Rechercher
Rechercher

Environnement - Environnement

Le cèdre du Liban de l’île Saint-Louis, à Paris, est-il condamné ?

L’arbre, planté par Rafic Hariri et Jacques Chirac à Paris en 1993, se veut un symbole de l’amitié entre le Liban et la France. La ville de Paris assure à L’Orient-Le Jour que l’abattage n’est qu’une piste.

Le cèdre du Liban de l’île Saint-Louis, à Paris, est-il condamné ?

Le cèdre du Liban de l'île Saint-Louis, à Paris, sera-t-il abattu? Photo DR

Il n’y a pas qu’au Liban que notre arbre national a des soucis. Ces derniers jours, des Libanais résidant à Paris se sont inquiétés de la possibilité que soit abattu un Cedrus libani planté dans l’île Saint-Louis. Un abattage qui serait programmé par la mairie de Paris pour des raisons phytosanitaires.

Ce cèdre figure bien sur la cartographie en ligne de la Mairie de Paris annonçant les abattages à venir d'arbre. Cet arbre n'est toutefois pas n'importe quel cèdre : il a été planté par Jacques Chirac et Rafic Hariri en 1993 pour symboliser l’amitié entre la France et le Liban. A l'époque, le premier était maire de Paris et le second Premier ministre du Liban. « La relation entre Rafic Hariri et Jacques Chirac s’était alors traduite par un sentiment de solidarité de tous les Français envers les Libanais, et ce cèdre, de par sa noblesse et sa majesté, ne peut qu’en être l’incarnation », commente, pour L’Orient-Le Jour, Rami Adwan, ambassadeur du Liban en France. La ville de Paris a même labellisé ce cèdre « arbre remarquable », estimant qu’il est un symbole de l’amitié entre les deux capitales.

Que s’est-il dès lors passé pour qu’il se retrouve sur la liste des arbres à abattre ?

En juin, explique la ville de Paris en réponse aux questions de L'Orient-Le Jour, « une importante chute de branches est intervenue, dans des conditions météos pourtant habituelles - sans vent fort ». Après un examen mené par des experts sylvicoles de la mairie, il s’avère que le cèdre présenterait des « défauts structurels d'architecture (liés à la pousse de l'arbre) qui le rendent fragile et donc dangereux pour le public dans un espace ouvert à tous », informe la ville de Paris. Le texte ajoute que « les plaies consécutives aux récentes chutes exposent par ailleurs l’arbre aux pathologies du bois et le condamnent à se dégrader rapidement ». Ce n’est pas la première fois que la mairie de Paris abat des arbres pour des raisons phytosanitaires. Sur son compte Twitter, Christophe Najdovski, adjoint à la Maire de Paris en charge de la végétalisation de l’espace public, des espaces verts, de la biodiversité et de la condition animale, indiquait, en novembre, que « chaque année, 1,5% des arbres parisiens sont ainsi remplacés, pour raisons phytosanitaires (maladies) ».

La plaque posée devant le cèdre du Liban de l’île Saint-Louis. Photo DR

Le sort du cèdre de l’île Saint-Louis n’est toutefois pas encore scellé. La ville de Paris certifie à L’OLJ qu’ « aucune décision n'a été prise pour le moment, l'abattage est une piste, mais pas la seule ». Et d’ajouter : « une autre option serait la mise en place d’un périmètre de sécurité, qui nécessiterait cependant la fermeture au public des allées du square qui conduisent à la pointe de l’île Saint-Louis. » En attendant qu'une décision finale soit prise, le cèdre sera surveillé et « un élagage a déjà été réalisé afin de supprimer les branches les plus fragiles, limiter les risques de chute et favoriser la sécurité du public », est-il encore indiqué dans le texte communiqué à L'OLJ par la mairie de Paris. Si l'option d'un abattage venait à être confirmée, la Ville de Paris affirme qu’ « un soin tout particulier sera porté à l'information du grand public au regard de la valeur symbolique et de l'histoire de cet arbre » et qu’ « un jeune cèdre du Liban, sélectionné minutieusement par les experts de la ville pour ses qualités structurelles, sera replanté sur le même emplacement ». M. Adwan assure, pour sa part, suivre l’affaire de près avec la mairie de Paris-Centre (de laquelle relève l’île Saint-Louis), pour le remplacer par un autre cèdre le cas échéant.

Il n’y a pas qu’au Liban que notre arbre national a des soucis. Ces derniers jours, des Libanais résidant à Paris se sont inquiétés de la possibilité que soit abattu un Cedrus libani planté dans l’île Saint-Louis. Un abattage qui serait programmé par la mairie de Paris pour des raisons phytosanitaires.Ce cèdre figure bien sur la cartographie en ligne de la Mairie de Paris...

commentaires (9)

@ Même l'utilisation d'insanités nécessiterait l'usage d'un Bescherelle.

C…

06 h 53, le 09 décembre 2021

Tous les commentaires

Commentaires (9)

  • @ Même l'utilisation d'insanités nécessiterait l'usage d'un Bescherelle.

    C…

    06 h 53, le 09 décembre 2021

  • Arbre corrompu come ses parains

    Zampano

    03 h 39, le 02 décembre 2021

  • Le cèdre rejette la france qui a vendu le Liban à l iran

    Robert Moumdjian

    03 h 05, le 02 décembre 2021

  • C’est peut être un signe pour la renaissance d’un nouveau Liban?

    PPZZ58

    19 h 04, le 01 décembre 2021

  • Même hors du Liban notre Cèdre vacille sur sa base.

    Darwiche Jihad

    18 h 38, le 01 décembre 2021

  • TROP D,AUTRES NOUVELLES INTERNATIONALES DE LOIN PLUS IMPORTANTES. VOUS SELECTEZ DES NEWS OU IL N,Y A PAS A PAYER DES AGENCES MAIS DES NEWS SANS IMPORTANCE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 15, le 01 décembre 2021

  • Tous les deux sont morts , deux grands hommes et l’arbre va les suivre ???

    Eleni Caridopoulou

    17 h 50, le 01 décembre 2021

  • Dans la nature tout est degradable comme dans la vie aussi.

    Salibi Andree

    17 h 21, le 01 décembre 2021

  • Les arbres , tout comme les amitiés , sont remplaçables ...

    Chucri Abboud

    15 h 54, le 01 décembre 2021

Retour en haut