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Société - Agriculture

Les cultures devraient baisser « d’au moins 70 % » au cours de la prochaine saison

Les cultures devraient baisser « d’au moins 70 % » au cours de la prochaine saison

Des agriculteurs dans la vallée de la Békaa au Liban. Photo João Sousa

Le président du rassemblement d’agriculteurs et de paysans de la Békaa, Ibrahim Tarchichi, a affirmé hier dans un communiqué que face à l’augmentation du coût du carburant et d’autres intrants, les agriculteurs libanais devraient réduire leurs cultures « d’au moins 70 % au cours de la prochaine saison ». Cet avertissement est le dernier en date concernant l’état désastreux du secteur agricole du pays en pleine crise.

Dans le texte, M. Tarchichi a rappelé que le prix du mazout a été multiplié par cinq depuis l’année dernière, ce qui a entraîné une augmentation du prix des autres intrants. Le prix des semences, des engrais et des traitements pour les cultures a au moins doublé, a-t-il ajouté, tandis qu’en parallèle, la crise monétaire a fortement restreint l’accès des agriculteurs au crédit, les obligeant à payer en avance et en dollars les fournitures nécessaires, ce que beaucoup ne peuvent se permettre.

Le responsable syndical a fait remarquer que la crise a été exacerbée par l’interdiction saoudienne d’importation des produits libanais, en place depuis avril. L’Arabie a également fermé la route en direction d’autres pays du Golfe. Il a exprimé l’espoir d’un retour à des « relations chaleureuses et fraternelles » entre le Liban et l’Arabie saoudite qui pourraient conduire à une levée de ce boycott. En raison de l’augmentation des coûts pour les agriculteurs et de la diminution de la production, M. Tarchichi conclut que les consommateurs devraient s’attendre à une augmentation des prix des produits de l’agriculture locale.

Ibrahim Tarchichi n’est pas le premier à tirer la sonnette d’alarme sur la situation désastreuse de l’agriculture libanaise. Un récent rapport du Centre libanais de recherche et d’études agricoles (CREAL) a noté un « déclin brutal et dangereux » de la production agricole de 2019 à 2020. Le centre a constaté que la valeur de la production agricole pour les cultures de fruits et légumes était de 736,9 millions de dollars en 2020, contre 1,1 milliard de dollars en 2019, soit une baisse de 33 %.

*Cette information est une version traduite d’un article publié initialement par L’Orient Today.

Le président du rassemblement d’agriculteurs et de paysans de la Békaa, Ibrahim Tarchichi, a affirmé hier dans un communiqué que face à l’augmentation du coût du carburant et d’autres intrants, les agriculteurs libanais devraient réduire leurs cultures « d’au moins 70 % au cours de la prochaine saison ». Cet avertissement est le dernier en date concernant l’état...

commentaires (2)

Pourtant, les prix des fruits et légumes flambent. Franchement, on ne vous fait nullement confiance monsieur Tarchichi, car les prix sont au-delà du taux de chute de la monnaie nationale face aux devises. Ne cultivez plus si vous voulez, car les prix à l'importation sont toujours plus bénéfiques pour le consommateur.

Esber

16 h 34, le 06 décembre 2021

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Commentaires (2)

  • Pourtant, les prix des fruits et légumes flambent. Franchement, on ne vous fait nullement confiance monsieur Tarchichi, car les prix sont au-delà du taux de chute de la monnaie nationale face aux devises. Ne cultivez plus si vous voulez, car les prix à l'importation sont toujours plus bénéfiques pour le consommateur.

    Esber

    16 h 34, le 06 décembre 2021

  • Avec l'augmentation du dollar, le gouvernement aurait dû immédiatement prendre des mesures - pour certaines, évidentes et peu coûteuses - pour aider la production locale, agricole et industrielle. Mais pourquoi donc nos gouvernants s'en seraient-ils préoccupés? On sait bien qu'au Liban, un ministère ne sert qu'à deux choses: remplir de dollars le compte de son titulaire, et l'Assemblée de députés du parti auquel il est rattaché.

    Yves Prevost

    07 h 30, le 06 décembre 2021

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