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Pour l'Iran, un accord "à portée de main" en cas de "bonne volonté" occidentale


Pour l'Iran, un accord

Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian, lors d'une visite à Moscou le 6 octobre 2021. Photo Kirill Kudryavtsev/Pool via REUTERS

Le ministre iranien des Affaires étrangères a estimé qu'un accord sur son programme nucléaire était "à portée de main" mais dépendait de la "bonne volonté" des Occidentaux, estimant "sérieux" les pourparlers qui ont repris en début de semaine à Vienne.

"Un accord est à portée de main si l'Occident montre de la bonne volonté. Nous recherchons un dialogue rationnel, sobre et orienté sur le résultat", a indiqué dans un tweet publié dans la nuit de mercredi à jeudi le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amirabdollahian. "Les discussions à Vienne se déroulent avec sérieux et la priorité reste la levée des sanctions", a-t-il dit.

Après cinq mois d'interruption, les négociations pour tenter de relancer l'accord international sur le nucléaire iranien ont repris lundi dans la capitale autrichienne.

Conclu en 2015 entre la République islamique et des grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Allemagne, Royaume-Uni), le pacte est moribond depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018 et le rétablissement de sanctions, poussant en riposte Téhéran à se détacher de la plupart de ses engagements.

M. Amirabdollahian, qui pilote les négociations depuis Téhéran, a précisé être "en contact quotidien avec le chef des négociateurs (iraniens) Ali Bagheri" à Vienne.
Selon l'agence de presse iranienne Fars, M. Bagheri doit rencontrer jeudi le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi, puis les représentants de l'Union européenne ainsi que des Etats européens parties à l'accord.

Dans un entretien publié jeudi par le média en ligne Middle East Eye, M. Bagheri affirme que son pays "n'est pas sous pression pour signer un accord. La balle est dans le camp des Américains. Ils doivent retirer leurs sanctions". Il souligne toutefois que l'Iran est très sérieux dans sa volonté de mener à bien les négociations.

Jeudi, le Premier ministre israélien Naftali Bennett a demandé aux Etats-Unis la "fin immédiate" des négociations avec Téhéran, évoquant avec le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken "des violations à des fins de provocation de l'Iran dans le secteur du nucléaire".

Rafael Grossi a en effet indiqué mercredi que l'Iran avait commencé à enrichir de l'uranium dans l'usine souterraine de Fordo. L'AIEA fait état de la mise en cascade de 166 centrifugeuses IR-6 plus performantes, qui s'ajoutent aux 1.044 IR-1 fonctionnant déjà pour produire de l'uranium enrichi à 20%, bien au-delà du seuil prévu dans l'accord de 2015.
Téhéran n'est par ailleurs pas censé se livrer à des activités d'enrichissement sur ce site mais le fait depuis 2019, après le retrait des Etats-Unis du pacte.

L'accord offrait à Téhéran la levée d'une partie des sanctions étouffant son économie en échange d'une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous strict contrôle de l'ONU.

Mardi, les Européens avaient affirmé qu'ils comptaient sur les prochains jours pour évaluer "le sérieux" des Iraniens dans les discussions, auxquelles participent de manière indirecte les Américains. Après la réunion formelle de lundi, des groupes d'experts ont commencé à plancher mardi sur la question délicate des sanctions américaines, avant d'aborder mercredi le volet des engagements nucléaires de Téhéran.

Le ministre iranien des Affaires étrangères a estimé qu'un accord sur son programme nucléaire était "à portée de main" mais dépendait de la "bonne volonté" des Occidentaux, estimant "sérieux" les pourparlers qui ont repris en début de semaine à Vienne."Un accord est à portée de main si l'Occident montre de la bonne volonté. Nous recherchons un dialogue rationnel, sobre et orienté...