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Campus - MÉDECINE

À l’USJ, le laboratoire d’anatomie fait peau neuve

La faculté de médecine de l’USJ s’est notamment dotée de cadavres plastinés auprès d’un fournisseur allemand, afin d’accroître la compréhension anatomique, indispensable à toutes les spécialités chirurgicales.

À l’USJ, le laboratoire d’anatomie fait peau neuve

Le nouveau laboratoire, qui a une capacité d’accueil de 75 étudiants, renferme des pièces cadavériques innovantes dans le monde de l’anatomie. Photo Pr Gaby Kreichati

Un nouveau laboratoire d’anatomie vient de voir le jour au campus des sciences médicales de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, dans un bâtiment spécialement conçu pour abriter, également, un centre de simulation médicale. Le chantier avait débuté en 2015 avant d’être ralenti par la découverte, sur le site de construction, de vestiges archéologiques, ainsi que par la succession des crises sanitaire et économique. Déjà, et depuis les années 80, l’entretien de l’ancien laboratoire d’anatomie, peu spacieux, s’avérait difficile. Et l’acquisition de cadavres humains frais pour la réalisation de dissections se faisait rare, sans oublier l’accroissement régulier du nombre des étudiants en médecine. Aujourd’hui, grâce aux multiples efforts déployés et en dépit des difficultés survenues en chemin, l’établissement a réussi à achever l’ameublement et l’équipement d’un laboratoire unique en son genre au Liban. En effet, outre sa bibliothèque riche en importants ouvrages d’anatomie et manuels de dissection, ce laboratoire moderne, qui peut accueillir 75 étudiants, renferme des pièces cadavériques innovantes dans le monde de l’anatomie. Ces cadavres plastinés sont conçus en Allemagne et obtenus à la suite d’un long processus de traitement au silicone des tissus humains, les rendant impérissables.

Organes internes du thorax et de l’abdomen plastinés. Photo Pr Gaby Kreichati

« Il faut avouer qu’à première vue, et dans ce contexte morose, le coût de ces pièces importées est suffisamment élevé pour nous dissuader de nous lancer dans un projet de cette envergure. Mais avec l’aide de notre doyen, le Pr Roland Tomb, et du vice-recteur à l’administration, le Pr Fadi Geara, nous avons pu surmonter tous les obstacles de financement », précise le Pr Gaby Kreichati, chirurgien orthopédique, professeur d’anatomie et président du comité des programmes à la faculté de médecine de l’USJ, qui raconte qu’en 2020, une délégation de la faculté de médecine a visité l’usine allemande Von Hagens, leader mondial de la fabrication de cadavres plastinés. « Une commande de plusieurs spécimens anatomiques représentant la totalité du corps humain a été placée pour répondre à nos besoins. Elle nous a été livrée progressivement sur dix-huit mois », ajoute-t-il.

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Sur l’intérêt pédagogique de cette initiative dont bénéficient les jeunes étudiants en médecine, le Pr Kreichati précise : « L’anatomie est l’une des disciplines fondamentales les plus indispensables à la compréhension des sciences cliniques. Son appréhension est cruciale pour comprendre le bon fonctionnement des systèmes, le vieillissement des organes, l’apparition des pathologies et le diagnostic des maladies. De surcroît, c’est une matière incontournable dans toutes les spécialités chirurgicales. Par conséquent, l’enseignement de l’anatomie doit être obligatoirement dispensé d’une façon interactive et pratique, puis complété par les références bibliographiques. » Alors qu’aujourd’hui, en ces circonstances extrêmement difficiles, de nombreuses institutions peinent à maintenir un niveau d’éducation acceptable, l’inauguration de ce laboratoire insuffle une bouffée d’espoir dans le pays. Elle marque une nouvelle ère d’enseignement didactique à la faculté de médecine de l’USJ qui se répercutera sans doute sur la qualité des prestations des futurs diplômés, une génération digne de la réputation médicale du Liban.


Un nouveau laboratoire d’anatomie vient de voir le jour au campus des sciences médicales de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, dans un bâtiment spécialement conçu pour abriter, également, un centre de simulation médicale. Le chantier avait débuté en 2015 avant d’être ralenti par la découverte, sur le site de construction, de vestiges archéologiques, ainsi que par la...

commentaires (1)

C'est l'anatomie en 3 dimensions, très différente de la dissection anatomique sur cadavres qui n'est plus admise légalement.

Esber

16 h 26, le 03 février 2022

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Commentaires (1)

  • C'est l'anatomie en 3 dimensions, très différente de la dissection anatomique sur cadavres qui n'est plus admise légalement.

    Esber

    16 h 26, le 03 février 2022

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