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Dernières Infos - Explosions au port de Beyrouth

Des parents de victimes, dans la rue, réclament la poursuite de l'enquête

Des parents de victimes, dans la rue, réclament la poursuite de l'enquête

Le port de Beyrouth, après les doubles explosions meurtrières du 4 août 2020. Photo Anwar AMRO/ AFP

Des parents des victimes de la double explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth ont bloqué lundi en fin de journée la route menant au palais de Justice de la capitale, réclamant que le juge Tarek Bitar puisse poursuivre son enquête qui est suspendue depuis des semaines, sur fond d'ingérences politiques.

"Les législatives approchent et tous les candidats évoquent (les explosions) du 4 août. Que les candidats se joignent à nous ou qu'ils gardent le silence", ont lancé les manifestants, dans un communiqué, afin d'exprimer leur opposition à la surenchère qui entoure ce dossier. "Les juges honnêtes doivent accélérer l'enquête sur le drame", ont plaidé les protestataires, avant bloquer la circulation devant le palais de justice, à l'aide de pneus enflammés. 

Le 4 février, pour marquer les 18 mois depuis le drame qui a fauché la vie de plus de 200 personnes, blessé 6.500 autres et ravagé des quartiers entiers de la capitale, des proches des victimes avaient critiqué les responsables politiques qui se présentent, une nouvelle fois, aux législatives prévues le 15 mai. Ils avaient également déclaré que les familles n'étaient affiliées à aucun candidat qui souhaiterait exploiter leur cause.

La déflagration au port a été provoquée par un incendie dans un hangar contenant des centaines de tonnes de nitrate d'ammonium stockés depuis 2014, au vu et au su de nombreux dirigeants et responsables administratifs. Ces responsables réclament le dessaisissement du juge Bitar. Dernièrement, le départ à la retraite d’un membre de l’assemblée plénière de la Cour de cassation a fait perdre à cette instance le quorum requis pour la tenue de ses réunions, alors même que c'est elle qui est compétente pour statuer sur les actions en responsabilité de l’État contre "les fautes lourdes" des magistrats. L'assemblée plénière ne peut donc plus désormais se pencher sur de tels recours, dont le dernier en date a été présenté le 3 décembre par l’ancien ministre des Travaux publics, Youssef Fenianos, objet d’un mandat d’arrêt par contumace à l'instar d'autres actuels et anciens responsables politiques.

Des parents des victimes de la double explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth ont bloqué lundi en fin de journée la route menant au palais de Justice de la capitale, réclamant que le juge Tarek Bitar puisse poursuivre son enquête qui est suspendue depuis des semaines, sur fond d'ingérences politiques."Les législatives approchent et tous les candidats évoquent (les...