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Nos Lecteurs ont la Parole

Nadal et mon pays

Le « soleil de minuit » du dimanche 30 janvier 2022 à Melbourne restera dans les annales comme l’un des moments les plus emblématiques de la compétition sportive. Au bout du gouffre, mené deux sets à zéro et 0-40 sur son service au 3e set, la star mondiale du tennis Rafael Nadal a pu effectuer sa « remontada » et remporter à 35 ans, et après un match marathonien de presque six heures, son 21e titre en grand chelem.

Ce moment magique a débordé les lignes blanches de la Rod Laver Arena pour retentir bien au-delà du tennis ou de la planète sport. Célébrée dans les banlieues les plus éloignées du monde, sa victoire épique a été pour le commun des gens, pour les citoyens simples, pour des millions de personnes tourmentées, une forte inspiration pour vaincre les épreuves qui leur semblent insurmontables.

D’ailleurs, l’histoire de ce battant est un hymne à la détermination, à la résilience et à la volonté stoïque qui a galvanisé l’imagination de tous ceux qui ont pu suivre cette finale. Alors que la plupart des analystes et experts sportifs le considéraient comme un « has been » de cette version de l’Open d’Australie 2022, il a été encore une fois fidèle à lui-même : un gladiateur des temps modernes qui n’a jamais laissé ses cicatrices de deux décennies de batailles et de dévouement, ou ses chroniques et douloureuses blessures, ou même un palmarès déjà éclatant, l’amoindrir ou le pousser à jeter la serviette. Son parcours, son image, son attitude exemplaire sur et hors terrain font de lui un porte-drapeau non seulement du sport, mais aussi de l’espoir et du refus de la fatalité.

C’est un champion dont l’histoire me rappelle beaucoup celle de mon pays. Un pays qui, depuis la nuit des temps, refuse de se résigner, d’abdiquer, de se laisser enterrer malgré ses profondes blessures, les innombrables « unforced errors » de ses fils et les décisions injustes des arbitres de ce monde.

Alors que le prodige de Majorque fait son entrée au forum des immortels du sport, sa légende de Phénix, comme celle du Liban, résistera à l’épreuve du temps et sera un exemple à suivre pour des générations et des générations à venir.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Le « soleil de minuit » du dimanche 30 janvier 2022 à Melbourne restera dans les annales comme l’un des moments les plus emblématiques de la compétition sportive. Au bout du gouffre, mené deux sets à zéro et 0-40 sur son service au 3e set, la star mondiale du tennis Rafael Nadal a pu effectuer sa « remontada » et remporter à 35 ans, et après un match marathonien...

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