et aujourd’hui petit-fils. Pas étonnant quand on grandit autour de Walid Mouzannar pour qui la gastronomie est un art de vivre, de penser, d’être et d’aimer, et qui confie : « J’ai hérité ça de ma mère et mes tantes paternelles. Chez nous, une bonne table était de rigueur. À Gemmayzé où nous habitions, les samedis étaient décrétés journées portes ouvertes autour de plats à base de crevettes, poissons et de l’incontournable taboulé. Les chips faits maison étaient notre madeleine de Proust. » Membre de l’Académie de gastronomie, vainqueur de plusieurs concours, il ne se lasse pas de préparer des centaines d’assiettes à ses amis, sa famille chez lui ou à l’Aéro Club.

Des ingrédients simples et une préparation facile. Photo João Sousa

« La recette que nous avons présentée, qui s’appelle également une Ejjet Choumra sans œufs, a été choisie à l’unanimité, par ma fille, mon petit-fils et moi. Elle plaît à tout le monde, elle est facile, pas chère, elle se mange en apéritif ou durant le carême. C’est un plat du terroir simple que l’on peut préparer en friture, ce que je préfère, au four, ce que ma fille Alia (Mogabgab) aime, parce que c’est plus sain, ou moitié-moitié, à la manière de mon petit-fils Nicolas. » Cuisiner est en effet une histoire de famille, pour Walid Mouzannar, comme ça l’est pour sa fille et son petit-fils ; un vrai moment de plaisir que le partage rend encore plus précieux. Le trio, uni par une complicité silencieuse, a trouvé un langage commun, même s’il est celui de trois générations différentes. Et qui le rend en fait complémentaire. « J’ai passé le flambeau à mes enfants et mes petits-enfants », dit-il.

« Mon enfance est peuplée de souvenirs de tablées familiales, enchaîne Alia, qui s’est taillé un prénom et une place importante dans le domaine de la joaillerie. Pour mon père, il fallait toujours qu’il y ait quelqu’un avec nous pour partager nos repas. Des parents, des amis. Je fais la même chose à Aïn Zhalta, chez nous ou à La Maison des Sources, la maison d’hôte de mon mari Fadi et moi. Mon père m’a transmis le bien manger, des choses simples avec de bons ingrédients, une bonne huile d’olive. J’aime me balader, cueillir les plantes que je trouve en chemin et qui m’inspirent des plats. Et puis j’aime bien ce partage, savoir pour qui je cuisine et tous les moments qui se construisent autour. »

Nicolas, 15 ans, est tombé tout petit dans la délicieuse marmite de son grand-père. « J’adore manger et cuisiner », dit-il « Je m’entraîne depuis tout petit… J’ai un palais assez développé qui me permet de reconnaître les goûts, et je sais déjà ce que je veux faire plus tard. » La spécialité de ce futur grand chef : du poisson en papillote façon coréenne... Et de brandir fièrement les photos de ses exploits devant le regard à la fois fier et amusé de son grand-père et de sa mère, persuadés que l’héritage est transmis et le talent assuré. « Jeddo déteste le mot healthy », sourit le jeune Nicolas. Et le grand-père de rétorquer : « Je ne ferai jamais la version des beignets au four ! »

La préparation des beignets de courgettes et fenouil. Photo João Sousa

INGRÉDIENTS :
(pour une vingtaine de pièces)

5 courgettes moyennes
2 bottes de fenouil
1 botte de persil
1 botte de coriandre
1 gros oignon
1,5 verre de farine
1,5 verre d’eau
1 c. à café de baking powder
Sel et poivre
50 gr de pignons (facultatif).

PRÉPARATION :

Hacher les herbes et légumes finement, les courgettes et l’oignon en dés. Ajouter la farine, le baking powder, le sel, le poivre et l’eau. Mélanger jusqu’à obtention d’un mélange pâteux, auquel on peut ajouter 50 gr de pignons.
Laisser reposer 15 minutes puis faire des petites galettes plates de 5 cm de diamètre.
Frire les galettes dans de l’huile végétale chaude ou, pour obtenir une version plus healthy, les mettre tout simplement au four pour 30 à 40 minutes, à 180 degrés.
Cette entrée peut s’accompagner d’une sauce tahini servie à côté, de graines de tournesol ou de courges. Et d’herbes, comme la sauge et le zaatar.

La précédente recette de notre série Cuisine en famille

La kebbé aux noix et aubergines de Nayla et Sabine Kassouf

En partenariat avec



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commentaires (2)

Merci Carla! C'est un pur bohneur.

Nadim Mallat

15 h 48, le 18 février 2022

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Commentaires (2)

  • Merci Carla! C'est un pur bohneur.

    Nadim Mallat

    15 h 48, le 18 février 2022

  • Un poète peu connu écrivit un jour ces vers : "Je vais, dans mon ardeur poétique et divine, Mettre au rang des beaux arts celui de la cuisine" ! Eh oui, cuisiner, ça ne se résume pas à mélanger deux ou trois ingrédients pour produire un plat, ça va bien au-delà ! Et chaque fois que j'ai le plaisir de déjeûner ou de dîner avec Walid , ou Alia (je n'ai pas encore été invité par Nicolas ) , ce plaisir se transforme en pur bonheur , moi qui n'ai jamais encore appris à cuire un oeuf !

    Chucri Abboud

    03 h 47, le 18 février 2022

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