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Dernières Infos - Décentralisation au Liban

La présidence répond à des critiques au discours de Aoun


La présidence répond à des critiques au discours de Aoun

Le président libanais, Michel Aoun, le 27 décembre 2021 lors d'un discours télévisé. Photo Dalati et Nohra/AFP

La présidence de la République a réagi jeudi à des critiques au discours du chef de l’État, Michel Aoun, dans lequel il avait plaidé pour un dialogue national autour, entre autres, d'une "décentralisation administrative et financière élargie" au Liban. A travers ces critiques, le président est accusé de pousser le pays vers une division communautaire.

Lundi, le président Aoun avait appelé les protagonistes libanais à un dialogue national "urgent" autour de plusieurs dossiers, dont celui de la "décentralisation administrative et financière élargie". Commentant ces propos, le député Yassine Jaber, membre du groupe parlementaire du mouvement Amal, dirigé par le chef du Législatif, Nabih Berry, a affirmé au quotidien arabophone al-Charq al-Awsat que les "propositions du président Aoun dépassent ce qui a été conclu dans l'accord Taëf". Il a également dénoncé "des propositions de certains députés aounistes, exprimées au cours de réunions des commissions parlementaires, que chaque parti politique vive de son côté", ce qui a engendré, selon lui, "un arrêt des réunions consacrées à discuter de l'application de la décentralisation administrative". L'auteur de l'article dans al-Charq al-Awsat, Youssef Diab, affirme même dans son titre que "la proposition de décentralisation financière de Aoun pousse le Liban vers la division communautaire".

La présidence a réagi à ces critiques, sans toutefois nommer les responsables politiques ni les médias qui ont "faussement interprété" des parties du discours. "Le président Aoun rappelle aux personnes jalouses de l'unité du Liban et ceux qui prétendent refuser sa division que c'est lui qui avait lancé le slogan +Le Liban est trop grand pour être englouti et trop petit pour être divisé+", a-t-elle souligné dans un communiqué. La présidence a également affirmé que "la décentralisation financière et administrative figure, entre autres, dans le document d'entente nationale émanant de la Conférence de Taëf et figure dans l’introduction de la Constitution sur le développement équilibré des régions". "Les services publics locaux ne signifient pas une sortie du système de l’État central en matière de finances publiques, de sécurité et de politique étrangère", a-t-elle ajouté, assurant que le président Aoun tient à l'unité du pays. Décrété en 1989, l'accord de Taëf avait mis fin à la guerre civile libanaise qui a duré une quinzaine d'années. Selon le préambule de la Constitution libanaise amendée en 1989, "le Liban est une patrie souveraine, libre et indépendante, patrie définitive pour tous ses fils, unitaire dans son territoire, son peuple et ses institutions, à l'intérieur de ses frontières fixées dans cette Constitution et reconnues internationalement".

La présidence de la République a réagi jeudi à des critiques au discours du chef de l’État, Michel Aoun, dans lequel il avait plaidé pour un dialogue national autour, entre autres, d'une "décentralisation administrative et financière élargie" au Liban. A travers ces critiques, le président est accusé de pousser le pays vers une division communautaire.Lundi, le président Aoun avait...