L'officier en question, du service des renseignements, enquêtait sur des assassinats de militants anti pouvoir, a laconiquement indiqué à l'AFP une source de sécurité qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat.
Mardi, quatre personnes avaient été tuées et quatre autres blessées dans l'explosion d'une moto piégée près d'un hôpital dans le centre de Bassora. L'attaque n'a pas été revendiquée.
"Hier, nous avons assisté à une tentative d'assassinat d'un officier à Bassora car il était à la poursuite des criminels et des escadrons de la mort", a indiqué Moustafa al-Kazimi.
Depuis les manifestations d'octobre 2019 dénonçant pêle-mêle infrastructures en déliquescence, chômage des jeunes et corruption endémique, des dizaines de militants ont été victimes d'assassinats ou de tentatives d'assassinat, tandis que des dizaines d'autres ont été enlevés brièvement.
Le Premier ministre s'est engagé à plusieurs reprises à traquer les auteurs des meurtres. Mercredi, il a rappelé que l'auteur de l'assassinat de Hisham al-Hashemi, l'universitaire et conseiller du gouvernement tué devant son domicile en juillet 2020, était "en prison et attendait un jugement de la justice". "Nous saluons les juges courageux dans la ville de Bassora qui n'ont pas été terrorisés par le chantage et les intimidations", a-t-il ajouté mercredi soir lors d'une allocution donnée à l'ouverture de la foire du livre de Bagdad.
Début novembre, un tribunal de Bassora avait condamné à mort un Irakien pour les meurtres de deux journalistes perpétrés en janvier 2020, en plein mouvement de contestation.
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