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Monde - Crise des migrants

Escalade entre la France et la Grande-Bretagne

Escalade entre la France et la Grande-Bretagne

Des bateaux gonflables utilisés par des migrants sont récupérés au port de Dover en grande-Bretagne. Reuters/Henry Nicholls

La crise entre Paris et Londres a franchi hier un nouveau seuil, avec l’annulation par la France de la présence britannique à une réunion consacrée à la crise des migrants, sur fond de tensions déjà récurrentes autour des litiges de pêche post-Brexit. La décision de Paris fait suite à une lettre du Premier ministre britannique Boris Johnson au président français Emmanuel Macron publiée sur Twitter jeudi soir, lui demandant de reprendre les migrants arrivant en Angleterre depuis la France, au lendemain d’un naufrage dans la Manche qui a fait 27 morts. Au-delà du contenu de la lettre, c’est sa publication qui a ulcéré la France. « Je suis surpris des méthodes quand elles ne sont pas sérieuses », a lancé Emmanuel Macron, en visite à Rome. « On ne communique pas d’un dirigeant à l’autre sur ces questions-là par tweets et par lettres qu’on rend publiques, nous ne sommes pas des lanceurs d’alerte », a souligné le président français.

Dans un message à son homologue britannique Priti Patel, le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin estime que si la lettre est une « déception », sa publication est « pire » encore. En conséquence de quoi, il a annulé la venue de Mme Patel à Calais (Nord), dimanche. La réunion aura lieu, en présence des ministres chargés de l’Immigration belge, allemand, néerlandais, ainsi que de la Commission européenne.

Malgré ces propos très durs, Londres a demandé à Paris de rétablir l’invitation à sa ministre de l’Intérieur. Boris Johnson assume par ailleurs cette lettre, envoyée selon lui « dans un esprit de partenariat et de coopération » avec la France, a indiqué le porte-parole du Premier ministre britannique. Dans sa lettre, M. Johnson déplore la « catastrophe » que représente le naufrage d’un navire au large de Calais mercredi qui a entraîné la mort de 27 migrants : 17 hommes, sept femmes et trois jeunes. Il s’agit du drame migratoire le plus meurtrier depuis la hausse en 2018 des traversées de la Manche, face au verrouillage croissant du port de Calais et du tunnel ferroviaire, empruntés jusqu’alors.

La question des traversées, sujet régulier de tensions bilatérales, est délicate pour le gouvernement conservateur britannique, qui a fait de la lutte contre l’immigration son cheval de bataille dans la foulée du Brexit et voit la côte sud de l’Angleterre confrontée depuis des mois à des arrivées massives de migrants.

Si la France et le Royaume-Uni semblaient jusqu’ici vouloir taire leurs désaccords et améliorer leur coordination, la demande de Boris Johnson toutefois a crispé Paris.

Source : AFP

La crise entre Paris et Londres a franchi hier un nouveau seuil, avec l’annulation par la France de la présence britannique à une réunion consacrée à la crise des migrants, sur fond de tensions déjà récurrentes autour des litiges de pêche post-Brexit. La décision de Paris fait suite à une lettre du Premier ministre britannique Boris Johnson au président français Emmanuel Macron...

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